L’étrange effet de la défense de zone en NBA; Gregg Popovich : « En général les équipes ne savent pas quoi faire »
Les San Antonio Spurs ont de gros soucis défensifs cette saison, pas vraiment une habitude de la maison et la semaine passée ils ont réussi l’exploit d’encaisser pas moins de 130 points face aux Knicks. Le match suivant face aux Nets, à court de solution pour régler les soucis de son équipe de ce côté du terrain, Gregg Popovich a décidé d’opter pour une zone en premier quart. Un système défensif assez peu utilisé et travaillé par Pop cette saison, mais l’effet de surprise avec la zone a souvent l’impact attendu.
« En général les équipes NBA n’ont aucune idée de quoi faire quand quelqu’un joue en zone. Presque automatiquement ils restent plantés là et le ballon bouge dans le périmètre, puis après un moment il arrive que quelqu’un se mette à attaquer un espace ou à donner le ballon au poste bas, ce genre de chose, mais souvent les joueurs sont un peu enlisés. Peu importe l’équipe dont il s’agit, ils s’enlisent. » Gregg Popovich
La zone a souvent cet effet sur les joueurs lors des premières minutes car en NBA elle est très très rarement utilisée et certains ne savent pas trop comment l’attaquer. Pourtant c’est assez simple, il faut faire circuler le ballon, alterner jeu intérieur-extérieur pour créer des espaces et s’y engouffrer.
« C’est étrange. Les joueurs NBA s’immobilisent quand ils voient des zones. C’est genre : ‘coach, que voulez-vous que nous mettions en place ? Ils sont en zone.’ Ils paniquent » James Borrego
La zone peut aider les équipes dont les joueurs ont de grosses faiblesses sur de la défense en un-contre-un, et c’est un peu le cas des Spurs cette saison, qui ont perdu trois excellents défenseurs extérieurs, sans doute les meilleurs de l’équipe la saison passée : Danny Green, Kyle Anderson et Dejounte Murray. Cela n’a pas trop mal fonctionné face à Brooklyn, qui s’est imposé mais a marqué « seulement » 101 points et Pop devrait continuer d’utiliser cette option jusqu’à la fin de saison. Justement les Nets sont une des équipes adeptes de la zone et Kenny Atkinson n’hésite pas à la mettre en place, même s’il a noté que des équipes s’ajustaient.
« Plus nous faisons de zone, plus les équipes commencent à mettre en place des choses. Cela ne me dérange pas parce qu’ils doivent bosser leurs trucs sur la défense individuelle, et en plus prendre 10 minutes de plus pour bosser sur la zone de Brooklyn. Donc ça ne me dérange pas qu’ils mettent des choses en place. » Atkinson
Via AP