Blake Griffin et Reggie Jackson ont eu une petite discussion : « J’étais énervé et il le savait »
Il y a quelques semaines, le 23 janvier, Reggie Jackson avait mené les Pistons à la victoire contre New Orleans en marquant 17 points dont 7 dans le dernier quart. Le meneur de Detroit avait ensuite profité de l’interview d’après match de son coéquipier Blake Griffin pour faire un petit photobomb comme on en voit souvent en NBA. Sauf que l’ancien Clipper n’était pas de la même humeur; comme le montre cette fameuse interview.
Reggie picked the worst possible time to video-bomb 😂 pic.twitter.com/mg30itxsj7
— Bleacher Report (@BleacherReport) January 24, 2019
« Nous avons manqué de concentration à la fin du match c’était ignoble. C’est pour ça que souvent on perd ce genre de matchs. Je suis content d’avoir gagné mais pas de la manière dont on a terminé la rencontre. » Blake Griffin.
Après cet événement, où les deux hommes n’étaient clairement pas sur la même longueur d’onde, les Pistons ont relevé la tête et affichent depuis un bilan de 11 victoires pour 5 défaites. La raison ? Griffin a décidé d’avoir une conversation, franche mais sans animosité, avec son meneur.
« J’étais énervé et il le savait. Depuis que je suis ici, j’ai essayé de tenir tout le monde à des standards plus élevés que ce qui était nécessaire parce que je sais ce qu’il faut pour créer de bonnes fondations afin d’aller où on veut aller. C’est tout. Et j’essaie personnellement d’appliquer ces standards, voire même de les dépasser. » Blake Griffin.
« Nous sommes tous les deux des adultes et il sait que je n’essayais pas de lui voler la vedette, juste de m’amuser. C’est un gars très intelligent et pendant une seconde j’ai pu voir que son comportement avait changé et qu’il essayait de me faire me sentir mieux. Il essayait d’aider à faire disparaître cette idée que tout le monde avait (qu’ils ne s’entendaient pas bien ndlr). » Reggie Jackson.
Pour le coach des Pistons Dwane Casey, il n’y a pas de raison particulière à la renaissance de la franchise du Michigan mais il estime que ses joueurs ont réussi à ce que l’énergie dégagée par cet incident soit positive.
« L’adversité doit aider et peu importe la raison pour laquelle ils ont eu cette discussion, je ne veux pas en faire un gros événement. Parfois, quand vous traversez des difficultés, c’est bien que les gars se parlent plutôt que ce soit le coach qui le fasse. Il y aura des différences d’interprétation, des quiproquo ou alors vous allez parvenir à arriver à un compromis. C’est ce qui aide à construire l’alchimie d’un groupe. » Dwane Casey.
Et même si Reggie Jackson joue beaucoup mieux depuis cet incident, c’est une coïncidence pour Casey.
« J’ai dit plus tôt dans la saison que je m’attendais à ce que Reggie ne revienne pas en forme avant une grosse partie de l’exercice parce qu’il a été blessé pendant une moitié de l’année, tout l’été et qu’il a loupé le camp d’entraînement. Ça lui a pris un moment de revenir et là il a retrouvé ses jambes. Le staff médical a fait du bon boulot pour le remettre sur pied. J’avais prédit qu’il en serait là autour de janvier ou février et qu’il allait apprendre à jouer sans le ballon avec Blake un peu. Et c’est un gros changement. » Dwane Casey.
« En terme d’explosivité, ça fait des années que je ne me sens plus moi-même. J’essayais de trouver différentes façons de scorer et je pense qu’au final ça m’a rendu meilleur. C’était frustrant, ennuyant et difficile, spécialement parce que je voulais être sur le terrain en bonne santé pour aider mes gars. Ces dernières années, j’avais le sentiment qu’on était une équipe de playoffs. Le problème c’était juste la santé et l’alchimie. Il y avait du vrai dans ce que les gens disaient de moi, je n’avais pas le même explosivité ni la même production offensive. Pour mon explosivité, je le savais mieux que n’importe qui. Je devais me mentir à moi-même, dire que tout allait bien et continuer à être agressif. J’essayais d’attendre des paliers et ça ne marchait pas, je devais changer mon jeu et trouver d’autres moyens d’être efficace. » Reggie Jackson.
Le problème, c’est que le meneur ne parvenait pas vraiment à se rendre utile pour son équipe. Mais c’est mieux depuis quelques temps et Andre Drummond, avec qui Jackson joue beaucoup de pick-and-roll, en est très heureux.
« C’est bon de l’avoir de retour. En décembre, on voyait qu’il redevenait lui-même par moment. Il avait juste besoin de temps pour que ce soit plus permanent et qu’il reconstruise sa confiance, voit ce qui marchait pour lui. Depuis qu’il a fait ça, il joue très bien. » Andre Drummond.
Et même Griffin qui a moins de responsabilités depuis le retour en forme de son meneur, l’encourage à jouer le plus de ballons possible. La communication est meilleure.
« Maintenant, avant chaque match, je lui parle constamment. Je lui explique qu’il doit être agressif et que je suis derrière lui. Qu’il doit jouer des pick-and-rolls avec Andre. Je lui dit : ‘Si tu as besoin de moi, sois d’abord agressif et épuise tes options. Ensuite ce sera mon tour. » Blake Griffin.
Depuis le 23 janvier, Jackson tourne à 19,4 points par match (50% aux tirs et 47% à trois points), 2,6 rebonds et 5 passes décisives par match.