Dans la famille Antetokounmpo, je voudrais Alex, en pleine explosion; Giannis : « C’est un tueur »
Après Giannis, Thanasis et Kostas, un 4ème Atetokounmpo fait parler de lui sur les terrains de basket : Alex, 2m01, 17 ans. Ce dernier est arrivé aux Etats-Unis en même temps que ses frères lors de la saison rookie de Giannis. Il a connu une adaptation compliquée puisqu’il ne parlait quasiment pas anglais.
« J’avais le sentiment parfois que ma technique était meilleure que d’autres joueurs mais je ne connaissais pas la langue, les systèmes, le style de jeu, et ça m’a un peu freiné. A l’école ce n’était pas simple. J’aimais être à Milwaukee, mais c’était dur. » Alex
Ses premiers pas en tant que basketteur au lycée de Dominican n’ont pas été simples. Alors que ses grands frères brillaient plus ou moins chacun à leur niveau, il a vécu une première saison très compliquée au lycée avec seulement 2.9 points par rencontre. Il a pris près de 13 centimètres en un an, mais la perte de son père l’a beaucoup affecté et il n’a pas connu la progression attendue lors de sa saison sophomore. Puis il a eu une prise de conscience cet été selon son son frère Giannis
« Vous voulez que je sois honnête ? Son frère a été drafté cet été (Kostas, 60ème choix de la draft). Ses deux frères ont été draftés et il s’est dit ‘Okay, j’ai une chance et je dois en tirer profit.’ Je pense que le basket signifie beaucoup plus pour lui cette année. Evidemment il aimait le basket et le jeu, mais cela se voit dans son approche cette année. Il ne rigole pas. Il bosse dur. » Giannis
Et ses efforts paient puisqu’il a littéralement explosé lors de cette 3ème saison et il est devenu le meilleur joueur de son équipe, affichant pas moins de 21.4 points, 10.4 rebonds et 2.3 contres. Et il semble avoir eu un nouveau déclic récemment, boosté par son frère Giannis, qui ne le lâche pas d’une semelle. Début décembre Giannis s’est rendu à un des matchs de son frère mais il n’a pas été très performant avec 10 points et 6 rebonds. Giannis n’a pas aimé le spectacle proposé par son cadet et ni une ni deux, il l’a embarqué à la salle d’entraînement des Bucks après la rencontre au lieu de le ramener à la maison.
Je suis allé au match ce soir-là. Je me fiche de son scoring. Lors du dernier match il avait mis 38 points, mais je me fiche de ça, ce à quoi je tiens c’est qu’il ait l’œil du tigre, ce feu en lui. J’ai trouvé que lors de ce match il n’avait pas cette faim, donc je lui ai dit ‘Okay, cool. Je vais faire en sorte que tu sois affamé.’ C’était la veille du match face à Detroit. Il s’est dit ‘Il ne va pas rester toute la soirée, il a un match demain.’ Je m’en fous. Je vais m’arranger. Tout ce qui m’importe c’est que mon frère progresse. » Giannis
La séance a fini très tard et a semblé avoir un bel impact puisque depuis Alex a signé 34 points et 12 rebonds de moyenne sur les 3 matchs disputés
« Ces dernières semaines il a l’air d’être un joueur totalement différent. Il y a eu un déclic et il nous porte vraiment. Lors des derniers matchs il s’est vraiment affirmé. » Jim Gosz, son coach
Jusque là il intéressait peu les recruteurs avec seulement 2 offres de facs, UW-Green Bay et DePaul, mais c’est en train de changer.
« Est-ce que je reçois plus de coups de fil de la part de coachs de NCAA ? Oui ! J’ai même des scouts pro qui m’appellent. » Jim Gosz,
Son explosion est tardive mais fulgurante, et il est sans doute meilleur que ses frères Kostas et Thanasis au même âge et pas bien loin de Giannis.
« De ce que j’ai entendu, il est bien en avance sur Kostas et Thanasis au même âge. Et si vous regardez des vidéos de Giannis lorsqu’il avait à peu près cet âge, il y a beaucoup de similarités entre les deux. » Gosz
Son frère Giannis pense qu’il a surtout ce plus qu’il faut pour réussir : sa mentalité de tueur
« Kostas a le même corps, il peut sauter, il peut contrer des tirs et tout ça, mais en termes de mentalité, Alex est celui qui me ressemble le plus. C’est un tueur. De tous mes frères, il est le seul en qui je me vois. C’est difficile parfois parce qu’il ne veut pas être moi. Il est sa propre personne, mais je me vois quand même en lui. Qu’il aime ça ou non, c’est la vérité. Il peut faire de grandes choses. » Giannis
Si l’éthique de travail suit, il n’y a pas de raison qu’on le retrouve en NBA dès 2021, année où il pourra s’inscrire à la draft. Mais avec Giannis il a un excellent modèle.
« Ce gars passe son temps à la salle man (rire). Il reste à la salle. Il a le sentiment d’être un exemple pour moi et Kostas. Il essaye de nous montrer qu’en passant du temps à la salle et en prenant cette habitude, c’est la meilleure chose à faire pour progresser. »Alex
Via Journal Sentinel