Playoffs preview, demi-finale de conférence : Indiana (1) vs Washington (5), des Sorciers favoris ?
Voilà une série à laquelle on ne s’attendait pas. Dans un premier tour complètement dingue, les Pacers ont fini par s’en sortir, en mode survivor. Pendant ce temps-là, les Wiz ont pu se reposer, observer et mijoter leur plan démoniaque. Rien que ça. Surtout, les hommes de coach Wittman n’ont rien à perdre… Alors, est-ce que la force de caractère des gars d’Indy suffira à pousser vers la sortie le talent des Wizards ?
– Indiana (vainqueur 4-3 face à Atlanta au 1er tour)
Les motifs de satisfaction, malgré tout :
- Un effectif ressoudé : au bord du gouffre à la fin du match 5, les Pacers s’en sont finalement sortis. A l’arrache. Comme ils savent faire. Évidemment, on a eu le droit à un paquet de moments d’égarement de leur part face au profil atypique d’Atlanta, au grand dam de nos yeux et de ceux de Larry Bird. Maintenant, la qualif est là. Et l’Oiseau le sait : une victoire dans un game 7, c’est le genre de truc qui resserre les rangs. Et qui peut servir de base à une belle histoire…
- L’abattage de Paul George : après un dernier mois de saison régulière infect, le gamin s’est ressaisi. Et pas qu’un peu : 23.9 pts à 46% (dont 40% de loin), 10.7 rbs, 4.6 pds et 2.4 ints ! C’est simple, il a mis son équipe sur son dos le plus clair du temps (mention spéciale à son pote David West, toujours là dans le money time) et a obtenu un sursis pour Frank Vogel, qui commençait à sentir un gros volatil blond lui piailler sur l’épaule. Bref, le franchise player d’Indy, c’est bien lui.
Ce qu’il va falloir retrouver :
- Imposer sa volonté : en Playoffs, tout est une question de matchup et d’imposer sa volonté à l’autre. Face à Atlanta, Indy n’a fait que s’adapter et s’adapter encore. Même s’ils ont fini par s’imposer face à une équipe tombée amoureuse du shoot à trois pts (44 dans le match 7, respect), va peut-être falloir songer à montrer qui est le chef. En mode Indiana style. Surtout que les Wiz ont plus d’un tour dans leur sac.
Le truc qui serait peut-être pas une mauvaise idée :
- Stopper Wall & Beal : déjà dominateur en saison régulière, les deux jeunots ont kiffé la viande bien saignante des Bulls (38.6 pts, 9.2 rbs, 11.0 pds). En souffrance face au dragster Teague (pointes à 28, 22 & 29 pts), la défense d’Indy va avoir du taff, Paul George en tête. La mission s’annonce ardue mais pas impossible. Surtout que, en deuxième rideau, les Pacers devraient pouvoir s’appuyer sur Hibbert, leur bouclier nucléaire. Sa capacité à éviter les fautes et à stopper les athlètes adverses sera l’une des clés de cette série.
Celui qui va avoir à cœur de se racheter : Roy Hibbert
J’avais annoncé son réveil face à Atlanta, je me suis raté. Circonstances atténuantes : le grand n’a lu ma preview qu’avant l’ultime match face à Atlanta, où il s’est (enfin) bougé (13 pts, 7 rbs, 5 ctrs). Ceci explique cela. Bullshit mis à part, Hibbert est passé à côté (5.3 pts à 37%…) et n’a quasiment jamais pesé face à une équipe des Hawks sans véritable intérieur. Pas forcément à l’aise pour défendre au large, il va retrouver un matchup plus classique face aux Wizards. Gortat est prévenu. Et Roy, je compte sur toi pour pas me faire mentir deux fois de suite. Merci mec.
Bonus track : toutes les nuances de rouge sur la trogne de Larry Bird en tribune. Rien qu’à observer son teint, qui va de lavabo à écrevisse, on comprend où en est son équipe. Et où se trouvera Vogel la saison prochaine…
– Washington (vainqueur 4-1 face à Chicago au 1er tour)
Coach Wittman’s approval :
- La maîtrise de ses Wiz : sortir une équipe de guerriers comme les Bulls, il fallait le faire, surtout en 5 matches. Malgré leur manque d’expérience à ce niveau, les Wizards ont répondu présent dans le sillage d’un pâté Nene impérial (17.8 pts à 55%). Mieux, ils n’ont pas craqué dans les méga money times qu’ils ont eu à jouer. Bref, mentalement, ils sont bien en place. De bon augure pour la suite.
- Le QI basket de Wall : vous avez bien lu. Par ses déclarations, son attitude et surtout par son jeu, ce brave Jean Mur semble avoir franchi un cap. Athlète hors normes, le gamin a compris qu’il ne pouvait pas tout faire tout seul. La mutation n’est pas forcément visible dans les stats (18.8 pts, 6.8 pds) et le garçon continue d’ailleurs à déchirer (36% dont 27% de loin). Mais son calme dans les fins de match et la mise de côté de son ego sont autant de nouveautés qui le rendent plus fort. Et c’est tout Washington qui jubile.
Ce qu’il va falloir garder en l’état :
- Les menaces multiples et variées : à Washington, on fait dans la répartition équitable des richesses. Chaque joueur du 5 majeur émarge à plus de 10 pts/match, et les disparités ne sont pas trop fortes (Beal à 19.8, Gortat à 10.8). Quand on ajoute à ça un banc qui apporte pile ce qu’il faut d’énergie (Booker) et qui peut même faire mieux niveau scoring (Miller, Webster), une alternance intérieur/extérieur, des intérieurs capables de s’écarter ou encore une propension à ressortir après de belles coupes au cercle (Ariza aime ça : 15.6 pts à 46% de loin), on obtient du jeu collectif. Tout simplement.
L’idée pas forcément saugrenue :
- Jouer small ball : on l’a compris, les Pacers ne sont pas très friands des intérieurs qui fuient le combat dans la raquette. Même moi, j’ai saisi le truc. Autant dire que le coaching staff des Wizards aussi. Après, c’est pas forcément leur style et leurs grands (Nene, Booker, Gooden), même s’ils shootent à mi-distance, ne sont pas des adeptes du shoot longue distance. N’empêche. Avec un Al Harrington combiné à un Nene en 5 par exemple, je dis pourquoi pas. A voir s’ils en auront le besoin et l’envie.
Celui qui a espéré, et puis non : Kevin Séraphin
En début de série face aux Bulls, Kevin faisait la gueule. Dans la rotation, pas de n°13 appelé mais bien Booker puis Gooden qui foulent le parquet sous les yeux du frenchy. Après la prise de tête (au sens propre) de Nene et Butler au game 3, l’espoir est revenu. C’est sûr, Séraphin allait pouvoir nous montrer toute son envie et ses qualités sur le match suivant. Que nenni. Le vieux Gouda Gooden devenait la première rotation, Harrington la deuxième et… Kevin la troisième. Pour une minute de temps de jeu. Pas sûr que ça ait suffi pour convaincre Randy…
Bonus track : la vivacité dans le regard de John Wall. En itw, on guette toujours la fumée d’un hypothétique oinj qu’il aurait au bout de la paluche. Mauvaise langue ? Peut-être. N’empêche, on lui rajoute les dreads de Nene, il n’y a plus de doute.
Prono : Indiana 4-2
Malgré tout leur talent, les Wizards vont sûrement s’arrêter là. Pourquoi ? Parce qu’avoir stoppé Chicago, ses rotations inexistantes et son manque de talent offensif est une chose ; gagner quatre fois face à Indiana en est une autre. Et puis, surtout, les Pacers semblent avoir décrétés l’union sacrée. Il était temps.
Demandez le programme !
- Game 1 : lundi 5 mai, @Indiana, 19h (1h, heure française), TNT
- Game 2 : mercredi 7 mai, @Indiana, 19h (1h, heure française), TNT
- Game 3 : vendredi 9 mai, @Washington, 20h (2h, heure française), ESPN
- Game 4 : dimanche 11 mai, @Washington, 20h (2h, heure française), TNT
- Game 5, si nécessaire : mardi 13 mai, @Indiana
- Game 6, si nécessaire : jeudi 15 mai, @Washington
- Game 7, si nécessaire : dimanche 18 mai, @Indiana
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Par @Papadiplodocus
voici mon preview de cette série http://lavisdetom.wordpress.com/wp-admin/post.php…
je posterais plusieurs articles par jour durant ce 2ème tour et durant les playoffs
pas le bon lien ;)