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Analyse Vidéo : Et pourtant, Brandon Jennings méritait bien 12 millions l’année

EFE/Tannen Maury

C’est désormais officiel, Brandon Jennings officiera à présent dans le Michigan au sein d’une formation des Detroit Pistons jeune et ambitieuse. Un an après l’échec des négociations autour d’une éventuelle prolongation, Milwaukee avait clairement décidé de se séparer de son meneur de jeu, malgré ce qui pouvait ressembler à sa meilleure saison en carrière. Après l’échec du cas Jeff Teague, les Bucks ont choisi de lui préférer Brandon Knight et envoient donc l’ancien lycéen prodige à Detroit. Lui qui réclamait 12 millions l’année signe pour seulement 8, la faute à la loi du marché et au peu d’équipes intéressées à ce stade aussi avancé de la free agency. Sans oublier le fait qu’il n’était plus en odeur de sainteté à Milwaukee. Alors, ce nouveau contrat est-il significatif de la valeur du meneur de jeu ou Detroit a-t-il fait une excellente affaire sur un joueur qui méritait réellement 12 millions de dollars par saisons ?

C’est de notoriété publique, Brandon Jennings est un croqueur, pas un vrai meneur de jeu,  et il déçoit d’année en année. Sauf que l’opinion publique ne pourrait être plus dans l’erreur que cela. Chaque année depuis le début de sa carrière, il améliore son scoring et ses pourcentages de réussite, passant de 15.5 points à 37% en tant que rookie jusqu’à 19.1 points à 41% deux ans plus tard. Si la saison dernière son scoring est redescendu un tantinet (17.6), il est toutefois important de noter qu’il prenait presque 2 tirs de moins par match, un fait non négligeable. Son rôle a changé avec l’arrivée de Monta Ellis, et sans le besoin d’être le meilleur marqueur de cette équipe Jennings a pu se concentrer plus sur la distribution du jeu (6.5 ast/m, record en carrière). Sans même compter le fait d’emmener un effectif loin d’être folichon jusqu’en playoffs, pour la deuxième fois en quatre ans. Pour tout cela, sa dernière saison chez les Bucks apparaît comme sa meilleure année en carrière pour le moment.

Jetons un œil à son profil.

Guillaume (@GuillaumeBInfos)

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D’un point de vue physique, Brandon Jennings ne rentre pas dans le moule du prototype parfait d’un meneur de jeu NBA. Pas très grand pour le job tout en restant très correct néanmoins (6’1, 1m85), c’est surtout son petit gabarit (170 lbs, 76 kg) qui laisse à désirer. Il est vif, rapide, mais pas explosif, et manque clairement de quelques kilos de muscles en attaque comme en défense. Le plus inquiétant serait sans doute le fait qu’il ne semble pas avoir réellement pris en carrure en quatre années passées chez les Bucks, dans un programme de développement musculaire tout ce qu’il y a de plus professionnel. A l’inverse, un Jrue Holiday ou un Ty Lawson, deux autres meneurs de la classe de draft de 2009, ont par exemple gagné à vue d’œil quelques bons kilos de muscles depuis leur arrivée chez les pros. Ce qui tend à laisser penser que Jennings ne devrait pas énormément gonfler ces prochaines années.

Scoreur confirmé en NBA, comme peuvent en attester les statistiques (17.0 pts/m en carrière, une pointe à 19.1 pts/m en 2011-2012 et même un record à 55 points), son jump shot demeure néanmoins la partie la plus intrigante de son arsenal offensif.

Techniquement parlant, Jennings est loin de posséder un shoot que l’on pourrait qualifier de pur. La forme de son tir est loin d’être des plus académiques qui soit, il a tendance à trop ramener la balle vers lui avant d’amorcer le shoot ce qui résulte directement en un déclenchement du tir assez lent donnant plus de temps aux défenseurs pour le contester efficacement. Mais surtout, sa prise d’appuis est bien trop irrégulière d’un shoot à un autre (positionnement hasardeux, écart entre ses pieds variable, etc). Conséquence directe, il se retrouve très souvent en déséquilibre pendant son tir, le principal défaut de son tir en suspension à l’heure actuelle. Il est néanmoins très dangereux dans l’exercice lorsqu’il commence à trouver son rythme, mais tous ces petits défauts techniques sont une des raisons pour laquelle il est si irrégulier dans l’exercice. Si l’on peut tout à fait survivre et même briller avec une mécanique de tir atypique, parfaire sa prise d’appuis et garder un meilleur équilibre serait en revanche un gros plus en vue d’améliorer son adresse dans l’exercice.

Néanmoins, une plus grande raison de son inefficacité sur jump shot reste tout de même sa sélection de tirs. C’est un excellent shooteur en sortie de dribble lorsqu’il obtient de shoots ouverts. Si la défense lui laisse suffisamment de temps pour établir ses appuis, son équilibre de tir est alors bien meilleur, tout comme son tir en lui-même dans sa globalité, et c’est sans surprise qu’il possède une bien plus belle efficacité sur ce genre d’occasions. Malheureusement, il obtient finalement assez peu de ce genre de tir, et une grande part de ses jump shots se révèlent plus compliqués. Que ce soit des tirs bien défendus, en déséquilibre, des fadeways et autres stepback des plus compliqués. De manière générale, la qualité de ses jump shots n’est pas satisfaisante, même si sa capacité à rentrer ces tirs très compliqués est bien au-dessus de ce que la moyenne des joueurs est capable de faire.

Cependant, il est important de justement considérer le contexte à Milwaukee dans le but de bien comprendre le cas Brandon Jennings. Tout d’abord, le manque de joueurs talentueux et autres menaces offensives solide à côté de lui était flagrant. Aux Pistons, c’est certain qu’il ne devra plus prendre 15.6 tirs par rencontre comme la saison passée (et même 17 la saison d’avant), du fait qu’il sera entouré là-bas de joueurs tels que Greg Monroe, Josh Smith ou même Kentavious Caldwell-Pope et Andre Drummond. Autant de joueurs qui seront là pour réclamer leur propre quota de tirs par rencontre. De plus, c’est capital de se rendre compte que les Bucks ne l’ont pas toujours placé dans les meilleures conditions possibles, loin de là. Mis à part un système en sortie de trois écrans (similaire à Tony Parker aux Spurs) que Milwaukee jouait trois à quatre fois par match, Jennings ne se voyait offrir quasiment aucun système où il pouvait se retrouver dans une bonne situation pour scorer. Très majoritairement, il devait aller chercher ses points sur transition, ou créer lui-même à partir du pick & roll ou isolation. A l’inverse, un Monta Ellis se voyait dédié (à juste titre, étant attendu comme le meilleur scoreur de l’équipe) un nombre très conséquent de systèmes par match. Enfin, Jennings était assez régulièrement forcé à prendre un tir précipité voire très laborieux (de très loin généralement) du fait du manque de temps restant sur l’horloge des 24 secondes. Là encore, on l’a vu régulièrement en rentrer de spectaculaires, et même sur un tir manqué, difficile de lui en vouloir de prendre sa chance quand il ne reste que deux ou trois secondes avant la fin de la possession.

Toutefois, on l’a vu bien plus efficace sur du tir en réception de passe, lorsque ses appuis son déjà établis au sol. Il n’est pas non plus parmi l’élite de la ligue dans cet exercice, mais son adresse est plus que satisfaisante et on peut même regretter que Milwaukee n’ai pas cherché à plus l’utiliser de cette manière.

Concernant à présent sa capacité à attaquer le panier, Brandon Jennings n’est certainement pas rustre mais demeure tout de même imparfait. Il est rapide mais pas explosif lorsqu’il pénètre. Son manque de force et d’une spectaculaire explosivité (que l’on retrouve chez les très athlétique Derrick Rose ou Russell Westbrook notamment) l’empêche de créer régulièrement une séparation avec son défenseur, de se créer son chemin jusqu’au cercle et de pouvoir conclure malgré le contact. Il demeure de ce fait assez réticent à aller se frotter aux intérieurs dans la raquette et ce n’est pas surprenant de ne le voir tenter que 3.6 lancers francs par rencontre.

Néanmoins, il est capable de varier efficacement vitesses et directions (le rendant assez redoutable sur du strict un contre un), et se montre le plus efficace lorsqu’il pénètre directement jusqu’au cercle. Il peut parfois manquer d’un très bon équilibre lorsque qu’il navigue dans les défenses (étant donné son manque de superbes qualités athlétique et donc du fait qu’il puisse se faire secouer en chemin) mais il possède un excellent touché de balle main gauche sur lay-ups et connait donc une réussite on ne peut plus respectable là-dessus. Néanmoins, lorsqu’il préfère prendre des floaters un peu plus loin du cercle, c’est une autre histoire. Sa mécanique est loin d’être bonne, il force trop pour utiliser sa bonne main (la gauche), et il n’est pas rare de le voir d’en tenter quelques-uns en total déséquilibre. A l’image de ce qu’il est capable de faire sur tir en sortie de dribble, Jennings peut convertir d’incroyables floaters mais ce n’est certainement pas le type de tir qu’un coach voudrait voir son joueur prendre. De plus, il en rate tout de même plus qu’il n’en met, aboutissant en une adresse douteuse sur ce type de tir en particulier.

Mais l’attribut le plus méconnu et sous-estimé de son arsenal offensif demeure sa capacité à distribuer le ballon. Clairement, sa sélection de tirs très discutable occulte injustement le fait qu’il soit un superbe passeur, possédant toutes les qualités nécessaires pour être un très bon distributeur au plus haut niveau.

C’est un passeur très créatif, capable de distribuer la balle de très nombreuses façons, avec une très belle vision du terrain et précision de passe, tout à fait capable de lire les défenses. Il a démontré un très bon timing et une belle patience sur jeu posé, beaucoup d’altruisme et de lucidité en transition et est capable de trouver d’incroyables angles de passe. Jennings est également un très bon manieur de ballon, excellent sur pick & roll, et adore ressortir d’un écran sur sa gauche pour distribuer de superbes passes avec justement cette excellente et très solide main gauche.

Plus important encore, il ne vampirise pas le jeu, alors que c’était un de ses défauts à son arrivée en NBA. Il ne monopolise pas la balle et était très enclin l’an passé à laisser Monta Ellis et Beno Udrih mener le jeu sur un bon nombre d’actions. Ses 6.5 ast/m ne sont pas fantastiques, mais en considérant le fait qu’il lâchait facilement le ballon et évoluait donc sans la gonfle pour un nombre conséquent de possessions offensives, cela se révèle être un total on ne peut plus correct. De plus, il aurait pu et même aurait dû avoir plus de passes au compteur si il avait pu évoluer avec de meilleurs attaquants à ses côtés.

C’est vraiment injuste que tous les tirs compliqués qu’il tente lui aient donné cette réputation de croqueur, alors qu’au contraire il essaye beaucoup d’impliquer ses coéquipiers et de créer pour les autres. Ce n’est d’ailleurs pas surprenant de constater que des joueurs comme Andrew Bogut, Ersan Ilyasova ou Larry Sanders ont réalisé leur meilleure saison avec Jennings en meneur de jeu pour leur offrir constamment de belles opportunités. Malheureusement, il ne reçoit pas assez de crédit pour cela à cause de cette soit disant réputation de croqueur.

Plus généralement, Jennings a quelques difficultés à se montrer productif match après match. Il était par exemple capable de produire de grosses lignes de stats (record en carrière de 19 passe décisives, une série de 3 match à 16 passes de moyenne en Mars dernier), et malgré 13 rencontres terminées à 10 passes ou plus, il en a aussi fini 23 avec 4 ou moins. Au scoring, il est un peu plus régulier mais tout de même. Il est capable de sortir un très gros match puis de tout manquer le jour suivant. Sa production offensive repose sans doute trop sur son adresse sur jump shot (mi-distance et trois points), et il n’est donc pas si étonnant que cela de le voir tourner à 40% de réussite étant donné son irrégularité dans l’exercice.

Toutefois, Milwaukee était loin d’être le parfait environnement pour lui : non seulement de devoir aller chercher ses points très majoritairement par lui-même comme expliqué plus haut, ce n’était un secret pour personne que Brandon Jennings et son dernier coach aux Bucks, Jim Boylan, entretenaient des relations assez tendues. D’ailleurs, on constate très facilement que Jennings produisait de meilleures et plus régulières performances lors que Scott Skiles était encore l’entraîneur de la franchise en début de saison. Le voir évoluer dans une nouvelle équipe à Detroit permettra de juger si cette irrégularité est une réelle tendance de son jeu où était tout simplement le fruit de l’environnement de Milwaukee.

Défensivement, il y a du bon et du moins bon, mais l’évidence c’est que c’est de ce côté-là du terrain qu’il souffre le plus de son manque de superbes qualités athlétiques.

Sur de la défense homme à homme, il se fait remuer par les meneurs et arrières plus costauds que lui (que l’on peut trouver en abondance en NBA), mais plus encore, il a beaucoup de mal à rester en face de son vis-à-vis. Il ne se déplace pas bien et manque réellement de vitesse latérale pour garder son attaquant loin du cercle. Également, il ne se bat pas bien face aux écrans, et se retrouve trop souvent plus impliqué dans l’action défensive. Il ne parvient pas à rester sur son homme en sortie d’écran, quand il ne vient pas tout simplement s’empaler et mourir sur l’écran, et abandonne parfois bien trop tôt dans la possession. Clairement, Jennings manque d’agressivité et d’intensité et n’essaye pas de revenir dans l’action une fois qu’il a décroché ou été mis dans le vent. Néanmoins, il lui arrive d’avoir des fulgurances, durant lesquelles on peut le voir mettre une grande pression sur son vis-à-vis et se battre pour rester impliquer. Mais ce n’est le cas que pour une poignée de possessions par match, et généralement tout le temps lors des dernières minutes d’un match indécis.

Loin du ballon, il peut perdre l’attention ou tout simplement laisser trop d’espace à son joueur. De plus, il a développé cette très vilaine tendance à laisser son homme ouvert dans le périmètre, pour forcer le ballon à ressortir du poste où de là où il se trouve au moment même. Le problème, c’est qu’il ne joue pas franchement la prise à deux, et derrière ne peut pas compenser et contester le tir efficacement lors que la balle est en effet ressortie. Le nombre de tirs ouverts à longue distance qu’il concède de cette manière est bien trop grand.

Cependant, Jennings demeure un redoutable intercepteur, actif pour couper les trajectoires de passes et venir aider en défense, même s’il prend parfois de trop gros risque. Mais son meilleur atout de pick pocket reste ses mains très vives et son bon sens de l’anticipation, et il peut dévier ou carrément dérober le ballon à son adversaire de manière très efficace.

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Au final, il est tout de même facile facile de voir pourquoi beaucoup doutent encore et toujours de l’ancien meilleur lycéen du pays en 2008. Des doutes fondés à propos de sa défense sur l’homme, une inefficacité en attaque et même des problèmes certains d’irrégularité des deux côtés du terrain, c’est vrai qu’on est loin du joueur idéal.

Pourtant, la réputation qu’il possède et cette image d’un croqueur qui peut devenir hors de contrôle, non content de ne pas être si juste que ça, occultent également les réelles qualités qu’il est capable d’apporter. Clairement, il lui faudra parfaire ce jump shot et même tout simplement prendre de meilleurs tirs. Mais il demeure un excellent shooteur lorsqu’il est placé dans de bonnes conditions (ce que les Bucks ne sont pas arrivés à faire) et possède également tous les attributs souhaités chez un meneur de jeu distributeur. C’est un passeur très pur avec d’excellent fondamentaux, un général sur le terrain qui possède un bon leadership, mais qui n’a jamais eu la chance jusqu’ici de se concentrer sur la distribution du jeu, la faute au manque d’excellent (voire de bon) attaquants à ses côtés. De plus, il n’a que 23 ans. Il possède encore une marge de progression conséquente, tout en ayant déjà accumulé beaucoup d’expérience au plus haut niveau du fait d’avoir été le leader d’une franchise NBA dès le premier jour. Et évidement que deux participations en playoffs sur les quatre dernières années, avec ces équipe-là de Milwaukee en particulier, n’est pas pour déplaire sur son CV.

Etant donné l’état du marché actuel (10 millions l’année pour Javale McGee, 11 pour DeAndre Jordan, 17 pour Rudy Gay, 12 pour Kris Humphries, etc), un contrat de 12 millions par an pour un joueur aussi jeune et pourtant déjà bien affirmé en NBA n’aurait pas été aussi scandaleux que ce que tout le monde semble le penser. Surtout quand on sait qu’il est difficile de trouver un vrai bon meneur passeur au milieu de cette nouvelle génération de meneur de jeu, qui se révèlent de très bon scoreur mais des playmaker limités. Évidemment, Brandon Jennings ne sera jamais un franchise player méritant 20 millions l’année (c’est d’ailleurs ce qui lui a fait plus de tort que de bien à Milwaukee, le fait que les gens l’aient imaginé dans ce rôle-là après sa saison rookie). Mais mérite-il vraiment de toucher moins qu’un Stephen Curry, qu’un Ty Lawson ou qu’un Jrue Holiday ? En prenant en compte chacun des aspect de leur jeu, leurs forces et faiblesses respectives, mais aussi le fait que chacun d’eux ont toujours eu la chance d’évoluer avec de très bons coéquipiers quand Jennings devait déjà porter une franchise sur ses frêles épaules de 19 ans, difficile de trouver ça très juste.

Finalement, à 8 millions l’année, Detroit vient tout juste de conclure une très belle affaire, en s’offrant le meneur organisateur que Brandon Knight était de toute façon très peu probable de devenir. Et peut en toute légitimité rêver de retrouver les playoffs dès la saison prochaine. Quant à Brandon Jennings, il lui reste encore pas mal de travail à faire, notamment pour épurer son jeu, mais il aura sans aucun doute la chance de mettre tout le monde d’accord et de faire mentir ses détracteurs.

9 réflexions sur “Analyse Vidéo : Et pourtant, Brandon Jennings méritait bien 12 millions l’année

  • ArmandBI

    La comparaison avec Steph Curry est quand même très osée… L'un a prouvé qu'il pouvait emmené une équipe n'ayant pas fait les playoffs depuis des années aux portes de la finale de conférence, est hyper régulier sur son tir, bon gestionnaire et défenseur sans doute meilleur que Jennings. L'autre n'a toujours rien prouvé. Je suis d'accord pour dire qu'il ne faut pas condamner Jennings pour le moment et que pour un meneur plus gestionnaire comme lui l'avenir jugera de sa qualité réelle. Mais au jour d'aujourd'hui, la comparaison avec Steph Curry n'a pas lieu d'être.

  • Blockorama

    Une fois de plus Gui, un très bon et long article, mais tu ne m'as pas convaincu. On sent le fan qui prend parti dans le même style que le miens quand je déziingue le recrutement des Knicks … mais c'est ca aussi la force de BI non? Ne pas faire que du politiquement correct, ne pas aller dans le sens de la vague en amenant des arguments.

    Merci, et une fois de plus, continue comme ca che

  • slowchocolatee

    Le problème avec ton analyses c'est que dans cette équipe de detroit Jennings sera la seconde option offensive voir la première donc ne pourra pas entièrement se concentrer sur cette distribution du jeu.

  • StillBallinBB

    Analyse qui rejoint ce que j'ai toujours pensé de Jennings (ce qui veut aussi dire qu'il n'a pas beaucoup progressé l'animal). Rien ne m'énerve plus que de voir écrit que Jennings pense systématiquement à shooter avant de tirer. Il n'est ni un pass first point guard, ni un shoot first point guard, il est un plutôt bon équilibre entre les deux.

    @ArmandBI: Steph Curry n'a rien prouvé du tout. Si tu vas par là, Jennings a fait deux fois les playoffs avec à chaque fois une équipe assez dégueulasse (et oui je compte Monta Ellis dans le dégueulasse, sinon sa côte aurait été terriblement plus grande vu son talent offensif). Et on ne peut pas occulter le fait que Curry avait beaucoup plus de talents autour de lui. Je suis loin d'être convaincu qu'il est un meilleur défenseur que Jennings et je ne le considère pas du tout comme un gestionnaire et encore moins comme un playmaker, quand bien même ce n'est pas un passeur à jeter. En caricaturant, Curry est surtout et presque uniquement un scoreur tandis que Jennings fait plein de choses mais vaut actuellement presque uniquement pour son playmaking. A partir de là, le match me parait plutôt équilibré.

    @ Blockorama: qui est le fan et qui voit l'autre automatiquement se tromper à partir du moment où les éléments avancés ne correspondent pas à sa vision des choses? Guillaume est celui qui apporte le plus d'éléments objectifs entre vous deux. Le texte est neutre, nulle trace de parti pris à mes yeux.

  • Basket Infos

    Curry n'est peut-être qu'un scoreur mais au moins il excelle dans ce registre. Jennings est un passeur correct, sans plus, et un scoreur très moyen (un des pires shooteurs de la ligue, et un des pires finisseurs). Sa prise de décision au niveau des shoots est encore très très mauvaise, et quand on sait qu'il prend 15 shoots par match pour marquer 17 points, c'est bof bof.
    Une vidéo également très intéressante sur les gros points faibles du joueur qui font que pour moi il ne vaut pas plus que 8 millions pour le moment http://www.youtube.com/watch?v=KnHndbNPYi0
    Et ça c'est interdit aux moins de 18 ans : https://pbs.twimg.com/media/BQgowIhCQAIuHAj.jpg

  • StillBallinBB

    La vidéo de BballBreakdown est intéressante mais la comparaison avec Sessions l'est encore plus: d'un côté Sessions a des pourcentages crades mais comme Jennings, quand il est sur le terrain il n'y a pas de bons scoreurs autour de lui, très peu de solutions et pas de mouvements. Du coup oui, comme Jennings ses % sont pas beau à voir.

    Et dans cette comparaison, une chose en faveur de Jennings est que oui, il a des % pas jolis mais contrairement à Sessions, c'est vers lui qu'on se tourne quand on est dans le merde. Et c'est à lui d'essayer de sortir tout ça de la panade. Or, il n'est pas James ou je ne sais pas qui et forcément, ça plombe encore son pourcentage.

    Jennings a des pourcentages à vomir (bon j'ai l'estomac fragile, hein) mais on lui demande aussi de faire beaucoup, mais vraiment beaucoup plus qu'un Sessions, ce qui donc lui fait perdre beaucoup plus d'énergie et de lucidité.

    Bon si on enlève tous ces bâtons dans les roues, il ne deviendra pas un scoreur réellement efficace pour autant mais la comparaison avec Sessions ne tient pas la route deux minutes.

    Pour les pertes de balles, c'est marrant, on avait eu un petit débat à 3 avec Guillaume et Lucas et on s'était rendu compte qu'il n'était pas si pourri que ça, il était plutôt dans le moyenne.

    Enfin, Jennings est bien plus qu'un passeur correct. Bah la vidéo le montre assez bien, non? Il est d'ailleurs plus qu'un simple passeur, il est un vrai meneur (gestion du jeu, des temps, création de mouvement dans la défense adverse, etc…)

    Et puis l'argument statistique m'énerve, ça me rappelle quand les gens disait que Tony Parker n'était pas un vrai distributeur. C'était une hérésie, et c'est pareil pour Jennings. Contrairement à d'autres meneurs, Jennings ne tient pas énormément la balle, il fait vraiment circuler le ballon et laisse respirer le collectif. Du coup il a moins le ballon pour faire des assists c'est sûr. Le manque de solutions offertes par son équipe, de mouvements, etc… jouent pas mal aussi.

    Et par rapport à Curry, quand ce dernier est bien tenu par la défense (cf contre San Antonio), il devient inutile (bon il accapare quand même à temps plein un gros défenseur) mais Jennings lui, il continue de faire son taf de gestionnaire quoiqu'il arrive.

  • Basket Infos

    Oui Jennings perd peu de ballons, plus qu'un passeur correct, je ne sais pas, en tout cas il n'est pas un créateur au-dessus de la moyenne.
    Je ne suis pas aussi catégorique sur le fait qu'il maîtrise tout ça : gestion du jeu, des temps, création de mouvement dans la défense adverse, etc…
    J'aimerais justement bien avoir les stats sur le temps où il est en possession du ballon et ce qu'il en fait et ses mouvements, ça pourrait être intéressant.
    Et c'est aussi son boulot d'avoir à éviter de prendre un tir pourri en fin de possession non? Si il doit prendre un tel tir c'est qu'il n'a pas assez fait ce pour quoi il est là. y'a beaucoup de meneurs qui n'ont pas ce souci. Des tirs qui sont en fait les mêmes qu'il prend après 5-10-15 secondes de possession

    Contre San Antonio Curry était quand même sur une jambe donc difficile de juger.

  • SmartTall

    Mais être au Warrior comparé au Bucks, il y a un monde quand même l'un jouer avec une équipe de bras casser tandis que l'autre joue juste avec un All-Star, un top 5 rookie et l'un des 5 meilleurs sophomores donc Jennings n'a pas encore de chance de prouver en playoff (surtout quand t'affronte le Heat au premier tour)

  • Hoopstradamus

    Sacré bel article
    Je suis convaincu. L'opinion publique a eu raison de ce que je pensais de ce joueur
    Il est clairement un potentiel à polir
    Son jeu démontre toute un panoplie à peaufiner
    Espérons pour lui que Cheeks saura le faire bosser à la muscu pour être plus résistant plus tonique et plus équilibré
    Rien que ces 3 aspects devraient déjà le rendre significativement meilleur car constant
    Et calmeraient les opinions sur lui

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