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Confessions de NBAers : Quel est ton meilleur souvenir en NBA ?

Durant la saison NBA nous sommes allés à la rencontre des joueurs NBA pour recueillir quelques confessions sur leur carrière dans le cadre de notre série Ma NBA. Les joueurs ont notamment évoqué leur meilleur souvenir dans la grande ligue.

Tony Parker

En fait, j’en ai deux en tant que basketteur, et je ne peux pas les dissocier. Donc il y a le titre NBA de 2014. Parce que bon, avec l’âge, tu te rends vraiment compte comment c’est dur de gagner un titre… Au début c’est allé tellement vite dans ma carrière, où j’ai gagné trois titres en cinq ans ! Avec la cerise sur le gâteau : le trophée de MVP des finales (2007). Donc tu sais, tout est allé tellement vite, c’est après que tu réalises, de plus en plus, plus les années passent, que tu as envie de revivre ça. Et à quel point c’est difficile d’en gagner un ! Donc il y a le titre de 2014 en NBA, et aussi le titre de champion d’Europe 2013, avec l’équipe de France. Ça restera les deux plus grands moments de ma carrière. Et c’est pour ça que ça va ensemble, que je ne peux pas juste te donner mon meilleur souvenir NBA, parce que pour moi c’est la même carrière. (On lui demande si d’ailleurs la défaite aux finales 2013 participe au titre de champion d’Europe derrière, en motivation supplémentaire). Tout est lié. Tout est lié. Tout est lié. C’est pour ça que même si l’interview c’est juste « Ma NBA », je suis obligé de parler de l’équipe de France. (Il répète encore) Tout est lié.

Goran Dragic : 

Il y en a eu plusieurs, mais la draft c’est quand même particulier. Ton rêve devient réalité. Ensuite, chaque saison t’apporte quand même quelque chose dont tu vas te rappeler toute ta vie. Moi ça fait dix ans, donc ça commence à faire. Mais faire les playoffs, pour moi c’est toujours le truc le plus important de l’année. Du coup, je retiens les derniers playoffs avec Miami, il y a deux ans. Même si on a perdu contre Toronto (ce deuxième tour est d’ailleurs allé au match 7…). C’est le premier souvenir dans ma liste du coup, parce que c’est le dernier, et c’est celui qui me nourrit pour y retourner avec cette équipe (le Heat a manqué la post-season 2017 par un tie-break défavorable avec les Bulls, après avoir fini sur un 30-11).

Nicolas Batum

Mon meilleur souvenir NBA, je dirais que c’est quand Lillard met son tir contre Houston, quand j’étais encore à Portland. Game 6, on gagne la série là-dessus. C’est la première fois que les Blazers gagnent une série en 15 ans (14 pour être exact), donc c’était encore plus « à la folie ». Gagner une série dans ce genre de contexte-là, c’est encore plus incroyable. Et puis bon, on n’avait pas envie de retourner à Houston pour le match 7…

Rudy Gobert

Déjà, la Draft. C’est le moment où tu arrives en NBA et c’est vraiment unique. Ça, tu sais que ça n’arrive qu’une seule fois. Sinon, en match, je dirai le game winner à Sacramento. Je mets le panier de la victoire… Ça aussi c’est particulier : tu as tous te coéquipiers qui te sautent dessus ! On était à moins un en plus. Donc en un instant tu passes de perdre à gagner. J’avais mis plusieurs game winners avant, mais jamais au buzzer. Même cette année, j’ai mis le panier contre Portland et le contre pour égaliser. Mais mettre le panier de la victoire, à la sirène, c’est différent…

Evan Fournier :

Mon meilleur souvenir ? C’est les playoffs, ma première année, avec Denver. C’était vraiment une super expérience. J’étais starter en plus, donc c’était vraiment super. (Il rit quand on lui lance le sobriquet dont il avait été affublé à l’époque : “More champagne”). L’ambiance, l’atmosphère des playoffs avec les fans, le niveau de jeu… c’était lourd ! J’ai adoré. Je n’irai pas jusqu’à dire qu’il y a deux NBA, mais c’est clairement une atmosphère différente. Pendant la saison régulière, à part les grosses affiches, tu tombes un peu dans une routine. Alors que la post-season, il y a très peu de matchs et donc forcément c’est très intense. Et les fans sont très impliqués ! Sinon, si je ne devais retenir qu’un seul moment, je dirai contre Minnesota, il y a deux ans, à la maison, c’est moi qui met le tir pour la gagne… Sur le moment j’ai une grosse émotion.

Jamal Crawford :

J’en ai plusieurs en fait, et il y a eu plusieurs hauts et bas… c’est vraiment difficile de ne t’en donner qu’un. Un moment favori, c’est dur. Après, peut-être la Draft, ça reste quand même un moment particulier. Ton rêve devient réalité. Tu l’as imaginé à l’avance, mais le fait de le vivre, c’est vraiment particulier. Je me suis surtout dit : « ne trébuche pas ! ». Tu es tellement nerveux, tellement excité. Tu montes les marches, tu mets la casquette, tu serres la main de David Stern… C’est quelque chose quoi. Tu sais que tu t’en rappelleras toute ta vie. Même si je savais que ça allait arriver (on y reviendra…).

Jason Terry :

Quand on a gagné le titre en 2011 avec les Mavs. Forcément. C’est vraiment le rêve de tout joueur NBA – ou en tout cas ça devrait l’être ! C’est mon meilleur souvenir, de loin. En plus, ce qui a rendu ce titre si spécial, c’est que c’est la même équipe qui nous avait battu en 2006 (le Miami Heat, même si cinq ans plus tôt ce n’était pas encore la version Big Three avec LeBron James et Chris Bosh). Ils avaient énormément de hype autour d’eux en plus ! LeBron venait juste de signer, ils avaient promis qu’ils allaient gagner plein de titres… Et on s’est dit qu’on n’allait pas juste les laisser décider ou non s’ils allaient remporter cette finale. Aucune chance qu’on les laisse gagner tranquille. Il y avait une forme de rédemption, de revanche même franchement, par rapport à 2006. On a su retourner la situation en plus, un peu comme on l’avait nous-même subie, où on était devant dans la série et au final ils avaient gagné. Ce n’était pas aussi choquant, mais on pouvait sentir qu’ils pensaient qu’ils allaient gagner. Or nous on s’était dit que ça serait une longue série quoiqu’il arrive, donc même quand ils ont pris 15 points d’avance après avoir remporté le premier match, moi je savais qu’on trouverait le moyen de plier l’affaire (le Heat gagnera aussi le match 3 à Dallas, forçant les Mavs à devenir la première équipe à remporter une finale malgré ce désavantage dans le format 2-3-2).

Nikola Vucevic :

Les game-winners au buzzer, forcément ça rentre dans les moments favoris.

Contre les Lakers :

Et les Hawks :

Quand j’étais à Philadelphie, mon année rookie, on a battu Chicago au match 6, un gros match, surtout à la fin. (Omer) Asik manque les lancers-francs, (Andre) Iguodala en met deux pour qu’on gagne, c’est la folie dans la salle ! Ensuite, la série d’après on va au match 7 contre les Celtics, à Boston. Même si on perd, avec l’atmosphère du Boston Garden, qui était quelque chose que je regardais quand j’étais plus jeune, faire partie de ça, même si je n’ai pas trop joué, c’est un super souvenir. Quand je me suis fait drafter aussi… C’est dur de choisir un seul moment ! Quand j’ai pris 29 rebonds, que je bats le record de Shaq (au Magic)… Surtout que c’est Shaq que je bats quoi ! L’un des meilleurs pivots de la NBA ! C’est sûr que ça aussi c’est l’un des moments qui me tient à cœur. C’est dur de n’en choisir qu’un, mais c’est ceux-là dont je me souviendrai toujours.

Ian Mahinmi :

Mon meilleur souvenir c’est en 2011, le titre (avec les Mavs). La Draft, ça reste un souvenir inoubliable, mais la notion de gagner un titre, c’est une notion d’accomplissement. Il y a beaucoup de joueurs qui passent par la NBA, mais il y en a très peu qui gagnent un titre. Et moi, en plus, j’ai contribué d’une certaine façon. Pour moi, ça reste le meilleur souvenir de ma carrière. Surtout que je joue les trois derniers matchs de cette série. Et puis bon, ce n’est pas que ces trois matchs. C’est le parcours, les playoffs, la saison… Personnellement ça a été un accomplissement total en tant que basketteur. Dans mon rôle, j’ai eu le sentiment – et j’ai toujours le sentiment – d’avoir tout donné cette année-là, et d’avoir su saisir les opportunités quand elles se sont présentées. J’ai vraiment un vrai sentiment d’accomplissement. Après, il y a eu d’autres années où j’ai plus joué, où j’ai fait plus de stats, où mon rôle a évolué (il a même été titulaire à Indiana)… oui, certes. Mais, si tu me parles de mon souvenir le plus fort, je pense que c’est le titre.

Propos recueillis par Antoine Bancharel

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