Top 15 des freshmans NCAA 2013-2014: Joel Embiid
La March Madness s’étant achevée depuis près d’un mois, l’heure est venue pour les fans de découvrir le roster des équipes version 2013-2014. La draft 2014 est attendue comme l’une des plus fortes depuis de nombreuses années (avec des phénomènes types Andrew Wiggins et Jabari Parker, rien d’étonnant), et certains gros prospects comme Marcus Smart ont fait le choix d’une année d’étude supplémentaire, ce qui promet une saison NCAA passionnante. Voici donc un petit aperçu des 15 meilleurs joueurs qui rejoindront cette année la 1ère divison universitaire, et que l’on risque de retrouver très vite sur les parquets NBA.
Et on commence avec Joel Embiid, le pivot de Kansas. Il rejoint une équipe qui souffrira de nombreux départs pour la draft (le solide Jeff Withey et le probablement top 3 de la draft Ben Mclemore), ce qui lui garantira un certain temps de jeu.
Embiid est un cas un peu particulier, dans le sens où il déclare n’avoir commencé le basket qu’en… 2011. Fils d’un handballeur professionnel, le natif de Yaoundé a longtemps pratiqué volley et football au Cameroun, mais semble taillé pour la NBA. 2m13, des moves fluides et une capacité exceptionnelle à contrôler son corps pour un joueur de ce gabarit en font un véritable prospect. Embiid paraît assez à l’aise dans le jeu dos au panier, et son shoot lui permet déjà de prendre ses tirs à mi-distance et même de s’aventurer au-delà de la ligne à 3 points. Son toucher lui autorise de plus quelques hooks poste bas.
Malgré ces qualités évidentes, Embiid partage les défauts classique du lycéen « 7-footer ». Un certain manque d’agilité l’empêche de sauter rapidement et d’ajouter la vitesse qui lui permettrait de rendre ses moves vraiment efficaces. Le pivot aura bien sûr besoin de se muscler avant de se frotter au plus haut niveau, mais également de progresser sur ses qualités basket. Les scouts déplorent son faible nombre de contre (1.9 par match au lycée, une honte pour un joueur avec de telles qualités physiques) et sa naïveté (avec une tendance à baisser la balle face aux petits), mais les entraînements de Bill Self devraient lui permettre de rapidement compenser ses années de retard.
Finalement, Embiid, que certains scouts comparent à Andrew Bynum, rappelle plus Andre Drummond. Même habileté à sprinter et mêmes (fabuleuses) qualités athlétiques qui avaient fait de Drummond un joueur spectaculaire, mais très frustre lors de son début de carrière en NCAA. Pourtant, après son choix en 9ème position de la draft l’an dernier, Drummond a montré qu’il était capable de jouer un vrai rôle au sein d’une rotation NBA dès sa première année, ce à quoi peu d’observateurs s’attendaient. Embiid sera-t-il capable de suivre le même chemin et de percer à son tour? Si son physique lui assurera quasiment une place à la draft, peut-être dès l’an prochain, cette incapacité à sauter rapidement, qui s’avère handicapante à la fois au rebond et au contre, devra impérativement être gommée afin qu’Embiid puisse se voir offrir un rôle de défenseur dans une rotation NBA le temps de travailler sereinement son arsenal offensif.