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Mark Cuban : « Je n’ai aucune excuse »

Sanctionnés par la NBA pour « fautes graves sur le lieu de travail de la part d’anciens et actuels employés » et « gestion inappropriée ou inefficace » après avoir fait l’objet de longs mois d’enquête suite aux agissements (harcèlement sexuels) de leur ex-CEO Terdema Ussery et de leur ex-journaliste Earl K. Sneed (violences conjugales), les Mavericks (qui vont devoir faire le ménage au sein de leurs bureaux) via leur propriétaire Mark Cuban vont donner 10 millions de dollars à des associations qui œuvrent pour que les femmes occupent des postes à responsabilités et luttent contre les violences domestiques.

Dans l’émission de Rachel Nichols The Jump (ESPN), Cuban, très ému et « déchiré », a présenté ses excuses.

« D’abord je veux présenter des excuses auprès des femmes concernées et qui dans plusieurs cas ont été agressées. Et pas seulement à elles mais également à leurs familles. Parce que ce n’est pas simplement un « incident » et terminé. Ça reste. Et je suis désolé de ne pas l’avoir vu (soupir). J’espère qu’on fera mieux désormais, et qu’on pourra éviter cela à l’avenir, pour que tout le monde soit plus intelligent par rapport à tout ça. Je n’ai pas d’explication. Je peux vous donner des raisons mais elles n’ont pas d’importance. Ce qui importe c’est que c’était ma responsabilité que cela n’arrive pas, et je dois en être tenu pour responsable. Je n’ai aucune excuse.

C’était juste en face de moi et je l’ai raté. Je n’étais pas aussi concentré que j’aurais dû l’être. Quand je parle du fait d’être activement impliqué, je pourrais vous dire tous les salaires de tous les joueurs NBA de ces 15 dernières années, je parle constamment avec Rick (Carlisle) et nos coachs au fil des ans, je suis présent aux entraînements… Mais si j’ai été dans nos bureaux 5 fois en 15 ans, c’est déjà beaucoup. C’est gênant à dire, mais il y a des gens que je n’ai pas rencontré, à qui je n’ai pas parlé. J’ai délégué au CEO et c’était une erreur. » Mark Cuban

Un CEO déjà accusé à l’époque de comportements similaires mais qu’il n’a pas rencontré avant d’acheter l’équipe en 2000.

« Je ne savais pas. Vraiment je ne savais pas. En 1998 je gérais broadcast.com et je mangeais, je dormais et je respirais broadcast.com. J’étais un abonné à l’année des Mavs mais je ne savais pas du tout. Est-ce que j’aurais dû faire un audit préalable, est-ce qu’ils auraient dû me le faire savoir ? Oui. Mais c’était un rêve qui devenait réalité pour moi. Est-ce que j’aurais dû lui faire passer un entretien pour m’assurer qu’il serait un bon CEO ? Oui, et je ne l’ai pas fait. J’étais juste excité d’acheter les Mavs. Et ça ne m’est jamais venu à l’esprit que personne au sein de mon entreprise ne vienne me parler. » Mark Cuban

Nichols a ensuite pointé du doigt le fait qu’il n’avait à l’époque non seulement pas viré ou ne serait-ce que suspendu Sneed mais qu’il avait en plus proposé de payer pour ses frais d’avocat…

« Non, ok, ce n’est pas… de mon… Les informations que j’avais venaient juste d’Earl (Nichols a précisé que le rapport indiquait que l’employée agressée lui avait également adressé des mails, ndlr). Et la première fois, je l’ai cru. Je l’ai cru, je n’ai pas demandé le rapport de police, j’ai laissé le CEO prendre la main. Avec le recul j’aurais fait les choses différemment. La seconde fois je me suis demandé ce qui se passerait ensuite si je le virais, qu’allait-il arriver à la personne suivante ? J’ai posé une série de règles, il devait se faire accompagner psychologiquement. Et encore une fois avec le recul, j’aurais pu le virer et lui apporter cette aide quand même et c’est ce que je ferais si je pouvais recommencer. » Mark Cuban

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