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Landry Shamet : « Tout le monde en NBA sait que Klay Thompson va faire le boulot en défense »

Si les Golden State Warriors possèdent une attaque incroyable, ils n’auraient pas pu remporter trois des quatre derniers titres s’ils n’avaient pas également une défense d’élite. Et si c’est Andre Iguodala qui récolte actuellement les louanges pour sa défense sur James Harden dans la série contre les Rockets, les Warriors possèdent avec Klay Thompson l’un des meilleurs two-way players à son poste.

« Tout le monde en NBA sait qu’il va faire le boulot en défense. Il a de bons pieds, il se positionne bien, il est plus long que ce à quoi vous vous attendez, plus rapide, plus fort et plus grand aussi. Il a tous les atouts qu’il faut. » Landry Shamet.

« Il ne reçoit pas assez de crédit pour ce qu’il apporte en défense parce que c’est un excellent shooteur. Mais c’est un excellent défenseur. » Lou Williams.

L’arrière de 2m01 est assez rapide pour s’occuper de meneurs les plus vifs, ce n’est plus une surprise, mais il est aussi assez puissant pour défendre sur des joueurs plus grands que lui comme le montre une action où il s’est retrouvé à devoir empêcher Trey Lyles de marquer (un ailier fort de 2m08 pour 106 kilos). Ce dernier n’a pas pu gagner son duel de puissance avec Thompson et il a reçu la balle au niveau de la ligne de trois points. Il a ensuite à nouveau tenté de l’enfoncer en dribblant, mais en vain. Lyles a donc tenté un spin move pour s’en sortir, mais s’est rendu coupable d’un marcher et a perdu la balle.

« Regardez, il attrape la balle très loin du panier. S’il la reçoit au poste, l’action ne se passe pas de la même manière. Il n’y avait aucune chance qu’il soit assez puissant pour me faire reculer sous le panier. Mais je n’aurais pas pu faire ça il y a six ans. » Klay Thompson.

Parce qu’évidemment, Thompson n’est pas devenu un défenseur redouté de tous du jour au lendemain, il a beaucoup travaillé pour ça. L’arrière s’est rendu compte lors de sa saison rookie, en 2011, du talent offensif de son compagnon de backcourt, un certain Stephen Curry. Le meneur a passé l’immense majorité de la saison à l’infirmerie, mais cela ne l’a pas empêché d’éblouir Thompson de son talent.

« Il était notre ancre et une force offensive incroyable. Je me suis dit « Je dois aider ce mec pour qu’il n’ait pas à courir après les attaquants en défense. » » Klay Thompson.

Et il a été bien aidé pour cela par son coach de l’époque Mark Jackson. Ce dernier a profité du fait que ses ouailles ne s’étaient pas qualifiées pour les playoffs pour les faire bosser sur leur défense grâce à un exercice assez sadique : Pendant une heure complète, le coaching staff se faisait des passes et attaquaient le panier pendant que les jeunes de la franchise essayaient de les en empêcher, travaillant du coup leur défense individuelle, mais aussi leur rotation. Et ce quatre fois par semaine pendant un mois.

« Ce n’était pas fun, ils nous tuaient. » Klay Thompson.

Mais l’exercice a porté ses fruits et, la saison suivante, Thompson a commencé à défendre sur le meilleur arrière adverse, dont Tony Parker en playoffs. Les Warriors ont perdu la série mais cette expérience a permis à Thompson de continuer à progresser.

« Je pense que c’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que je pouvais être un très bon two-way player en NBA. » Klay Thompson.

Mais il y a encore quelques joueurs sur lesquels Thompson peine à défendre à cause de son déficit de puissance. Joel Embiid et, encore plus particulièrement, Giannis Antetokounmpo.

« Pour Giannis, je ne trouve pas de solutions. » Klay Thompson.

Comme tout le monde, sa tâche est également rendue plus difficile par le spacing que les équipes NBA ont maintenant toutes adopté.

« Le jeu s’est tellement écarté, maintenant vous êtes tout seul sur une île face à vos adversaires. » Klay Thompson.

Au final, être un bon défenseur est surtout un problème de volonté. N’importe quel joueur NBA ou presque pourrait être décent dans sa moitié de terrain s’il s’en donnait les moyens. Et c’est le cas de Thompson.

« Il fait partie de ces gars qui sont vraiment concentrés quand ils défendent sur le porteur du ballon. Il aime les challenges de devoir arrêter son opposant. » Ron Adams, un assistant coach aux Warriors.

Malgré la reconnaissance de ses pairs, Thompson n’a toujours pas été sélectionné dans une des All-Defensive Teams depuis le début de sa carrière. Et si cette situation aurait pu l’énerver il y a quelques années, ce n’est plus le cas maintenant.

« J’ai touché le Graal, j’ai senti le trophée Larry O’Brien dans ma main et c’est tout ce qui m’importe maintenant : gagner. » Klay Thompson.

Via The New York Times. 

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