Vincent Collet : « Je pense que Tony Parker était en 2010, si ce n’est le meilleur, l’un des deux meilleurs meneurs de jeu du monde »
Après de très belles années au plus haut niveau, l’équipe de France a tourné une page en 2016 avec le départ à la retraite internationale de Tony Parker, et cela n’a pas été simple pour la première sans lui lors de l’Eurobasket 2017. Lundi soir une autre page s’est tournée puisque TP a annoncé sa retraite et Vincent Collet lui a rendu un bel hommage sur RMC
« J’ai eu, comme beaucoup avec moi, beaucoup chance de partager une partie de sa trajectoire. En particulier, quand je suis arrivé à la tête de l’équipe de France, j’ai eu le privilège de l’avoir à son meilleur niveau. Je pense qu’il était, en 2010, si ce n’est le meilleur, l’un des deux meilleurs meneurs de jeu du monde. En 2011 il a fait un Euro extraordinaire. C’est lui qui nous a guidés vers cette médaille d’argent en étant le meilleur marqueur et même si c’est Navarro qui a été élu MVP de cette Euro, je pense que c’était Tony qui était le vrai MVP de cet Euro. En 2013 je n’oublierai jamais ce qu’il s’est passé. Ce qu’à pu dire Boris hier dans L’Equipe correspond totalement à ça. On a vu les deux Tony Parker. Celui d’avant, qui jouait un peu trop tout seul parfois, mais qui portait l’équipe sur ses épaules. A la mi-temps, on avait marqué 20 points, il en avait marqué 14. Ce jour-là s’il n’avait pas fait ça, je ne sais pas si nous aurions marqué beaucoup de paniers en première mi-temps parce que les autres étaient tétanisés. Puis en seconde mi-temps, après son fameux coup de gueule dans le vestiaire, il a su relancer ses coéquipiers pour nous permettre de revenir sur les Espagnols puis les battre. Il appartient à la catégorie des plus grands champions du sport français. Je l’ai comparé à Michel Platini, car il était un précurseur en tout. Il a toujours fait des choses avant les autres. Je pense qu’il a permis à beaucoup d’autres de réussir en NBA derrière. Je crois que s’il n’avait pas fait ce premier pas, ce n’est pas sûr qu’il y en aurait eu autant après lui. »