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[Intersaison NBA 2019] Orlando Magic : Trouver la formule pour se maintenir en Playoffs, avec ou sans Nikola Vucevic ?

La free-agency  est toujours le moment fort de l’intersaison NBA et c’est encore plus vrai cette année avec le nombre  impressionnant des stars se retrouvant sur le marché (Kyrie Irving, Kawhi Leonard, Kevin Durant, Jimmy Butler, Klay Thompson et bien d’autres )

Alors que toutes les équipes sont désormais en vacances, Basket-Infos vous propose de faire le point sur la situation salariale des 30 franchises NBA :

Mais pour mieux comprendre ces enjeux il est nécessaire de faire un point sur les concepts clés de l’univers des finances en NBA :

  • Chaque franchise a le loisir de recruter ses joueurs au montant qu’elle le souhaite tant qu’elle ne dépasse pas le plafond maximal autorisé pour sa masse salariale. Ce plafond est le Salary Cap. Pour la saison 2019-2020, il devrait être de 109 millions de dollars. Pour rappel, il était de 101,8 millions cette année. Cette augmentation est la plus forte connue depuis la folle free agency 2016 (augmentation du cap de 24 millions de dollars !) et sera utile pour de nombreuses équipes.
  • Lorsqu’une équipe dépasse le salary cap elle peut malgré tout continuer de recruter des joueurs par le biais d’exceptions.  La Mid-level exception est disponible chaque année. Elle est de 9,25 millions et applicable sur un ou plusieurs joueurs. La seconde exception est la Bi-annual exception qui donne 5,7 millions de dollars supplémentaires pour recruter. Cependant, comme son nom l’indique, elle n’est disponible qu’une année sur deux.  Chaque franchise a aussi  la possibilité de signer autant de joueurs qu’elle le souhaite au contrat minimum. C’est la minimum exception. Enfin, une dernière possibilité de recruter en ayant dépassé le cap est le Sign and Trade. Par cette technique, le joueur libre qui souhaite partir,  resigne dans son équipe actuelle puis se fait immédiatement échanger contre l’équipe où il souhaite partir moyennant une contrepartie qui permet d’équilibrer les salaires. C’est ce qui s’était produit en 2017 lors du départ de Chris Paul aux Rockets.
  • Au-delà du salary cap, un autre plafond existe en NBA. Lorsque ce plafond est atteint la franchise est encore plus restreinte pour effectuer ses recrutements et doit payer une taxe proportionnelle au montant dépassé.  C’est la Luxury Tax.  Le plafond de Luxury Tax est de 132 millions de dollars pour l’année 2019-2020.  Une franchise qui le dépasse ne peut alors plus que recruter à travers des contrats minimums et une mini Mid-level exception de 6 millions. Pour rappel, c’est cette exception qui avait permis aux Warriors de recruter Demarcus Cousins à l’été 2018.
  • Un autre élément essentiel lors de la Free-agency est les Bird Rights. Ces droits permettent à n’importe quelle franchise de resigner ses joueurs en dépassant le salary cap. Mais attention !  Tant qu’elle n’a pas renoncé aux droits de son joueur libre, le salaire du joueur continue d’être pris en compte dans sa masse salariale. C’est ce qu’on appelle les Cap-Hold. Ils permettent d’éviter qu’une équipe signe des Free-agents au prix fort grâce à l’espace salariale permis par le  départ de ses joueurs puis ensuite resignent tous leurs joueurs grâce aux Bird Rights.
  • Enfin, depuis la saison 2017-2018, les franchises NBA peuvent recruter deux joueurs en two-way contracts. Ils ne peuvent passer que 45 jours en NBA. Le reste du temps ils sont assignés à l’équipe de G-League affiliée à leur franchise. Cette année, ils étaient payés 77 250 dollars.

Afin d’être le plus clair possible, chaque équipe verra ses joueurs répartis selon leur situation contractuelle dans 3 catégories :

  • les salaires engagés, c’est-à-dire le total des salaires des joueurs sous contrat pour l’année prochaine, plus le montant du contrat des futurs rookies. Sur le tableau ci-dessous ce sont les joueurs dont le salaire n’est pas surligné pour 2018-19
  • les salaires potentiellement engagés, qui recouvrent tous les contrats qui ne sont pas encore garantis pour l’an prochain. Cela concerne les Player Option (salaire surligné en vert),qui permettent à un joueur de mettre fin à son contrat un avant son terme, les Team Option (salaire surligné en bleu), qui sont l’équivalent pour les franchises, et les contrats non-garantis (salaire écrit en rouge).
  • les joueurs libres(free agents), qui n’ont pas de contrat pour l’an prochain. Ceux-ci peuvent être free agents restrictifs (salaire surligné en rouge), ce qui donne la possibilité à leur franchise de s’aligner sur n’importe quelle offre de contrat qui leur est faite, ou free agents non-restrictifs (Salaire surligné en jaune), c’est-à-dire libres de signer où bon leur semble.

La situation salariale du Magic :



Via Earlybirdrights

Cela donne donc :

SALAIRES ENGAGES + OPTIONS :  88,3 millions de dollars

ESPACE  MAX SOUS LE CAP :  20,7 millions de dollars

(PO : Player option; TO : Team option; UFA : Free-agent sans restriction; RFA : Free-agent avec restriction; NG : contrat non-garanti)

Joueurs engagés : Aaron Gordon, Evan Fournier, Timofey Mozgov, Markelle Fultz, D.J Augustin, Jonathan Isaac, Mohamed Bamba, Chuma Okeke, Wesley Iwundu, Melvin Frazier Jr

Joueurs potentiellement engagés : DaQuan Jeffries (NG), Vic Law (NG), Dererk Pardon (NG)

Free agents : Nikola Vucevic (UFA), Terrence Ross (UFA), Michael Carter-Williams (UFA), Jerian Grant (RFA), Jarell Martin (RFA), Khem Birch (RFA)

(Two- way contract : Amile Jefferson et Troy Caupain)

Le Magic, sous l’impulsion de son nouveau coach Steve Clifford, a enfin réalisé la saison qu’il espérait depuis plusieurs années. La franchise s’est trouvé un vrai leader, Nikola Vucevic, All Star en février, le fond de jeu mis en place par Steve Clifford a bien fonctionné, et surtout, elle a gagné suffisamment de matchs pour atteindre les Play-offs pour la première fois depuis 2012. S’ils ont ensuite perdu au Premier tour contre les Raptors, ils ont réussi à empocher le Game 1 et ont posé des bases prometteuses pour la suite.

Cependant, leur avenir va grandement dépendre de cette free agency. En effet, leur franchise Player Nikola Vucevic, qui vient de sortir sa meilleure saison en carrière, se retrouve free agent. A la faveur de son excellent exercice, il devrait signer un gros contrat et plusieurs équipes souhaiteraient l’attirer. On parle notamment des Lakers et des Celtics. Ces derniers sont surtout intéressés depuis qu’Al Horford a décliné sa Player Option et qu’il semble se diriger vers un départ. Quant aux Lakers, il serait un plan B, mais il a l’avantage d’être moins cher que Butler ou Walker, des joueurs que la franchise de Los Angeles ne peut pour l’instant, pas se payer. Les Kings qui, il y a quelques semaines paraissaient les plus déterminés à le signer, ne seraient finalement plus dans la course. Toutefois, rien n’est sûr, et ils pourraient tout à fait lui faire une offre. Mais si Vucevic sera courtisé, le Magic reste le favori pour le resigner. La franchise peut lui proposer plus que les autres équipes, et a prouvé que le projet sportif pouvait être compétitif. De plus, il a de nombreux liens avec la franchise dans laquelle il est depuis 2012, notamment avec Evan Fournier, l’un de ses meilleurs amis. Tous ces arguments jouent en faveur d’Orlando qui peut donc avoir bon espoir de le conserver. Mais, il sera aussi important de voir quelle somme le Magic sera prêt à lui proposer. Cela sera un élément sans doute déterminant.

Il ne faut pas oublier que le Magic a drafté l’année dernière un autre pivot, Mo Bamba en 6ème position. S’il a peu joué cette année, notamment en raison d’une blessure, il a montré quelques séquences intéressantes et il possède encore une grosse marge de progression. Toutefois, si Vucevic reste, cela sera plus compliqué pour lui de s’imposer et il va être intéressant de voir quelle décision prendra le Magic. La plus probable est de faire coexister les deux pivots ensemble, mais si le management croit beaucoup en Mo Bamba, il pourrait envisager de laisser partir Vucevic afin de laisser le champ libre à Bamba. Cela serait une option risquée, et pour l’heure, elle n’est pas la plus probable.  Quoi qu’il en soit, l’avenir de Vucevic orientera à coup sûr l’été du Magic.

Un autre joueur important de l’effectif de Steve Clifford se retrouve également agent libre. Il s’agit de Terrence Ross qui a lui aussi, effectué sa meilleure saison en carrière en sortie de banc. Avec son adresse à trois points et ses capacités de pénétration, il intéresserait plusieurs franchises dont les Sixers, qui ont plusieurs joueurs extérieurs sur le marché. Terrence Ross devrait donc recevoir de belles propositions. Idéalement, le Magic voudrait le conserver, mais son cas passera probablement après celui de Nikola Vucevic. Il n’est pas sûr que le Magic lui proposera un contrat suffisamment élevé pour le retenir surtout s’ils resignent Vucevic.

Michael Carter-Williams, est lui arrivé en mars. Il s’est relancé en Floride et a été un back-up sérieux à la mène en fin de saison et en Play-offs. Il a déclaré récemment qu’il souhaitait continuer avec Orlando, et le Magic pourrait donc décider de le conserver, d’autant plus qu’il devrait demander un contrat raisonnable. Markelle Fultz devrait enfin revenir la saison prochaine pour occuper le poste 1, mais le management reste flou sur une date précise de retour et la franchise souhaite prendre son temps avec le numéro 1 de draft 2017. Carter-Williams ne serait donc pas de trop au sein de la rotation. Khem Birch, dans un rôle d’intérieur dur au mal, a lui aussi réussi à se trouver une place dans le roster et il a joué un vrai rôle dans la réussite du Magic en fin de saison. Il sera free agent avec restriction, et il devrait rester même s’il est possible qu’il reçoive d’autres offres. A moins d’une grosse proposition surprenante, le Magic devrait s’aligner. Jarell Martin et Jerian Grant devaient eux aussi être free agents avec restriction, mais le Front-Office a décidé de ne pas leur offrir de qualifying offer et ils seront ainsi, libres de signer où ils le souhaitent. En tout cas, leur avenir ne semble pas s’écrire à Orlando, étant donné qu’ils ont été très peu utilisés par Steve Clifford.

Pour obtenir d’éventuels renforts supplémentaires, alors que la franchise a déjà 10 joueurs sous contrat, le Magic dispose théoriquement de 20,7 millions. Mais s’ils arrivent à resigner Nikola Vucevic ou Terrence Ross (voire les deux), il ne devrait plus rester grand-chose. Si les deux s’en vont, ils pourraient utiliser cette marge pour se renforcer, mais aucun gros free agent n’est annoncé vers Orlando. Cela ne sera donc pas des arrivées significatives.

Verdict : Après une saison réussie, le Magic veut continuer sur cette bonne lancée. Cependant, leur leader, Nikola Vucevic et leur 6ème homme, Terrence Ross se retrouvent agents libres. Il faudra mettre le prix pour les conserver afin d’avoir encore l’année prochaine, le même groupe qui a réussi à atteindre les Play-offs cette saison. S’ils échouent, recruter des joueurs d’une qualité similaire sera difficile, et le Magic devra alors, encore plus se battre que cette année pour aller en Play-offs. A moins que certains jeunes joueurs de la franchise explosent la saison prochaine.

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