Jeux Olympiques 1972, le rêve brisé de Gregg Popovich
Son diplôme sur l’Union soviétique en poche en 1970, Gregg Popovich, rejoint l’équipe de basket des forces armées américaines et se révèle bien utile lors de la tournée européenne de cette dernière. Parlant le russe couramment, il apprend quelques mots utiles à son coach de l’époque.
En 1972, son équipe remporte le titre AAU et à son retour aux États-Unis, il apprend que les essais pour l’équipe olympique se tiendront à l’Academy de l’Air Force. Jack Herron Jr, membre du comité de sélection, fait en sorte qu’un certain Popovich, qui a fait ses preuves outre-Atlantique, reçoive une invitation. Herron vient en effet de passer un an en tant qu’assistant et recruteur de l’équipe de basket de l’Air Force.
À l’époque l’équipe olympique est sélectionnée parmi un groupe de joueurs représentant l’AAU, la NAIA, les junior colleges, les forces armées et les divisions de la NCAA. Les joueurs sont divisés en groupe de 10 à 12 joueurs, avec un coach assigné. Popovich (joueur au meilleur pourcentage parmi tous les joueurs avec 57.7% de réussite) est coaché par le légendaire Bobby Knight (alors coach d’Indiana) et a pour coéquipier l’ailier Bobby Jones. Finalement, Knight informe ses joueurs que deux seulement tenteront leur chance pour intégrer l’équipe finale, et que les autres devraient leur passer le ballon pour multiplier leurs chances. Il désigna alors Kevin Joyce et Bobby Jones.
Fin du rêve pour Gregg Popovich, qui aura tout de même l’an prochain l’opportunité de coacher l’équipe américaine aux JO de Tokyo, même si ce n’est pas tout à fait la même chose.
« Ce que j’ai toujours voulu c’est d’être dans l’équipe olympique et jouer. Ca a toujours été mon rêve. J’ai été coupé en 1972. C’était un rêve, mais tu ne te dis pas : ‘j’aimerais coacher l’équipe olympique un jour.’ Quand on te le demande, ce qui est certain c’est que tu ne refuses pas. Surtout quand c’est Jerry Colangelo qui demande. Il a un don pour ça. » Pop
Le coach des Spurs a déjà tout gagné et Team USA ce sera un de ces derniers défis et il aura une grosse responsabilité. Il sait ce que c’est que de perdre avec Team USA.
« J’y ai pensé. J’ai rencontré M.Colangelo. J’ai pris un peu mon temps. Nous avons parlé à quelques reprises. Je sais à quoi cela ressemble, j’ai été assistant en 2002 et 2004. Ce n’étaient pas des expériences heureuses. Donc je savais dans quoi je m’embarquais, mais c’est votre pays. Vous dites oui. Vous vous retroussez les manches et vous essayez de vous entourer de plus de cerveaux possible et vous allez de l’avant. » Pop
Via USA Basketball