Le jour et la nuit en défense pour les Warriors; Klay Thompson : « On ne laisse plus l’attaque adverse dicter ce qu’elle veut faire »
On est un peu resté bloqué sur le retour aux affaires de Stephen Curry (35 pts) après le Game 3, mais lors de leur session vidéo pré-match 4, les Warriors n’ont pas oublié de souligner l’excellent travail de box out de Draymond Green (17 rebonds) sur Clint Capela (8 rebonds), la bonne défense de Klay Thompson sur la dangereuse paire James Harden – Chris Paul (12/34 combiné) ou encore les contres de Kevon Looney sur 2 possessions consécutives pour alimenter un 9-0 en fin de 1er quart-temps. Et le score final est là (126-85) pour un peu plus nous rappeler que les champions en titre peuvent tout autant être une machine offensive que défensive.
Dès le training camp, Steve Kerr avait déclaré que ce serait l’intensité défensive qui déterminerait jusqu’où pouvait aller son équipe. Le message a mis du temps à passer.
« On ne l’avait pas (l’intensité défensive, ndlr) sur la première moitié de la saison. C’est compréhensible, compte tenu du run sur lequel on est ces dernières années et de l’usure qui s’en suit. » Steve Kerr
Le relâchement en la matière par rapport aux précédentes années n’est pas difficile à constater. En termes de ‘defensive efficiency’ (nombre de points encaissés pour 100 possessions par une équipe), les Warriors étaient 1ers en 2014-15, 4èmes en 2015-16, 2èmes en 2016-17 et seulement 8èmes en 2017-18. En prenant purement en compte les points encaissés par match, Golden State tombe à la 17ème place sur 30 équipes avec 107.3 points par rencontre. Toujours sur la saison régulière, elle se classe 17ème au rebond avec 43.7 prises par match et dernière au nombre de points encaissés sur contre-attaque avec 19.5 de moyenne.
« On n’était pas à notre meilleur niveau à certains moments de la saison. Ça fait partie du jeu. C’est difficile de faire ça à chaque match en saison parce que les rencontres s’enchaînent très vite. Mais j’aime l’attention que nous portons aux détails. On se soutient et on se parle. Si on veut continuer à gagner, on doit le faire encore mieux que ça. » Kevin Durant
À cela sont venues s’ajouter les blessures, avec 161 matchs manqués au total cette saison, répartis en partie parmi les stars avec 31 matchs manqués pour Stephen Curry, 14 pour Kevin Durant, 8 pour Klay Thompson et 11 pour Draymond Green. Autant de stats qui perdent peu à peu leur sens en playoffs puisque l’équipe, meilleure dans l’envie, la communication et les rotations défensives, est en bonne voie (2-1 face aux Rockets) pour jouer leurs 4èmes Finales NBA en 4 ans.
« On ne laisse plus l’attaque adverse dicter ce qu’elle veut faire. Depuis le début des playoffs, on a bien forcé nos adversaires à s’ajuster de ce côté du terrain. » Klay Thompson
Voyez vous-mêmes, en playoffs, les Warriors sont 1ers en defensive efficiency avec 100.5, 3èmes au pourcentage de réussite adverse (43.9%), 2èmes au rebond (37.3) et 4èmes aux interceptions (8.2).
« Quand on est concentré sur chaque possession, notre adversaire n’a pas d’importance. Si on arrive trop relax et trop satisfait, c’est là que nos adversaires reviennent. Ça nous est trop arrivé. Peu importe qui on joue, on doit être juste être là sur chaque possession. » Kevin Durant
« On a tellement de gars qui font la même taille et avec un arsenal similaire. Notre pivot fait 2,01m (Draymond Green, pivot des Warriors en mode Hamptons 5 ou Death Lineup), mais il peut défendre sur n’importe quel poste. C’est un peu comme si on avait modernisé la NBA. Je ne sais pas si cela va dans cette direction, mais ça y ressemble. » Klay Thompson
via Mercury News