Draft NBALa touche Lucas

NBA Mock Draft by L’Echo des Parquets : N°2, Orlando Magic

L’équipe de l’Echo Des Parquets quitte momentanément les micros pour la plume : StillBallin, Guillaume et Lucas se glissent dans la peau des GMs le temps d’une mock draft. Dans quelques jours les franchises les plus hauts placées dans la draft vont en effet avoir la possibilité de se donner un énorme coup de boost jusqu’à pourquoi pas sortir leur équipe de leurs difficultés, grâce au renfort d’un des meilleurs jeunes joueurs désirant intégrer la grande ligue. Mais les erreurs seront cruelles et douloureuses dans ce moment crucial alors faire le bon choix devient une obligation qu’il n’est assurément pas facile de tenir. Joignons-nous à la réflexion pour quelques unes d’entre elles et voyons quels genres de voies devraient-elles suivre. Le premier choix ayant déjà été traité plus tôt par Stillballin, le commissioner revient à son pupitre pour annoncer le second, propriété du Magic.

 

With the Second pick in the L’Echos Des Parquets’ NBA Mock Draft, the Magic select…

 

Le Magic doit avoir cette cruelle sensation de voir l’Histoire se répéter. Ayant eu par deux fois la possibilité de choisir avec leur premier choix un joueur capable de renforcer leurs rangs, Orlando a vu tour à tour chacun de ces deux joueurs s’envoler vers les Lakers sans avoir pu offrir à la franchise davantage qu’une Finale perdue. Ces deux joueurs s’appellaient Shaquille O’Neal et Dwight Howard.

Lors du départ du Shaq, le Magic a souffert pour se relever, mais celui de Howard les a mis à terre avec encore davantage de brutalité. Plus mauvais bilan de la saison régulière, Orlando reçoit donc à l’issue de la lottery un second choix finalement assez logique. Un second choix capital dans la stratégie annoncée de la franchise floridienne, qui au lieu d’échanger Dwight Howard contre un all-star de renom a préféré se projeter plus loin et récupérer de talentueux prospects. De cette manière, chaque poste (à l’exception de celui de meneur, réservé à Jameer Nelson) était doté d’un joueur jeune et à fort potentiel.

Mais n’est pas Denver qui veut. Bien que chacun de ces joueurs ait prouvé détenir en ses mains ce qui fera de lui un joueur de Basket intéressant, aucun d’entre eux ne peut prétendre à devenir le visage de la franchise, et celui qui la guidera à nouveau vers le succès, avant de partir aux Lakers comme ses glorieux aînés. Nikola Vucevic, sans doute le plus efficace du lot, termine la saison avec des moyennes de 13 points et 12 rebonds, mais dans un rôle plus proche de celui d’un JJ Hickson que d’un Al Jefferson. Tobias Harris a lui prouvé à la fin de la saison qu’il pouvait être un scoreur prolifique à défaut d’être efficace, mais en aucun cas être la première option offensive de son équipe. Enfin, Moe Harkless a alterné le bon et le moins bon, sans jamais laisser deviner s’il était plus enclin à distiller l’un ou l’autre sur une base régulière.

Ce jugement peut sembler à première vue assez sévère vis à vis de jeunes joueurs qui ne sont pour le moment que des sophomores voire des rookies. Néanmoins, il semble évident que s’ils deviendront tous de bons joueurs, et sans doute même de solides titulaires, le costume du franchise player qu’était Dwight Howard semble bien trop grand pour eux, et pas seulement par la taille. A l’heure où de nombreuses franchises tentent de se reconstruire façon Oklahoma City, il est nécessaire de leur rappeler que chaque draft n’apporte pas forément de Durant ou de Westbrook, et quand bien même Dame Draft se montrerait aussi généreuse, encore faut il avoir l’oeil pour deviner si un joueur comme Nerlens Noel est le futur Mark Eaton ou le nouveau Greg Oden.

Parlons en de Nerlens Noel. Si ce dernier venait à être disponible lorsque le commissioner annoncera les cinq minutes imparties à la franchise de Mickeyville, dédier un pick aussi élevé à un joueur qui évolue sur le même poste que la plus grande satisfaction de la saison passée n’est-il pas une erreur en soi? Vucevic dispose d’un jeu à mi-distance plutôt intéressant pour un pivot, mais sa faible mobilité et sa relative lenteur lui interdisent formellement d’évoluer dans une zone trop éloignée du panier, en particulier face à des joueurs plus vifs que lui, c’est à dire quasiment tous les ailiers-forts de la ligue. Drafter Noel, c’est assumer le fait qu’il ne pourra évoluer sur le parquet en même temps que Vucevic et donc limiter le temps de jeu des deux intérieurs.

Un risque avéré et aussi évident pousse donc le Magic à jeter son dévolu sur un autre joueur. Si l’on se focalise sur le roster orlandonite, on peut cibler assez rapidement les besoins de l’équipe. Dans le cas où on espère un all-star potentiel, tous les postes sont à pourvoir, à l’exception peut-être de celui de pivot. Si l’on espère que les jeunes joueurs lancés cette saison vont à terme devenir des all-stars potentiels, aucun poste n’est à pourvoir, à l’exception peut-être de celui de meneur.

Le poste de meneur est actuellement la propriété de Jameer Nelson, et ce dernier sort d’une de ses meilleures saisons sur le plan individuel (career high à la passe, 2e meilleure moyenne au scoring) même si on pourra tempérer cette assertion en pointant du doigt ses pourcentages faméliques. Cela étant, la carrière de Nelson est plus proche de sa fin que de son début, et dans l’optique d’une reconstruction, il ne serait pas étonnant de voir Orlando se tourner vers un autre meneur. Or, dans cette draft sont attendus dans les premiers picks deux point guards aux qualités radicalement opposées, Trey Burke et Michael Carter-Williams.

Carter-Williams est un meneur très athlétique, qui a d’ailleurs vu sa cote monter après les tests physiques du récent NBA Draft Combine, où il a brillé de par son explosivité. Le sophomore de Syracuse est un passeur remarquable, et un joueur très altruiste qui n’hésite pas à refuser des shoots pour en offrir à ses coéquipiers. Néanmoins, cette attitude de distributeur est ternie par un manque de leadership criant de l’Orangeman, et du leadership, c’est justement ce que Jameer Nelson est le seul à apporter au Magic.

Trey Burke en revanche a été le leader d’une équipe finaliste du tournoi NCAA, et sait s’affirmer dans le jeu. Si les inquiétudes quand à son adaptation à la NBA dues à son physique assez frêle sont légitimes, son shoot à trois points remarquable et sa capacité à finir près du cercle sans justement avoir à tirer parti de qualités physiques qu’il n’a pas, restent des gages de sérénité pour quiconque draftera le meneur des Wolverines. Dans le cas où Noel serait disponible au 2e choix, il ne serait pas illogique d’imaginer Orlando préférer jeter son dévolu sur Burke. Si l’on s’amuse à faire des parallèles, le meneur de Michigan pourrait devenir d’ici quelques années une sorte de Jameer Nelson.

Un parallèle qui n’est donc guère rassurant au vu des ambitions du Magic, puisque Nelson n’a jamais été un joueur capable d’endosser les responsabilités offensives que l’on octroie habituellement à un franchise player. Tant et si bien que c’est Arron Afflalo qui a été le marqueur le plus régulier de l’équipe. Afflalo avait été un défenseur formidable ainsi qu’un shooteur très fiable à Denver, et a montré cette année qu’il disposait en plus de ces deux qualités d’un handle assuré qui pouvait lui permettre de temps à autre de se créer son propre shoot.

Néanmoins, les pourcentages de l’élégant arrière sont au final à peine corrects au vu de ses qualités de shooteur, et le fait de devenir une option offensive à plein temps est un rôle qui ne lui sied guère, puisqu’il perd en efficacité en attaque et en intensité en défense. Bien qu’il puisse scorer plus de 15 points par match avec régularité, Afflalo a déjà 27 ans et ne sera jamais la première option en attaque d’une équipe qui vise autre chose qu’une bonne place à la draft. Il reste toutefois un titulaire solide à l’apport considérable une fois déchargé de responsabilités qui dépassent ses qualités intrinsèques. On peut même affirmer qu’il est à l’heure actuelle le joueur le plus intéressant du roster avec Nikola Vucevic, et dans l’optique de reconstruction sur le long terme du Magic, un élément qu’il faut absolument conserver.

La logique voudrait donc qu’Orlando se dote via la draft d’un scoreur capable de prendre le rôle actuel d’Afflalo, à savoir celui d’un pur scoreur, ce que n’est pas l’actuel joueur du Magic. Dans cette draft, on pourra citer Anthony Bennett, qui a le profil d’un Glen Davis, ce qui rendrait sa sélection inutile pour les Floridiens. On pourra également se pencher sur le cas Shabazz Muhammad, qui est sans doute le meilleur scoreur pur de cette draft, mais dont les performances en NCAA ont sévèrement plombé son statut de top pick potentiel au point que le choisir avec un 2e choix serait au mieux un pari très risqué et au pire une grosse connerie. La logique voudrait donc que le Magic sélectionne le seul joueur capable de devenir la première option offensive de son équipe, Ben McLemore.

Bien que McLemore et Afflalo évoluent à la base tous les deux sur le poste d’arrière shooteur, le second peut être décalé à l’aile puisqu’il est un des meilleurs défenseurs extérieurs de la ligue. Un tel duo pourrait donc artiller à vue, alimenté par un Jameer Nelson qui en profiterait pour avoir de meilleurs shoots, retrouvant par la même occasion des pourcentages plus conformes aux All-Star qu’il a jadis été, et la raquette Davis-Vucevic se régalerait au rebond offensif dans le cas où l’un de ces trois shooteurs d’élite viendrait à manquer leur cible. Harris, Harkless et Nicholson pourraient sortir du banc, et compte tenu de ce qu’ils ont montré lors de cette saison 2012-2013, former un trio meurtrier même avec un faible temps de jeu.

La sélection de Ben McLemore, si elle ne portera sans doute pas ses fruits dès cette année, permettra au Magic d’avoir une équipe aux rôles clairement définis, ce qui lui à fait défaut cette année, et la raison principale des performances en dents de scie de ses prospects mais aussi de ses titulaires plus âgés. Le Thunder s’est construit certes avec de très bon joueurs, mais surtout grâce à sa capacité à distribuer les rôles au sein de l’effectif de façon à cadrer et entourer les désormais All-NBA Teamers que sont Durant et Westbrook.

McLemore n’est pas un joueur qui garde beaucoup le ballon, loin de là. Difficile de prédire s’il deviendra le leader de cette jeune équipe du Magic, mais la présence à ses côtés des plus âgés mais moins talentueux Nelson et Afflalo peuvent l’aider à progresser petit à petit dans sa capacité à prendre le jeu à son compte. Si les Cavaliers jettent leur dévolu sur Nerlens Noel, le Magic prendra Ben McLemore puisque ce dernier est le seul parmi cette draft capable de réorganiser les rôles à Orlando de façon à en faire une équipe cohérente, étape capitale lorsque l’on mise sur des jeuenes.

La reconstruction d’une équipe passe par la construction de fondations solides : Arron Afflalo, Tobias Harris, et Moe Harkless seront l’isolation, la façade et les finitions ce Magic, mais Nikola Vucevic et Ben McLemore en seront les murs porteurs.

 

With the Second pick in the L’Echos Des Parquets’ NBA Mock Draft, the Magic select…

Ben McLemore from Kansas University

 

 

 

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