A voir : Les articles NBA à ne pas raterBoston Celtics - NBABrooklyn Nets - NBADossiersNew York Knicks - NBAPhiladelphia Sixers - NBAToronto Raptors - NBA

[Intersaison 2014] Les capacités de recrutement dans l’Atlantic Division

Les finales NBA arrivent, et se dessinent déjà à l’horizon l’intersaison et ses deux moments phares, la draft et la free agency. Pour bien comprendre ce que chaque franchise peut ou ne peut pas faire, Basket Infos vous propose un point sur la situation financière de chaque équipe, division par division.

Pour être le plus clair possible dans cette jungle infernale que sont les finances NBA, nous vous présentons l’effectif de chaque franchise divisé en trois catégories :

  • les salaires engagés, c’est-à-dire le total des salaires des joueurs sous contrat pour l’année prochaine, plus le montant du contrat des futurs rookies.
  • les salaires potentiellement engagés, qui recouvrent tous les contrats qui ne sont pas encore garantis pour l’an prochain. Cela concerne les Player Option (PO), qui permettent à un joueur de mettre fin à son contrat un avant son terme, les Team Option (TO), qui sont l’équivalent pour les franchises, et les contrats non-garantis. Sauf précision entre parenthèses (PO ou TO), les joueurs mentionnés dans cette catégorie bénéficient de contrats non-garantis.
  • les joueurs libres (free agents), qui n’ont pas de contrat pour l’an prochain. Ceux-ci peuvent être free agents restrictifs (RFA), ce qui donne la possibilité à leur franchise de s’aligner sur n’importe quelle offre de contrat qui leur est faite, ou free agents non-restrictifs (UFA), c’est-à-dire libres de signer où bon leur semble.

Rappelons quelques autres concepts, pour que vous ne soyiez pas trop perdus :

  • Les franchises NBA ont le droit de recruter autant qu’elles veulent tant qu’elles ne dépassent pas le Salary Cap, une limite fixée cette année à 63,2 m$.
  • Si elle est au-delà de cette limite avant la free agency, la franchise peut tout de même recruter, mais avec des limitations. Elle utilise pour cela des exceptions : la Mid Level Exception (MLE), d’un montant de 5,15 m$ ; la Bi Annual Exception (BAE), d’un montant de 2,06 m$, disponible un an sur deux ; et la Minimum Exception, qui permet de signer autant de joueurs qu’elle le souhaite au contrat minimum.
  • Une autre limite existe en NBA, la Luxury Tax. Il s’agit du palier au-dessus du Salary cap, fixé à 77 m$. Toute équipe dont la masse salariale dépasse ce montant paye une taxe et est encore plus limitée dans son recrutement, puisqu’elle ne peut plus signer de free agents qu’avec les contrats minimums et la mini-MLE, une réduction de la Mid Level Exception à un montant de 3,19 m$.
  • Grâce à des droits que l’on nomme les Bird Rights, toute franchise a le droit de resigner ses propres free agents, même en dépassant le salary cap. Mais une équipe n’a pas le droit de signer des free agents grâce à l’espace libéré par le départ de ses joueurs, puis de resigner ces derniers juste après en utilisant les Bird Rights. Le salaire des free agents continue en effet de peser dans les comptes tant qu’une équipe n’a pas renoncé à ses Bird Rights : c’est ce qu’on appelle le cap hold.

Si vous n’y comprenez rien, ou que vous avez des doutes sur telle ou telle situation, je vous conseille de vous référer au guide des finances réalisé par Basket Infos l’été dernier, cela devrait clairifier les choses.

Et maintenant, c’est parti pour la plongée dans l’intersaison, en commençant par l’Atlantic Division.

Boston Celtics

Salaires engagés: 48,83 m$. Rajon Rondo, Gerald Wallace, Jeff Green, Brandon Bass, Vitor Faverani, Kelly Olynyk, Jared Sullinger + Draft : #6 (2,73 m$), #17 (1,4 m$).

Salaires potentiellement engagés : 11,6 m$. Joel Anthony [PO], Keith Bogans, Phil Pressey, Chris Johnson, Chris Babb.

Joueurs libres : Avery Bradley (RFA), Kris Humphries, Jerryd Bayless (UFA)

Espace maximal sous le cap : 14,3 m$

Boston a pour l’instant 52,6 m$ engagés pour la saison prochaine, en faisant l’hypothèse, assez raisonnable, que Joel Anthony activera sa player option pour continuer à toucher un salaire confortable, vu son temps de jeu (3,8 m$). Cela représente une nette baisse de la masse salariale par rapport à cette saison, grâce à la fin du gros contrat de Kris Humphries et à la possibilité de couper Keith Bogans, ce dont Danny Ainge ne devrait pas se priver, puisque l’ancien Net n’était là que pour faciliter le transfert de Garnett et Pierce.

Les Celtics ont donc près de 11 m$ pour recruter, en sachant qu’il faudra d’abord résoudre le cas d’Avery Bradley, qui pèse dans les comptes tant qu’il n’a pas été prolongé. Visiblement, Ainge n’est pas prêt à casser la baraque pour conserver son arrière défenseur. A plus de 5 ou 6 m$, il ne s’alignera sans doute pas sur les offres. On peut imaginer que Phil Pressey serait conservé, Johnson et Babb sans doute pas, mais leurs contrats ne pèsent pas grand chose. Quoi qu’il en soit, cela ne laisse pas une marge énorme pour recruter, à moins d’arriver à échanger Jeff Green et/ou Gerald Wallace.

Verdict : ça va forcément bouger à Boston, qui n’a pas assez de mou pour être actif durant la free agency. Il faut s’attendre à des échanges, soit pour libérer de la masse salariale, soit pour récupérer un gros poisson (Kevin Love ?).

Brooklyn Nets

Salaires engagés : 85,08 m$. Deron Williams, Brook Lopez, Joe Johnson, Kevin Garnett, Marcus Thornton, Mirza Teletovic, Mason Plumlee, Marquis Teague.

Salaires potentiellement engagés : 6 m$. Andreï Kirilenko (PO), Andray Blatche (PO), Alan Anderson (PO), Jorge Gutierrez.

Joueurs libres : Paul Pierce, Jason Collins, Shaun Livingston (UFA)

Espace maximal sous le cap : aucun

Ne cherchez pas une équipe plus bloquée salarialement que les Nets, il n’y en a pas. Brooklyn devrait, l’an prochain encore, exploser la luxury tax, du fait des énormes contrats de Williams, Johnson, Lopez et Garnett (plus celui de Thornton, qui n’est pas mal non plus). Pourtant, Paul Pierce, qui arrive en fin de contrat, pesait 15 m$ dans les comptes, mais cela ne change rien à la flexibilité dont disposera Billy King. Même en imaginant que Kirilenkoo, Blatche (visiblement, ce sera le cas pour lui) et Anderson activent leur option et deviennent free agent, la masse salariale des Nets s’éleverait à 85 m$. Autant dire que les solutions de recrutement seront limitées : resigner leurs free agents, plus la mini-MLE et les contrats minimums (rappelons que les Nets n’ont pas de tours de draft).

Une possibilité, néanmoins : que Kevin Garnett arrête sa carrière. Couplé à l’activation des options citées plus haut, cela pourrait faire passer les Nets sous la luxury tax.

Verdict : Brooklyn est dans la mouise.

 

New York Knicks

Salaires engagés : 31,45 m$. Tyson Chandler, J.R. Smith, Raymond Felton, Iman Shumpert, Pablo Prigioni, Tim Hardaway Jr, Lamar Odom.

Salaires potentiellement engagés : 60,5 m$. Carmelo Anthony (PO), Amar’e Stoudemire (PO), Andrea Bargnani (PO), Jeremy Tyler, Shannon Brown.

Joueurs libres : Kenyon Martin, Cole Aldrich, Toure Murry (UFA)

Espace maximal sous le cap : 31,7 m$

Phil Jackson a récupéré une franchise dont la flexibilité financière n’est pas franchement géniale. L’été des Knicks dépend en fait de ce que vont faire les trois joueurs disposant d’une ETO pour mettre fin à leur contrat : Anthony (23,3 m$), Stoudemire (23,4 m$) et Bargnani (11,5 m$). Le salaire des deux derniers, comparé à leurs performances, laisse à penser qu’il n’y a à peu près aucune chance qu’ils activent cette option, et ils devraient donc continuer à allègrement peser dans les comptes. Melo, lui, a annoncé qu’il voulait être free agent. Cela ferait passer la masse salariale des Knicks à un peu moins de 65 m$, ce qui reste… au-dessus du salary cap. Les 31,7 m$ indiqués ci-dessus ont donc de fortes chances d’être purement indicatifs.

Deux options, donc, pour NY. Si Melo resigne, la franchise passera largement au-dessus de la luxury tax, et n’aura plus pour recruter que les contrats minimums (Lamar Odom a déjà bénéficié d’un) et la mini-MLE, soit une marge très réduite pour recruter. Si Melo s’en va, la situation est encore pire. Les Knicks récupèrent certes une MLE complète et la BAE, mais n’ont toujours aucun espace pour signer des free agents, et n’ont plus leur meilleur joueur. Si on ajoute à cela que NY n’a plus son tour de draft, on comprend qu’il faudra à Phil Jackson une sacrée habileté pour reconstruire son effectif, sans doute en passant par des échanges (mais qui voudra du Stoud et de Bargnani ?).

Verdict : pas de jaloux entre voisins, New York est également dans la mouise.

 

Philadelphia Sixers

Salaires engagés : 25,2 m$. Thaddeus Young, Michael Carter-Williams, Tony Wroten, Arnett Moultrie, Nerlens Noel + Draft : #3 (3,7 m$) et #10 (2 m$).

Salaires potentiellement engagés : 15 m$. Jason Richardson (PO), Byron Mullens (PO) James Anderson, Elliott Williams, Hollis Thompson, Jarvis Varnado, Brandon Davies, Henry Sims.

Joueurs libres : aucun.

Espace maximal sous le cap : 38 m$

On change de catégorie, avec une franchise dont le maître mot est flexibilité financière. Même si Sam Hinkie garantit les six contrats qui ne le sont pas, Phila n’aura que 32,5 m$ d’engagés pour l’an prochain ! Puisqu’il est fort probable que seuls quelques uns seront conservés (Thompson et Sims, sans doute), ce total devrait encore baisser. D’autant que Byron Mullens pourrait bien décider de devenir free agent, contrairement à Jason Richardson, qui a encore 6 m$ garantis pour l’an prochain, et ne trouvera pas mieux ailleurs. En somme, quelle que soit la décision de tous ces joueurs, Phila a les moyens d’attirer n’importe quel free agent. Reste à savoir quel est l’objectif de Sam Hinkie, puisque on entend des rumeurs d’échanges de Thaddeus Young ou Carter-Williams. Une chose est sûre, le GM des Sixers est prêt à tout pour monter une équipe ayant les moyens non pas d’aller en playoffs, mais de viser le titre.

Verdict : Philadelphie est dans une situation rêvée, avec de nombreuses options possibles. Il est probable que Hinkie fasse à nouveau le spectacle pendant la draft.

 

Toronto Raptors

Salaires engagés : 40,48 m$. DeMar DeRozan, Landry Fields, Jonas Valanciunas, Steve Novak, Chuck Hayes, Terence Ross + Draft : #20 (1,21 m$).

Salaires potentiellement engagés : 12 m$. Amir Johnson, John Salmons, Tyler Hansbrough, Julyan Stone, Dwight Buycks.

Joueurs libres : Patrick Patterson, Greivis Vazquez, Nando De Colo (RFA), Kyle Lowry (UFA)

Espace maximal sous le cap : 22,7 m$

Beaucoup de décisions à prendre cet été pour Masai Ujiri, auteur d’une première saison remarquable à la tête des Raptors. Dans l’état actuel des choses, seuls 40 m$ sont engagés pour l’an prochain, mais ce total est en grande partie une illusion. Tout d’abord, on voit mal les Raptors se séparer d’Amir Johnson, auteur d’une bonne saison, et dont le contrat est partiellement garanti (5m$ sur les 7m$ totaux). Ajoutons à cela les cap holds de Lowry, Patterson, Vazquez et De Colo, qui pèsent pour plus de 23 m$ tant qu’une décision n’a pas été prise à leur sujet, et voilà les Raptors fictivement au-dessus du salary cap.

Pour être clair, Masai Ujiri peut, en coupant Salmons et Hansbrough et en renonçant à tous ses free agents, avoir une masse salariale d’environ 42 m$, soit 21 m$ pour recruter des free agents. C’est une possibilité, mais on voit mal les Raptors se débarrasser en même temps des 4 joueurs cités plus haut. A priori, on doit plutôt s’attendre à ce qu’Ujiri cherche à échanger des contrats lourds et inutiles (Hayes, Fields, Novak), ce dont il est un spécialiste, pour s’offrir la flexibilité à la fois de resigner Lowry and co et de faire signer un ou deux free agents supplémentaires. Un vrai exercice d’équilibriste, qui n’est pas forcément voué à la réussite si personne ne veut des indésirables susmentionnés.

Verdict : Masai Ujiri devrait faire confiance aux pièces maîtresses de l’effectif qui a ramené Toronto en playoffs, et garder Lowry, Johnson et Patterson, au moins. Il y a des chances pour que l’espace pour recruter soit minime, à moins d’un trade malin.

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

5 réflexions sur “[Intersaison 2014] Les capacités de recrutement dans l’Atlantic Division

  • LesKlaydeMarieCurry

    Très bon article qui nous permet d'y voir plus clair

  • Rapha

    Merci :)

  • 3p0int3r

    ce serait énorme que stoud et bargnani se cassent d'eux-mêmes. en gentlemen.
    ils gagneraient vraiment le respect des fans.

  • Rapha

    Je pense qu'il faut pas rêver, mais Phil Jackson serait vraiment un magicien s'il arrivait à les convaincre!

  • 3p0int3r

    ouai c sûr, mais je me dis ya forcément un truc.
    c phil Jackson, himself, le mec peut pas sortir des bouquins 11rings et venir signer pour tanker avec la franchise de la ville la plus importante du pays. ya forcément un truc.

Laisser un commentaire