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Klay Thompson : « Je ne m’étais jamais senti aussi bon que dans ces Finales NBA »

21 points à 8/17 et 5 rebonds dans le Game 1 (défaite), 25 points à 10/17, 5 rebonds et 5 passes dans le Game 2 (victoire), puis une alerte à l’ischio-jambier qui l’a forcé à manquer son tout premier match de playoffs en 121 rencontres (défaite dans le Game 3). Retour pour le Game 4 et ça continue : 28 points à 11/18, 3 rebonds et 2 passes (défaite). Dans le Game 5, Thompson signe 26 points à 9/21 (7/13 à 3-points), 6 rebonds et 4 passes dans la victoire, mais son équipe perd Kevin Durant sur une rupture du tendon d’Achille survenue dans le 2ème quart-temps. Puis vint le Game 6. Le coup de chaud d’un Thompson survolté, auteur de 30 points à 8/12 et 5 rebonds en 31 minutes et 59 secondes de jeu pour maintenir son équipe en vie dans ces Finales 2019.

« Je me m’étais jamais senti aussi bon que dans ces Finales NBA. Sans rire. J’y pense tous les jours. C’est la partie qui te rend humble dans le sport : quand tu sens que tu es à ton meilleur niveau, quelque chose de traumatisant peut arriver. Mais honnêtement j’avais le sentiment d’être au sommet de ma carrière NBA à ce moment-là. J’étais à mon meilleur niveau. Dans le shoot, dans la défense. Je me sentais comme étant l’un des meilleurs joueurs sur le terrain. Dans les séries précédentes, ou les Finales précédentes, j’ai pu déférer. Mais dans cette série, je me sentais plus proche du mot inarrêtable que jamais. » Klay Thompson

La présence de Kawhi Leonard dans le camp adverse (Toronto Raptors) n’était pas étrangère à cette envie de faire mieux que jamais pour le triple champion NBA et quintuple All-Star de 29 ans.

« Kawhi est un des meilleurs joueurs du monde. Je me suis dit man, on a fait les mêmes workouts pré-draft il y a 8 ans, on était au coude à coude sur des 1 contre 1, 3 contre 3, ce n’est pas parce que ce sont les Finales NBA que c’est différent, je sais que je peux lui lui tenir tête. » Klay Thompson

Jusqu’à cette tentative de dunk laissant 2 minutes et 22 secondes à jouer dans le 3ème quart, alors que Golden State menait 83-80. Puis ce retour sur le parquet alors qu’il avait pris – assisté – la direction des vestiaires. Pour deux derniers lancers-francs.

« Quelque chose en moi m’a dit de le faire, je ne sais pas. Je devais le faire. Ce sont les Finales NBA, je ne veux pas laisser passer des points faciles, ils sont difficiles à aller chercher. Et tellement de gars n’ont jamais goûté aux Finales, j’ai eu beaucoup de chance d’être dans cette position. J’ai réalisé après les Finales ce que cela représentait, d’être revenu. Et c’est le moment n°1 dans ma carrière pour moi parce que cela montre combien je veux être sur le terrain, combien c’est important pour moi.

Je savais que je m’étais blessé, mais je n’avais jamais rien subi au niveau du ligament antérieur, ou d’un quelconque autre ligament. Je ne m’étais jamais rien déchiré avant. Donc je pensais que c’était peut-être une entorse, que j’allais peut-être pouvoir revenir. J’ai juste entendu que je devais aller tirer les lancers (si un joueur ne tire pas ses lancers, il n’a ensuite pas le droit de revenir en jeu), je me suis retourné et j’y suis allé. » Klay Thompson

Important au point de prendre le risque, sans y réfléchir, d’aggraver sa blessure en revenant en défense dans la foulée.

« Comme une intuition. Après un lancer-franc, tu as le réflexe de faire marcher arrière pour revenir en défense. Je n’ai pas trop réfléchi à ce moment là. C’était le Game 6. Les Finales.

[…] Dans ma tête oui, on aurait gagné si je ne m’étais pas blessé. Mais c’est le sport. Et si ? Ça n’a pas d’importance. Dans ma tête oui, je pense qu’on aurait gagné. Mais on ne sait jamais. C’est dur mais il faut l’accepter. » Klay Thompson

Trois mois plus tard, les mots les plus associés à Thompson, prolongé pour 190 millions de dollars sur 5 ans entre temps, sont désormais « retour » et « rééducation ».

« Pour le moment j’en suis toujours aux bases. Le simple fait de courir est difficile à envisager pour l’instant. Parfois je regarde des matchs sur la chaîne Hardwood Classic et je me dis : ‘Mince, j’arrivais à faire ça ?’. Mais je reviendrai. Je serai encore meilleur. Je le crois réellement. Je n’ai jamais été aussi motivé. » Klay Thompson

Thompson estime qu’il pourra courir dans environ un mois. En attendant, il peut prendre des shoots sans trop sauter, et dribbler. Et bientôt trépigner d’impatience devant le lancement d’une nouvelle saison NBA, sans lui.

« On verra comment ça se passera dans 2 semaines, quand je verrai mes coéquipiers jouer. Pour le moment c’est facile de se concentrer sur ma rééducation tous les jours parce que c’est tout ce que j’ai. Je n’ai pas de matchs, je ne dois pas aller à la salle. Mais quand la saison commencera, je sais que ce sera un challenge très dur. Ça va être très difficile. » Klay Thompson

Dans ces moments compliqués, il pourra se rappeler de sa rencontre avec Phil Jackson dans un restaurant de Los Angeles cet été.

« J’ai vu Phil Jackson l’autre soir. À L.A. au restaurant. La première chose qu’il m’a demandé c’était : ‘Comment va le genou ?’. Et après il a dit : ‘J’ai dû arrêter pendant 1 an, c’était horrible’. Je me suis dit mec, ce gars est un vrai hooper, pour la vie. Il n’était pas du genre : ‘Ah, tu vas pouvoir profiter de ton temps libre, bla bla bla’. Non, il a dit que c’était horrible de ne pas jouer pendant 1 an. C’est marrant. C’est un vrai ce gars. Ensuite il m’a demandé comment ma famille des Bahamas allait. C’était cool. » Klay Thompson

via The Athletic

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