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Kobe Bryant : « La blessure de KD a changé le paysage de la NBA; C’est comme regarder un bon film, on ne sait pas ce qui va se passer »

Christophe Brouet

En signant aux Lakers, Dwight Howard savait qu’il allait devoir faire oublier son précédent passage dans la cité des anges. Le pivot avait en effet été échangé en 2012 du Magic vers les Lakers pour former avec Kobe Bryant, Steve Nash et Pau Gasol une équipe destinée à gagner un autre titre. Sauf que rien ne s’est passé comme prévu, entre blessures et mauvaises relations entre Bryant et Howard, le pivot est reparti un an plus tard, à la fin de son contrat, direction Houston.

Du coup quand les fans des Lakers ont appris son retour avec un contrat d’un an non garanti, ils ont au départ un peu râlé. Mais depuis son arrivée, Howard fait son boulot sans broncher, comme lors de la victoire des Lakers contre les Hornets dimanche, au cours de laquelle il a cumulé 16 points à 8/8 aux tirs, 10 rebonds et 4 contres. Et même Bryant, avec qui il ne s’entendait pourtant vraiment vraiment pas, est content de le voir s’éclater sous ce maillot.

« Je suis heureux pour lui parce que des fois on ne réalise pas à quel point on aime le jeu et qu’il nous manquera quand on ne pourra plus aller sur le terrain. À ce moment-là vous vous dites : « Ça me manque vraiment de jouer, je veux une autre opportunité de monter ce que je sais faire. » Parfois, on ne sait pas si cette opportunité se présentera. Dans son cas, je pense qu’il apprécie vraiment de pouvoir rejouer et il aura beaucoup d’impact grâce à cette nouvelle vision qu’il a du basket et au fait qu’il est reconnaissant de pouvoir jouer. » Kobe Bryant.

Howard est le seul joueur de l’effectif actuel des Lakers avec qui Bryant a joué pendant sa carrière. Et même si cette fameuse saison 2012/2013 a été une catastrophe, Bryant est persuadé que sans sa blessure au talon d’Achille, ils auraient pu être performants en playoffs. Après avoir perdu 25 de leurs 42 premiers matchs, les Lakers ont relevé la tête et remporté 28 des 40 suivants, pour terminer à la septième place, avec un bilan de 45 à 37. Malheureusement pour eux, ils se sont ensuite faits sweeper par les Spurs au premier tour des playoffs.

« Pour être honnête, la deuxième partie de saison, avant que je me blesse, on avait le meilleur bilan de la ligue. On a dû plus se chamailler que ce que je voulais, mais l’objectif est de gagner. Je me suis blessé au tendon et ça a tout déréglé. Mais dans cette deuxième partie de saison, quand on était en bonne santé, aucune des équipes de la conférence Ouest ne voulait jouer contre nous. Peut-être que les choses auraient été différentes avec Dwight si on avait été en bonne santé et qu’on avait pu faire un run. Qui sait ? » Kobe Bryant.

Un bel exemple de comment les blessures ont pu changer le visage de la NBA… Et on a actuellement sous les yeux un autre très bon exemple, avec les indisponibilités pour une longue période de Kevin Durant, Klay Thompson et DeMarcus Cousins.

« Où en est la ligue actuellement, c’est génial. La blessure de KD a changé le paysage de la NBA et maintenant il y a de nombreux duos de qualité. Il va y avoir beaucoup de belles histoires à suivre, de questions dont on ne connait pas la réponse, ce qui va faire que cette saison sera intéressante. C’est comme regarder un bon film, on ne sait pas ce qui va se passer, mais c’est une super période pour Los Angeles. » Kobe Byrant.

Et si Bryant, à l’époque de son association avec Howard, était complètement intransigeant et ne tolérait pas la moindre erreur de la part de ses coéquipiers, quitte à leur crier dessus, il a dû changer dans sa manière d’interagir avec d’autres basketteurs, à cause (ou grâce) à sa reconversion en tant que coach pour une équipe de jeunes.

« Si en tant que coach nous ne sommes pas conscients de l’impact qu’on peut avoir sur les jeunes ne serait-ce qu’en levant les yeux au ciel, on peut faire beaucoup de dégâts. Mais on peut aussi beaucoup les aider. Plein de gens ne prennent pas ça au sérieux parce que ce n’est que du sport, mais il faut vraiment faire attention. Je vois les choses comme ça et c’est pour ça que j’aime bosser avec les enfants : c’est une opportunité de les préparer pour jouer au basket mais aussi de les mettre sur la bonne voie pour leur vie, et les difficultés qui vont obligatoirement leur barrer la route. » Kobe Bryant.

Via Los Angeles Times.

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