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Dirk Nowitzki se souvient de « We Believe » en 2007 : « Je suis le joueur que je suis devenu grâce à cette élimination »

Au cours de sa très longue carrière, Dirk Nowitzki a connu des joies immenses mais aussi d’énormes frustrations. Parmi elles, le premier tour des playoffs 2007 contre les Warriors est probablement une des plus grandes. Défaits par le Heat en finale l’année précédente, les Mavericks étaient on fire pour la saison régulière. Menés par un Nowitzki nommé MVP de la saison régulière, les joueurs de Dallas ont remporté 67 matchs et affichaient le meilleur bilan de toute la NBA.

« L’année après notre défaite en Finals contre le Heat, on était très en forme. Je crois qu’on a battu les Spurs trois fois en quatre matchs en saison régulière et on avait l’impression que c’était notre année. Les choses se présentaient bien. » Dirk Nowitzki.

Sauf que patatras, les Mavericks se retrouvent à devoir affronter les Warriors au premier tour. Le bilan ne plaide clairement pas en faveur des Californiens (42 victoires et 40 défaites cette année là) mais avec leur armée d’athlètes et leur volonté à toute épreuve, ces Warriors version We Believe avaient de quoi faire douter les Texans. Surtout qu’ils avaient à leur tête un certain Don Nelson, qui avait entraîné les Mavericks quelques années auparavant.

« Nous avons rencontré des énormes problèmes de matchup. Don Nelson savait exactement comment nous jouer parce qu’il nous avait coachés. Et les Warriors étaient on fire. Ils avaient des gars petits, jouaient vite et n’hésitaient pas à dégainer. Baron Davis a rentré un tir du milieu du terrain, au buzzer à chaque match. C’était juste un très mauvais matchup pour nous. » Dirk Nowitzki.

« Don m’a donné les outils pour défendre sur Dirk. Je connaissais son jeu probablement mieux que lui à l’époque. Je l’ai étudié chaque jour, je l’avais décrypté. » Stephen Jackson, membre des Warriors à l’époque.

En plus, la salle des Warriors, l’Oracle Arena, était chauffée à blanc. Même avant le début du match.

« L’atmosphère était folle. C’était la salle la plus bruyante dans laquelle j’ai joué. Les fans étaient très impliqués, à chaque run ils criaient. Même aux échauffements ! Ça arrive rarement au basket que les fans donnent de la voix avant le match, moins qu’au foot en tout cas. Mais là c’était le cas. Quand on arrivait à la salle deux heures avant le coup d’envoi ils étaient déjà là, à l’extérieur de la salle en train de nous charrier quand on rentrait. C’était fou. En tant que compétiteur, c’était fun de jouer là-dedans mais ça les a poussés à jouer à un autre niveau. Les fans ont été très important dans leur victoire. » Dirk Nowitzki.

Parce que oui, les Warriors ont remporté la série quatre victoires à deux. Lors de la dernière rencontre, Dirk Nowitzki a sorti l’une des pires performances de sa carrière : 39 minutes de jeu pour 8 points à 2/13 aux tirs dans une défaite de 25 points. Les Warriors pouvaient exulter mais Nowitzki était en colère. Tellement qu’en rentrant aux vestiaires, l’Allemand s’est saisi d’une poubelle et l’a lancée contre un mur, le trouant au passage.

« Certains disent que c’est une poubelle, d’autre une chaise.  C’était un moment où j’étais vraiment en colère, j’ai pris ce qui me passait sous la main je n’ai pas fait attention à ce que c’était. Je ne me rappelle plus trop de ce moment. Je me rappelle que j’étais vraiment en colère. Mon match était dégueulasse. On avait la chance de forcer un game 7 à domicile et je ne pouvais pas rentrer un tir. J’étais déçu, c’était dans le feu de l’action. Entre 2006 (défaite contre le Heat en Finals) et cette année là, ce sont probablement les moments les plus frustrants de ma carrière. J’ai reçu le trophée de MVP deux semaines plus tard mais même ma saison MVP, à chaque fois que j’y pense, je repense aussi à cette élimination. » Dirk Nowitzki.

Depuis, ce trou dans le mur est devenu une des attractions les plus célèbres de la NBA. Les Warriors n’ont pas souhaité et le réparer et l’ont au contraire mis en valeur. La franchise californienne est même allé demander à Nowitzki de laisser sa signature sur un plaque de plexigas pour l’accrocher à côté. Beau joueur, l’Allemand s’est exécuté.

« Je me suis dit, pourquoi pas ? Ça fait partie de ma carrière. Pourquoi je devrais être en colère à propos de ça ? Je suis le joueur que je suis devenu grâce à cette élimination. Pendant des années, je ne pensais pas comme ça mais c’est une partie de ma carrière, de mon histoire. Je ne peux rien faire pour changer ce qui est arrivé. C’était un moment compliqué à traverser mais j’ai le sentiment que ces défaites ont fait de moi un meilleur joueur et m’ont permis de remporter le titre en 2011. » Dirk Nowitzki.

L’année prochaine, les Warriors changeront de salle mais ils ne veulent pas laisser ce fragment de leur histoire derrière eux. En effet, la franchise compte bien découper la partie du mur pour l’afficher dans leur tout nouveau Chase Center.

« Je serai honoré s’il veulent vraiment transporter ce trou. Qu’une partie de mon histoire soit dans la maison de quelqu’un, une salle de sport… C’est plutôt cool. Ce n’est pas un souvenir heureux pour moi mais c’est quand même super cool. » Dirk Nowtizki.

Via The Athletic.

 

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