Frank Vogel revient sur sa surprenante première nomination comme head coach
Avant de devenir le coach des Indiana Pacers et de jouer les yeux dans les yeux avec le Heat de LeBron James, Dwyane Wade et Chris Bosh, l’actuel coach des Lakers Frank Vogel a occupé pas mal de postes d’assistant. Jusqu’en février 2011, où le coach principal d’Indiana Jim O’Brien a été viré et qu’il a été choisi pour le remplacer.
« Je n’ai rien vu venir. C’était la quatrième année ou Jim était headcoach et nous n’avions pas encore fait les playoffs donc j’avais le sentiment que si on ne se qualifiait pas cette année, tout le coaching staff, dont je faisais partie, se serait fait virer. Mais je ne pensais pas qu’il allait y avoir des changements en milieu de saison. Ni que j’allais être le gars choisi pour le remplacer d’ailleurs, parce qu’il y avait cet assistant coach, Dan Burke qui était là depuis des années et qui était ami avec Larry Bird. Mais on est toujours prêt, et c’est arrivé. Quand Jim a été viré, c’était un moment difficile parce que nous étions proches. C’était mon mentor, aussi bien au niveau basket que dans la vie. Cette journée était très difficile, mais il a essayé de rendre les choses plus simples. Larry m’a appelé et m’a dit : « On va faire un changement au niveau du coaching » et il voulait savoir si j’étais intéressé pour reprendre le poste. Très rapidement, j’ai commencé à essayer de le convaincre de ne pas faire de changements, que c’était une erreur et qu’on arriverait à retourner les choses, que Jim allait le faire. Mais j’ai été interrompu par Jim lui-même qui était à côté de Larry, juste après s’être fait virer. Il m’a dit : « Salut, c’est moi. Je voulais te remercier de m’avoir défendu, mais c’est le bon choix, pour l’équipe et pour ta carrière. Tu es le gars idéal pour ce boulot. Saisis cette opportunité et impressionne tout le monde. » Le fait que tous les deux me disent a boosté ma confiance. » Frank Vogel.
Le nouveau coach d’Indiana a alors dû préparer le match suivant, qui se jouait quelques heures plus tard.
« Évidemment, il y avait quelques changements au niveau du style que l’on pouvait faire par rapport à ce que proposait Jim. Il était en avance sur son temps, et on jouait déjà avec des joueurs plutôt petits et Troy Murphy au poste 5. C’était un stretch 5, et personne ne jouait de cette manière en 2011. Nos vétérans n’étaient probablement pas assez bons pour que l’on soit une très bonne équipe, mais il y avait quelques jeunes qui, pour moi, pouvaient contribuer : Tyler Hansbrough et Josh McRoberts. Jim ne les faisait pas trop jouer. Je ne savais pas trop quel serait notre niveau, mais je sentais qu’en mettant ces gars, l’énergie du groupe changerait complètement. Donc on a fait quelques changements pour être une équipe beaucoup plus agressive, qui jouait grand tout le temps. Je pense que ça a aussi beaucoup aidé Roy Hibbert parce que Jim essayait vraiment de le pousser pour qu’il soit meilleur et ça ne le mettait pas en confiance. Pour moi, il s’agissait vraiment de changer de style de jeu et de mettre en valeur nos jeunes, qui, à mon avis, nous donnaient autant de chances de gagner que les vétérans. T.J. Ford a laissé sa place à A.J. Price et Hansbrough et McRoberts jouaient tout le temps 4, ce qui voulait dire que James Posey ne jouait plus du tout. Pourtant, il avait gagné un titre et c’était un vétéran respecté, donc c’était assez compliqué. Danny Granger jouait maintenant tout le temps 3 et Paul George occupait le poste 2. Avec ces changements, nous avons réussi une belle fin de saison et même si nous avons perdu au premier tour des playoffs nous avons été compétitifs et j’ai pu garder mon boulot. » Frank Vogel.
Et son équipe a ensuite pu progresser encore et encore, jusqu’à devenir une des places fortes de l’Est et de faire peur au Heat de LeBron James, mais sans jamais réussir à se qualifier en Finals.
http://basket-infos.com/2019/09/11/voyage-deux-affiches-de-reve-a-boston/