Steve Kerr a survécu à la « Five-Year Rule »; « Ça a peut-être été son année la plus difficile »
Il existe en NBA une Five-Year Rule concernant les coachs. Rien d’officiel, à l’instar de la règle qui consiste à faire dérouler les dernières secondes d’une possession lorsqu’un match est plié plutôt que de chercher à marquer, mais bien connue au sein de la ligue. Selon cette Five-Year Rule, un coach ne peut pas rester plus de 5 ans au sein d’un groupe sans que celui-ci ne finisse pas décrocher. Le message ne passe plus, les joueurs ont besoin d’une nouvelle voix (et/ou voie). Il existe néanmoins des exceptions à la règle et Steve Kerr, engagé en 2014 et prolongé pour 5 ans l’été dernier par les Warriors, est bien parti pour en devenir une.
« Généralement c’est quelque chose qui se vérifie je pense, mais je pense qu’il y a des exceptions, comme Phil (Jackson) à Chicago et Gregg (Popovich) à San Antonio. Cela dépend beaucoup de votre équipe, et si vous êtes suffisamment chanceux pour avoir des joueurs stars qui sont des gars intègres comme c’est le cas pour nous, je pense que ça peut durer plus de 5 ans. Qui peut dire ce qui va se passer dans 5 ans, mais j’aime ce que je fais, j’apprécie chaque journée passée auprès des joueurs et des gens travaillant pour l’organisation. J’aime le rythme et la routine de la NBA. J’aime avoir mon été de libre. C’est une super vie maintenant que mes enfants sont plus vieux. » Steve Kerr
« C’est presque impossible pour la voix d’un coach ne pas se démoder. Je pense que ce qui le sauve c’est que les joueurs croient en lui. Même si sa voix peut commencer à les fatiguer, il y a une confiance basé sur notre passé, et sur son humilité, son honnêteté et son intelligence. Donc même s’ils se fatiguent de sa voix, dans le money time c’est cette voix qu’ils vont écouter car ils lui font encore confiance. C’est ce qu’il y a de plus important. » Bruce Fraser, assistant coach et ami de longue date de Kerr
Lui et sa femme Margot ont acheté une maison à San Francisco afin d’être plus près de la nouvelle salle de l’équipe, le Chase Center. Si les Warriors remportent ce titre 2019, ce serait aussi le 3ème titre d’affilée et le 4ème en 5 ans de celui dont le pourcentage de victoires en playoffs est tout simplement le meilleur de l’histoire (pour 25 matchs et plus) : 75.8%. Le temps où il avait manqué 43 matchs de saison régulière et 11 matchs de playoffs en raison de douleurs au dos et de violents maux de tête provoqués par une opération ratée semble bien loin même s’il en souffre toujours aujourd’hui, mais la saison 2018-19 lui a tout de même réservé son lot de difficultés.
« Je pense que ça a peut-être été son année la plus difficile si l’on combine tout ce qui s’est passé. À chaque fois qu’on commençait à prendre le rythme, quelque chose arrivait, que ce soit une blessure ou quelque chose qui pète. Je n’ai jamais vu personne mieux gérer ce genre de choses. Steve aime les challenges, mais les challenges qui concernant l’émotionnel sont délicats. Beaucoup d’équipes NBA doivent gérer ça, ce n’est pas quelque chose d’unique, mais je pense que cette agitation dans notre culture d’équipe cette saison était unique. » Bruce Fraser
via SFChronicle