Ray Allen : « Kevin Garnett a oublié la genèse de notre relation »
Très demandé depuis l’écriture de son livre où il explique notamment les relations conflictuelles qu’il avait avec certains Celtics comme Kevin Garnett, Paul Pierce et Rajon Rondo, Ray Allen était l’invité de l’émission First Take hier. Il a encore expliqué pourquoi partir de Boston pour aller à Miami en 2012 était pour lui, la meilleure décision à prendre.
Alors qu’au départ, il avait envisagé de prendre sa retraite à Boston, l’arrière a expliqué que le fait que son contrat ne soit pas renouvelé à la fin de la saison 2011-12 avait commencé à le faire réfléchir. Et quand il a compris que les Celtics ne lui auraient pas offert ce qu’il souhaitait, et qu’il aurait dû faire un sacrifice financier, Allen a envisagé ses options. Il explique ainsi qu’en plus du Heat, les Clippers, les Grizzlies et les Timberwolves l’avaient également contacté. La décision n’aurait donc eu rien à voir avec des soucis d’ordre personnel, mais plutôt d’ordre financier et sportif. Effectivement, pour Allen, Miami était l’endroit où il s’imaginait avoir la meilleure opportunité de gagner (en 2013, les faits ont ensuite confirmé cette pensée).
Voici quelques morceaux choisis de son passage dans l’émission
Pourquoi devrais-je m’excuser pour quelque chose que j’étais de toute façon supposé faire. Quand vous êtes draftés dans cette ligue, on vous dit que votre objectif est de gagner des titres. C’est notre mission, c’est notre but. Tout ce qu’on veut c’est être assez chanceux pour évoluer dans une équipe où tous les joueurs partagent cette façon de penser et se battent pour ça chaque jour qui passe. Ça a toujours été ma mission. J’ai essayé à Milwaukee, j’ai échoué, j’ai essayé à Seattle, j’ai échoué, puis j’ai gagné avec Boston et finalement avec Miami. » Ray Allen
Je n’ai jamais été énervé. On a gagné un titre ensemble en 2008 et c’est pour ça que j’ai été choqué le jour où j’ai appris les propos de KG. Je suis ton adversaire, okay, je comprends, je suis un ennemi désormais. Mais il n’y a rien de personnel ! Le seul moyen d’apprécier ce qu’on fait est d’avoir une forte opposition. On construit notre propre légende parce que nos adversaires nous poussent à devenir qui nous voulons être ! » Ray Allen
Il y a deux choses en particulier qui m’ont beaucoup déçu. Perkins était là. On avait eu une conversation avec lui deux semaines plus tôt et il m’avait dit qu’il comprenait parce qu’il savait qui j’étais et qu’il comprenait mon état d’esprit. Big Baby (Glen Davis, ndlr) était là aussi alors que j’ai pris ce gamin sous mon aile et que j’ai fait tout ce que je pouvais pour l’aider à devenir qui il voulait être dans cette ligue et à se développer. Mais ces deux gars n’étaient même plus dans l’équipe en 2011. Ils n’auraient pas dû être invités. Et pour les deux autres, j’aurais aimé qu’ils m’invitent à en parler avec eux pour me dire les choses clairement sans forcément être agressifs. J’aurais aimé comprendre pourquoi ils étaient furieux contre moi. Je suis un frère. KG et moi on a grandi ensemble. Il a comme oublié la genèse de notre relation alors que quand on était gamins, on se battait ensemble pour réussir. Pour construire une meilleure vie pour nos enfants et nos familles. Comment peut-on dire des choses pareilles ? C’est juste du basket, ce n’est pas quelque chose de personnel. On a quand même gagné un titre ensemble ! » Ray Allen
J’ai écrit mon livre car en tant qu’homme on fait de bonnes et de mauvaises choses dans sa vie. Mais ce qui nous rend fort est d’être capables d’apprendre de nos erreurs. On fait tous des erreurs et je peux l’admettre. Les choses que j’ai mal vécues dans ma vie m’ont permis de devenir qui je suis aujourd’hui. Je peux vous dire ce que j’ai mal fait. Je peux vous dire que les shoots que j’ai ratés m’ont fait travailler plus dur. Donc je peux admettre que j’aurais pu engager davantage ces gars dans mon processus de décision mais c’était difficile en même temps. » Ray Allen
Paul, Kevin et moi avons traversé beaucoup de choses ensemble.
Je me suis senti mal de ne pas avoir parlé avec Paul. J’ai eu l’opportunité de lui parler mais je ne l’ai pas fait. Je voulais lui dire : ‘Ecoute, ce n’était pas mon intention de te cacher des choses et je me sens mal à ce propos. J’aurais du t’appeler, t’écrire, t’alerter de ce qui se préparait…’. Quand j’ai parlé à Kevin par texto, j’étais en colère parce que les choses ne se passaient pas comme je voulais. Mais en même temps, il ne peut pas dire qu’il n’avait aucune idée de ce qui allait se passer car je lui avais dit par message. Mais maintenant on est assis là, je peux vous dire que je n’ai aucune forme d’animosité. J’aime ces mecs. Demandez aux enfants du Massachusetts combien de fois ils sont venus chez moi pour Halloween et qu’ils ont vu Kevin, Big Baby, Nate Robinson et plein d’autres gars déguisés faire du trick or treat chez moi ! On se rendait visite dans nos maisons respectives. On se soutenait tous. Alors quand j’entends qu’on n’était pas un big 3, j’ai envie de dire qu’on était un big 12. Parce qu’on se réunissait à 12. Eddie House, James Posey, Big Baby, P.J. Brown, Sam Cassell, tout le monde était important ! Scott Pollard aussi ! Tout le monde était concerné ! Tout le monde était impliqué. Ce n’était pas juste nous trois qui partagions quelque chose de spécial. Je connais tous leurs enfants, leurs femmes. Donc quand je parle d’eux, je le fais toujours en respectant aussi Brandi et Julie (les femmes de Kevin Garnett et Paul Pierce, ndlr). » Ray Allen