Les 10 meilleurs pivots NBA du moment
Les pivots sont de nouveau à la mode ! Dans cet article vous retrouverez les dix meilleurs postes 5 des dix derniers matchs, et il est indispensable de préciser que la concurrence a été rude avec de nombreux absents : Marc Gasol, DeAndre Jordan, Andre Drummond, etc. Si les changements de règles mis en place cette saison en ont perturbé certains, d’autres en tirent profit et c’est finalement le charme de la NBA.
Les critères pris en compte sont :
- Les 10 derniers matchs.
- Avoir joué au moins 70% des matchs concernés.
- Les résultats collectifs sur la période.
- Pas de Hype.
- L’importance et l’implication du joueur dans le système de son équipe.
- Les stats individuelles sur la période.
- Ma subjectivité, car il faut faire des choix et les assumer.
10. Rudy Gobert – Utah Jazz (5-5)
13.4 pts à 61.4 %, 12.1 rbds, 3.1 passes, 0.8 int & 2.2 cts en 28.6 mins
Jamais depuis que j’ai commencé ces rankings temporels, Rudy Gobert n’a été classé en dixième place. Toutefois, le début de saison du Jazz est loin des attentes que l’on plaçait en la franchise mormone durant l’off-season. Si Quin Snyder a fait de la défense la base du succès récent de son équipe, le nouveau changement de règles ne l’aide pas dans sa quête de succès. Meilleur défenseur de la saison passée, Rudy Gobert ne pèse plus autant sur les matchs, cependant, tout est question d’adaptation et le Jazz devrait vite redevenir playoffable « Le changement de règles, je pense que cela nous a affectés. Mais cela ne devrait pas nous affecter autant, en fait. ».
9. Karl-Anthony Towns – Minnesota Timberwolves (5-5)
22.7 pts à 49.4 %, 11.1 rbds, 3 passes, 1.2 int & 1.9 ct en 33.1 mins
Jimmy Butler parti, les clés de la maison Wolves étaient données à Karl-Anthony Towns… pour son plus grand bonheur « Ils étaient deux joueurs talentueux, mais maintenant il veut être le leader et on s’attend à ce qu’il le soit. Il sait que c’est son équipe et on le suit. », déclarait Jeff Teague après un match face aux Hornets. Après quelques semaines post-trade, Minnesota avait montré de belles choses, poussé par les performances offensives de son pivot et défensives de son nouvel ailier (Robert Covington). Toutefois, les hommes de Tom Thibodeau sont rentrés dans le rang dernièrement avec quatre défaites sur les cinq derniers matchs. « La clé, c’est juste d’avoir un gros KAT dans la peinture. » disait il y a peu Taj Gibson… c’est pas faux, mais le Dominicain va devoir faire un peu plus encore s’il veut faire les playoffs.
8. Nikola Vucevic – Orlando Magic (5-5)
22 pts à 50.9 %, 13 rbds, 4.3 passes, 0.9 int & 1 ct en 31.5 mins
Il est loin le temps ou Nikola Vucevic n’était plus une priorité dans la rotation du Magic. Frank Vogel prié de faire ses bagages, le Monténégrin revit sous les ordres de Steve Clifford. Redevenu la première option offensive de son équipe, l’ancien 76er fait des dégâts dans toutes les défenses de la ligue. Les Lakers en ont fait les frais par deux fois, ce qui a fait déclarer à LeBron James « Il a fait ce qu’il a voulu de nous cette saison, c’est tout ce qu’il y a à dire ». S’il possède de très bonnes mains sous le panier, le neveu du coach de Bourg en Bresse peut aussi écarter le jeu, ce qui fait de lui un joueur presque inarrêtable selon Luke Walton « Quand vous regardez la vidéo sur lui, il peut scorer de partout. C’est un cauchemar de l’affronter en termes de schémas tactiques en raison de ses qualités. ».
7. Steven Adams – Oklahoma City Thunder (7-3)
17.2 pts à 58 %, 8.3 rbds, 1.5 passe, 1.4 int & 1 ct en 32.1 mins
Toujours discret, Steven Adams n’en est pas moins actif une fois sur le terrain. Boss de la défense intérieure d’OKC, le Néo-zélandais parle aussi peu qu’il est efficace sous les paniers pour Billy Donovan. Quand il ne joue pas au videur de boîte de nuit avec un Willie Cauley Stein qui veut s’en prendre à Russell Westbrook, l’ancien pensionnaire de Pittsburgh prend de la place, transforme les passes de son meneur MVP en caviars et détourne bien plus de shoots que sa moyenne de contres veut bien le montrer (ah les stats…). Avant le début de saison, Sam Presti qui l’a drafté en 2013 en douzième position n’avait que des louanges pour son pivot « Il peut avoir un gros impact sur notre équipe et la raison pour laquelle il est si important pour nous c’est qu’il fait les choses qu’il sait faire. Il y a peu de joueurs qui peuvent avoir le même impact qu’Adams dans les mêmes domaines. La manière dont il court sur le terrain, la rapidité avec laquelle il roule vers le cercle après un pick and roll… Il connait nos systèmes de jeu, en attaque et en défense. »
6. Clint Capela – Houston Rockets (6-4)
17.1 pts à 62 %, 11.1 rbds, 1 passe, 0.8 int & 2.1 cts en 32.3 mins
Avant que la saison ne commence, Clint Capela avait de grandes ambitions « Je pense que je peux être All-Star en étant dans une équipe qui gagne des matchs. Je veux aussi être élu meilleur défenseur de l’année car je connais les qualités que j’ai en défense. Je les ai montrées. ». En effet, le Suisse nous a montré toutes ses qualités la saison passée, toutefois, c’est lui qui le dit, il doit faire partie d’une équipe qui gagne. À ce jour, les Rockets occupent la dixième place de leur conférence. Une concurrence jamais aussi équilibrée à l’ouest du Mississippi, avec quatorze équipes prétendantes aux playoffs. Après un début catastrophique, les Texans ont recommencé à gagner des matchs (ils restent sur quatre victoires consécutives), mais ils s’en remettent trop aux exploits offensifs de James Harden pour pouvoir proposer encore un jeu stable sur les cinquante-trois matchs qui leur restent à jouer.
5. LaMarcus Aldridge – San Antonio Spurs (6-4)
21.4 pts à 58.9 %, 7.1 rbds, 1.2 passe & 1.4 ct en 28.5 mins
Décalé au poste de pivot depuis le début de saison, LaMarcus Aldridge a eu du mal à se faire à son nouveau rôle. Après un début de saison compliqué (16.5 pts à 42.7 % sur le mois de novembre), l’ancien Blazer a retrouvé ses aptitudes offensives pour le plus grand bonheur des quintuples champions NBA. « C’est un marathon, il y aura des hauts et des bas. Il ne faut pas essayer de sprinter jusqu’à la ligne d’arrivée. Il faut s’accrocher et essayer de progresser à chaque match. » déclarait le multiple All-Star, pourtant, cette saison, la course aux playoffs n’a jamais été aussi relevée et sans ses performances, Gregg Popovich pourrait être en vacances en avril, pour la première fois depuis la saison 1996-97, date à laquelle il prenait le contrôle des Spurs.
4. Myles Turner – Indiana Pacers (8-2)
15.4 pts à 50.4 %, 9.1 rbds, 1.7 passe & 3 cts en 29.8 mins
Depuis son arrivée dans la ligue, le talent de Myles Turner fait tourner les têtes, au point que Larry Bird déclarait de lui « Il joue dur. Il bosse dur. Il veut être un grand joueur. Il sera un grand joueur. Pour moi il a laune chance d’être un des meilleurs joueurs, ou peut-être le meilleur de l’histoire de la franchise. » Toutefois, les attentes sont fortes et son apport offensif nous laisse parfois sur notre faim, alors l’ancien pensionnaire de Texas donne un autre tournant à sa carrière « Ils (les Pacers) m’ont dit ‘l’attaque va venir mais on a besoin que tu sois le meilleur défenseur de NBA. J’ai vraiment pris ça à cœur et j’ai taffé comme un malade cet été pour pouvoir le faire ». Si son physique est impressionnant, il faut se rappeler qu’il n’a que 22 ans et qu’il est entré dans sa quatrième saison pro, et qu’il n’a peur de rien ni de personne, au point de critiquer ouvertement nul autre que Joel Embiid la saison passée « J’espère qu’il écoute. Il faut qu’il arrête de flopper. C’est vraiment agaçant. ».
3. Joel Embiid – Philadelphia 76ers (6-4)
22.3 pts à 46.7 %, 13.4 rbds, 3.8 passes & 1.3 ct en 32.1 mins
Frustré par son rôle depuis l’arrivée de Jimmy Butler, Joel Embiid est tombé dans un piège qu’on aurait peu imaginé de sa part : « C’était pas suffisant. La prochaine fois il faudra que je fasse 50 et 25 je suppose. Peu importe ce que j’ai fait, au final on n’a pas gagné. » après avoir réalisé une performance irréelle face aux Pacers avec 40 points marqués et 21 rebonds captés. En effet, malgré son exploit, les 76ers ont perdu une deuxième match consécutif à la maison (l’autre étant face aux Nets), et le fait de lier directement une performance statistique au succès est un mal qui touche la NBA depuis trop longtemps ; et contre lequel je me bats avec ces articles… regardez les critères choisis. Joel Embiid est un top player de la NBA, le meilleur pivot vu depuis Shaquille O’Neal, toutefois, quand on a la chance de voir un joueur de la trempe de Jimmy Butler arriver à ses côtés, on prend sur soit, et on apprécie les victoires qui s’enchaînent.
2. Anthony Davis – New Orleans Pelicans (5-5)
29.8 pts à 52.8 %, 11.7 rbds, 4.5 passes, 2 ints & 2.9 cts en 36.4 mins
Le talent d’Anthony Davis ne fait plus débat de l’autre côté de l’Atlantique, cependant le fait qu’il n’arrive pas à donner de la stabilité à une équipe qui manque de profondeur fait que ses qualités de leader sont remises en question. Les rumeurs de le voir rejoindre une autre équipe cet été pour monter une super team fleurissent jour après jour, et ses déclarations ne doivent pas aider les fans des Pelicans à conserver leur calme : « C’est compliqué de toujours devoir être au top et de faire des matchs parfaits. […] D’habitude, quand j’ai ce genre de statistiques, on est devant de 10, 15 ou 20 points. J’ai essayé de nous garder dans le match et de prendre les choses en main quand on en avait besoin. ». Durant le match en question il avait passé 43 points et pris 17 rebonds face à des Knicks accrocheurs, pour montrer après la rencontre sa lassitude face aux performances de son équipe.
1. Nikola Jokic – Denver Nuggets (8-2)
19.7 pts à 47.4 %, 9.6 rbds, 8 passes & 1.5 int en 32.8 mins
Si Anthony Davis semble lassé des rotations de son équipe, il y en a un qui ferme sa bouche et des bouches. Nikola Jokic est au-dessus du lot en ce moment alors que les Nuggets souffrent d’une infirmerie qui affiche complet depuis quelques semaines. Au final, peu importe Denver reste leader de la conférence ouest, l’équipe des rocheuses ressemblant de plus en plus à son pivot en étant surprenante et altruiste, au point que Monte Morris soit une révélation de ce début de saison, que Malik Beasley devienne un joueur incontournable de Mike Malone, que Nick Young dont personne ne voulait trouve un maillot NBA à enfiler et même Brandon Goodwin a été rappelé après avoir été coupé. Intérieur réputé pour ses talents de passeur (regardez l’Instant Tactique de Guillaume à ce sujet), il a reçu les éloges de Steven Adams il y a peu « C’est le truc le plus impressionnant avec lui, c’est qu’il fait en sorte que tous ses coéquipiers soient sur leurs gardes et ils peuvent couper en profitant de tout l’espace. C’est le truc le plus important qu’il fait, ce qui est très dur à faire. ». Finalement, après le premier tiers de la saison, les nouvelles dispositions d’Adam Silver pour que les fans voient plus de points ont permis de mettre en avant les qualités collectives d’une équipe comme Denver et non les individualités de stars misent en avant par le marketing de la ligue… ces changements de règles seraient-ils un mal pour un bien ?
Bonus Track :
Serge Ibaka – Toronto Raptors (5-5)
17 pts à 53.1 %, 6.9 rbds, 1.5 passe & 1.3 ct en 29.7 mins
Jonas Valanciunas – Toronto Raptors (5-5)
12.9 pts à 58.8 %, 6.4 rbds, 0.3 passe & 0.5 ct en 16.9 mins
Petit bonus track avec les pivots des Raptors. Cette saison Toronto domine la conférence est, et la décision de Nick Nurse de faire de Pascal Siakam un élément essentiel de son cinq majeur est une clé de ce succès. Jonas Valanciunas débute désormais les matchs sur le banc et Serge Ibaka réalise sa meilleure saison en commençant les matchs au poste 5, une recette gagnante pour la franchise de l’Ontario.
Joel Embiid fait 26,4 points de moyenne et non 22,3 points !