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Playoffs preview : Houston (4) vs Portland (5), duel d’outsiders

Steve Dykes / USA Today Sports

Peut-être la série la plus indécise de ce premier tour. Houston a longtemps été présenté comme l’équipe poil à gratter, que personne ne veut croiser en Playoffs. Même un expert comme Jeff Van Gundy les voit aller très loin. En face, Portland a longtemps fait partie du Top 3 à l’Ouest puis s’est calmé en fin de saison. Mais eux aussi possèdent un profil de contenders. Et dire qu’une de ces deux franchises sera en vacances dans deux semaines…

Houston (54-28)

Ce que vous allez aimer :

  • La puissance de feu offensive : des fous furieux. 107.7 pts/match (n°2 NBA), 26.6 tirs de loin tentés/match (n°1 NBA), 31.1 lancers-francs tentés/match (n°1 NBA). Hypothèse n°1 : Harden drive & kick pour un des multiples shooteurs (Beverley, Parsons, Lin, Garcia…). Les mecs n’ont d’ailleurs pas tous de supers pourcentages mais sont capables, un soir, d’en mettre quatre ou cinq. Hypothèse n°2 : le barbu drive et obtient la faute. Et ça marche.
  • Dwight & Omer, les hommes de ménage : au milieu de cet amas de dingues, les Rockets possèdent la meilleure paire de poste 5 de toute la Ligue. Bien utile pour faire des écrans, ramasser les miettes en attaque, sécuriser le rebond de l’autre côté et, surtout, proposer une dissuasion et des aides bien utiles. Tout ça sans réclamer spécialement de munitions. Les mecs sont cools. En même temps, quand on voit vos moves hein…
Brett Davis-USA TODAY Sports

Ce que vous allez moins aimer :

  • Le gaspillage : quand on pousse le ballon et qu’on force un peu trop le un-contre-un comme le fait Houston, y’a forcément du déchet. 15.4 bps/match par exemple, n°28 NBA. 35.7% de loin. Pas mauvais mais vu le volume… Ça fait quand même 17 shoots ratés/match. Et puis aux lancers, les mecs en laissent 9/match. L’effet air ball Omer (62%) et bricasses Howard (55%).
  • Le jeu un peu stéréotypé : en gros, pour résumer, Houston est un peu une équipe de jeu d’arcade. Ils ne sont donc pas forcément compliqués à scouter. Le jour où tout fonctionne, Houston est limite injouable. Impact physique, collectif, relances permanentes… Par contre, quand ça coince, fuyez le Toyota Center. Bref, une équipe à pile ou face. Au moins, Portland sait à quoi s’en tenir.

Celui qu’on attend au tournant : Dwight Howard

Un peu à l’image de son équipe, le garçon a ses humeurs. Capable de rayonner défensivement et de fournir un nombre de ballons de relances conséquent à ses Rockets mais aussi de prendre des fautes rapidement, de rater des trucs tout cuits en attaque et de se frustrer dans la foulée. Après, son rôle n’est pas simple tant il voit rarement la balle en phase offensive et qu’il est plus au service de ses shooteurs que l’inverse. Pourtant, des finitions près du cercle sont moins aléatoires qu’un tir de loin…

 

Portland (54-28)

Ce que vous allez aimer :

  • Le jeu bien léché : déjà, il y a du mouvement en attaque. Les joueurs bougent bien et la balle sait les trouver. Surtout, Portland a beaucoup d’armes différentes. Les isolations pour Aldridge, les pick & roll Batum-Lopez, les sorties d’écran pour Nick… Et tout ça est très efficace. Quand on ajoute à cela une pléiade de joueurs capables de créer leur propre tir (Lillard, Matthews, Aldridge, Mo-Will voire Batum et McCollum), on comprend que les options ne manquent pas en attaque.
  • La clutchitude des stars : à Portland, personne n’a peur de prendre ses responsabilités en fin de match. Aldridge, pourtant pas forcément connu pour ça, a progressé dans le domaine. Batum sait faire, Matthews aussi. Mais le plus fort est le plus jeune de la bande. Lillard a déjà signé un paquet de shoots décisifs dans sa jeune carrière. Sans émotion apparente. Ça pourrait être bien utile en PO…
OU Athletics Communications

Ce que vous allez moins aimer :

  • L’apport points du banc : à part Mo Williams (voire McCollum quand il joue), les Blazers n’ont pas d’autres réelles menaces offensives dans leur rotation. Wright, Robinson, Watson… ne sont pas ouf dans le domaine mais apportent de l’énergie. Le retour de Freeland ne fera pas de mal dans le registre d’ailleurs. Après, Stotts effectue ses changements de manière à masquer cette faiblesse (toujours un membre du 5 de départ avec la second unit). Malynx Le Lynx…
  • La dictature du shoot extérieur : même si ça ne se voit pas nécessairement dans les chiffres, le jeu de Portland repose beaucoup sur l’extérieur. Sans forcément parler de la ligne des 7.23m, les Blazers tentent beaucoup à mi-distance, à l’image d’Aldridge dont le jeu repose encore principalement là-dessus. Bref, coach Stotts n’a pas de véritable menace intérieure dans son effectif (ok, on peut citer Robin à 11.1 pts). Mais bon, Miami a été champion deux fois de suite avec aucun grand, alors…

Celui que vous n’allez pas voir venir : CJ McCollum

Même si le rookie joue de moins en moins (une à deux minutes de temps de jeu sur cinq de ses six derniers matches), je prends le risque. On le sait, son parcours rappelle celui de Lillard (cursus complet dans une petite fac). Surtout, McCollum dégage la même sensation de confiance en lui quand il débarque sur le terrain. Pourtant pas aidé (fracture au pied qui l’a privé de plus de deux mois de compétition), il a fait quelques entrées remarquées (19 pts à Minny, 15 vs OKC). Le joker de coach Stotts ?

L’équation à résoudre : les cravates de Stotts + la barbe d’Harden + les coupes de cheveux des deux coaches + les délires de la mascotte des Rockets + la dégaine de junkie de Beverley = ?

 

Prono : Portland 4-3

Des  gros matchups de partout ! Batum va bien s’amuser à courir derrière Harden et Parsons, Lillard aura toujours la sensation d’être suivi par Beverley et T-Jones essaiera de limiter LA (26.8 pts à 45%, 15.5 rbs vs Houston cette saison). Bref, ça va faire mal. Et je pense que, même si l’intensité et le sérieux vont monter d’un cran, l’irrégularité des Rockets leur coûtera cher… Avantage Blazers.

Sam Forencich/NBAE via Getty Images

Demandez le programme !

  • Game 1 : dimanche 20 avril, @Houston, 21h30 (3h30, heure française), TNT
  • Game 2 : mercredi 23 avril, @Houston, 21h30 (3h30, heure française), TNT
  • Game 3 : vendredi 25 avril, @Portland, 22h30 (4h30, heure française), ESPN
  • Game 4 : dimanche 27 avril, @Portland, 21h30 (3h30, heure française), TNT
  • Game 5, si nécessaire : mercredi 30 avril, @Houston
  • Game 6, si nécessaire : vendredi 2 mai, @Portland
  • Game 7, si nécessaire : dimanche 4 mai, @Houston

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Par @Papadiplodocus

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