Top 15 des freshmans NCAA, n°14 : Nigel Williams-Goss
On continue notre petit tour d’horizon des 15 meilleurs lycéens qui feront leur entrée en NCAA l’année prochaine. Après Joel Embiid hier, voici aujourd’hui le portrait de Nigel Williams-Goss, qui évoluera l’an prochain à Washington.
C’est donc cette fois à un meneur que nous nous intéressons. Williams-Goss est un joueur plus proche d’un Chris Paul que d’un Derrick Rose ou d’un Russell Westbrook. Son jeu s’appuie sur un QI basket élevé, une forte capacité à lever la tête en transition, qui, combinée à son jeu de passe déjà correct, fait de lui un joueur intéressant dans cette zone. Sa taille intéressante (1m92) et son envergure de 2m lui permettent d’envisager sereinement la NBA sur le plan physique, puisqu’il devrait y évoluer à la mène. A l’aise sur pick and roll, possédant un handle au-dessus de la moyenne, Williams-Goss sait également varier à merveille sa vitesse pour donner le tournis à la défense. Son shoot est juste solide, mais son runner est déjà très au point. Enfin, contrairement à un grand nombre de lycéens, le futur meneur des Huskies n’était pas LA star de son lycée (en l’occurence une prep-school), et sera donc capable d’intégrer une rotation même avec des responsabilités limitées (pas le cas de tout le monde, voir Selby, Josh). Pourtant, même s’il n’était pas le joueur dominant de son équipe, Williams-Goss a montré tout au long de l’année d’indéniables qualités de leader.
Cependant, Williams-Goss est loin d’être un joueur déjà prêt à intégrer la NBA. Peu habile lorsqu’il s’agit de scorer près du panier au lycée (où les adversaires sont quand même bien moins grands qu’en NBA), pas vraiment adroit à longue distance, il devra prouver qu’il est capable de changer le cours d’un match malgré cette incapacité à assurer un nombre de points digne d’un futur NBAer. Cela tombe bien, en rejoignant une équipe de Washington peu excitante ces dernières années, Williams-Goss aura l’occasion de montrer son impact dès son année freshman. Les résultats collectifs du jeune homme seront sûrement suivis de très près par les scouts. Pour finir, l’ex-joueur de Findlay-Prep souffre d’un manque d’explosivité qui pourrait se révéler très gênant au plus haut niveau.
La saison freshman de Williams-Goss conditionnera sans doute une grande partie de sa carrière. Ce jeune joueur aura probablement besoin de développer son jeu offensif pour profiter pleinement de sa maîtrise du tempo et de son QI basket et devenir un vrai chef d’orchestre. Il aura le choix entre développer son explosivité et sa finition près du cercle, afin d’être apte à créer du jeu en un contre un pour les autres et pour lui-même, ou évoluer dans un registre à la Joe Johnson/Paul Pierce de faux lent capable de varier sans cesse les vitesses pour devenir très difficile à défendre. Cette deuxième solution est aussi conditionnée par une progression au shoot. Au final, Nigel Williams-Goss ne sera sans doute pas une star une fois en NBA, mais, en cas d’intégration réussie en NCAA, devrait se voir proposer un rôle de back-up dans une franchise de la grande ligue.