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Pro Basketball Manager 2019 : Le test

Cela fait maintenant plusieurs années que les fans de basket ont droit à leur jeu de gestion avec Pro Basketball Manager 2019. Développé et édité par Umix Studio, PBM 2019 a globalement du mal à convaincre, mais difficile d’en vouloir aux développeurs qui ont dû probablement composer avec un budget assez limité.

La première chose qui frappe quand on lance le jeu, c’est la profondeur de la base de données. Le joueur a le choix entre 80 compétitions et plus de 1000 équipes féminines et masculines. Vous pourrez aussi bien devenir le manager d’une équipe obscure du championnat argentin que des franchises phares aux Etats-Unis comme Hollywood. Parce que oui, c’est le revers de la médaille : à cause du budget, les développeurs n’ont pas pu mettre la main sur les licences et on se retrouve avec des noms d’équipes et de joueurs qui peuvent parfois faire sourire, comme par exemple Stephen Curri ou LeBron Jamas. Cela donne des effectifs remplis de joueurs aux noms improbables, ce qui devrait donner un air de déjà vu à ceux qui ont suivi quelques matchs des Grizzlies l’année dernière. Heureusement, ce problème se règle facilement : il suffit d’aller faire une petite visite sur le workshop de Steam et de télécharger un des nombreux patchs concoctés par la communauté pour retrouver les noms de vos joueurs préférés.

Pour continuer dans les points forts du jeu, on retrouve la même volonté d’exhaustivité présente dans les précédents opus. Vous pourrez gérer presque tous les aspects de l’équipe dont vous avez pris les rênes. Cela va des petites actions à priori assez anodines comme modifier le prix des boissons, des places ou faire des travaux dans la salle aux prérogatives que l’on retrouve habituellement dans ce genre de jeu, c’est-à-dire gérer tout l’accès sportif avec les entraînements, les transferts, les propositions de contrat aux agents libres ou encore les systèmes que vous pourrez appeler pendant les matchs. Mais, encore une fois, cette tentative de proposer le jeu le plus complet possible se heurte à des problèmes de jouabilité assez gênants.

Pour ce qui est de conclure des transferts, cela peut se révéler très compliqué. Déjà, les joueurs n’ont pas du tout la même valeur dans le jeu qu’en réalité. Certains, surtout les rookies, sont carrément sous-côtés (par exemple DeAndre Ayton, ou plutôt DeAndre Aytun se retrouve avec un potentiel tout juste passable) et les caractéristiques semblent parfois attribuées par hasard comme celles de Devin Booker, dont on peine à reconnaître le profil dans le jeu. Et encore, l’arrière des Suns n’est pas le plus à plaindre puisque certains joueurs se retrouvent carrément avec des postes qui ne sont pas les leurs.

Franchement, qui aurait l’idée de faire jouer John Henson en 3 ?

En plus de ça, le système de trade en lui même est mal fichu. Les transferts en NBA donnent souvent lieu à d’intenses négociations. Sauf que dans ce jeu, il faut attendre plusieurs jours avant de recevoir la réponse du General Manager au bout du fil (ou de la ligne de pigeons voyageurs dans le cas présent) et cette fameuse réponse tant attendue est très binaire. Soit le transfert est accepté, soit il est refusé. Dans le dernier cas, impossible de savoir si un accord était proche ou pas. Les négociations traînent donc souvent en longueur, voire même s’étalent sur plusieurs semaines, sans jamais être certain qu’il puisse y avoir une issue favorable à toutes ces discussions.

Quant aux agents libres, le système est plus abordable et recruter des joueurs est assez facilement. Mais les trouver, c’est une toute autre affaire. Le jeu ne propose pas de menu répertoriant tous les joueurs disponibles et il faut donc les rechercher un par un, en espérant ne pas perdre trop de temps avant d’en trouver de disponibles.

Passons maintenant au côté plus tactique du jeu. Comme ses prédécesseurs, Pro Basketball Manager propose aux joueurs de créer leurs propres systèmes. Cette idée est incroyable et permet de jouer au coach en mobilisant toute son imagination pour tenter de démarquer un joueur. Problème, vous pourrez sortir les meilleurs systèmes possibles de votre chapeau, vous ne serez jamais certain que les joueurs les utilisent et qu’ils sont efficaces, tout simplement parce que le moteur graphique du jeu pendant les matchs est affreux.

Accrochez-vos et sortez vos plus belles game boys color, le simulateur de match nous renvoie directement à la fin des années 90s.

Les joueurs ressemblent plus à des playmobiles qu’à autre chose et le déroulement du match est d’une austérité… Seuls quelques coups de sifflet et le bruit du ballon traversant les filets rythment la rencontre. Comme en plus les joueurs n’en font qu’à leur tête sur le terrain, on a plus l’impression de se retrouver à la tête d’une colonie de vacances ou à la place de Jim Boylen aux Bulls que de coacher une équipe de basketteur pro.

Le simulateur de match est moche, mais l’interface entre les rencontres n’est pas tellement mieux…

Pour résumer, Pro Basketball Manager 2019 est bourré de défauts mais transpire la bonne volonté. Les fans hardcores de basket vont avoir du mal avec les aberrations que l’on peut voir dans le jeu pendant que les novices risquent d’être très vites rebutés par l’austérité et le manque de jouabilité.

Une réflexion sur “Pro Basketball Manager 2019 : Le test

  • TerraNovacurry1

    En 2019 je l'achète.

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