Les 20 meilleurs Meneurs de la Saison

Les playoffs débutent demain, le temps pour Basket-Infos de vous proposer les rankings poste par poste des meilleurs joueurs de cette saison 2014-15. Au tour des meneurs de jeu, malheureusement des cadres de la NBA tels que Derrick Rose, George Hill ou encore Jrue Holiday n’étaient pas sélectionnables en raison d’un nombre de matchs joués insuffisant.

Les critères pris en compte sont :

1. Les matchs depuis le début de saison
2. Avoir joué au moins 70% des matchs de son équipe
3. Le bilan collectif individuel (non le bilan collectif global)
4. Pas de Hype
5. L’importance et l’implication du joueur dans le système de son équipe
6. Les stats individuelles depuis le début de saison
7. Ma subjectivité, car il faut faire des choix et les assumer.

1. Stephen Curry – Golden State Warriors (67-13)
   23.8 pts à 48.7%, 4.3 rbds, 7.7 passes, 2 ints & 3.1 bps en 32.7 mins

Favori pour le titre de MVP de la saison écoulée, Stephen Curry est en toute logique le meilleur meneur de cette cuvée 2014-15. Point guard le plus régulier depuis l’automne, le Warrior a prouvé que son jeu atypique pour la NBA moderne peut aussi faire gagner des matchs.

2. Chris Paul – Los Angeles Clippers (56-26)
   19.1 pts à 48.5%, 4.6 rbds, 10.2 passes, 1.9 ints & 2.3 bps en 34.8 mins

S’il a semblé plus discret que par le passé, Chris Paul n’est pas à mettre de côté. On sent bien que la supposée mauvaise ambiance dans le vestiaire des Clippers pèse sur le rendement de son capitaine. Néanmoins les Angelinos n’ont pas perdu un seul match courant avril afin de s’emparer du troisième seed de leur conférence avec un CP3 royal sur cette période : 20.6 pts à 52.2%, 4.6 rbds, 11.4 passes & 2.1 ints.

3. Russell Westbrook – Oklahoma City Thunder (40-27)
   28.1 pts à 42.6%, 7.3 rbds, 8.6 passes, 2.1 ints et 4.4 bps en 34.4 mins

J’entends déjà les critiques et les notifications de Whatsapp sonner, toutefois, je ne pouvais pas mettre le chouchou de la masse plus haut qu’à cette troisième place. Je respecte la meilleure saison de la carrière de Russell Westbrook qui a tout tenté pour qualifier le Thunder en playoffs malgré les absences de joueurs cadres et diverses blessures. Pourtant, j’attends bien plus de la part d’un meneur de jeu … comme par exemple réfléchir et ne pas forcément aller tout droit à chaque attaque pour soit scorer, soit passer, un vrai match de basket, ce n’est pas une soirée entre potes à se relever sur 2K.

4. Kyrie Irving – Cleveland Cavaliers (52-23)
   21.7 pts à 46.8%, 3.2 rbds, 5.2 passes, 1.5 ints & 2.5 bps en 36.4 mins

S’il a mal commencé la saison, Kyrie Irving a fini par prendre ses marques dans l’ombre de LeBron James. Le jeu du Blue Devil se complète parfaitement avec celui du quadruple MVP, ce qui fait de Cleveland l’équipe à abattre pour rejoindre les NBA Finals à l’est.

5. Damian Lillard – Portland Trail Blazers (51-31)
   21 pts à 43.4%, 4.6 rbds, 6.2 passes, 1.2 ints & 2.7 bps en 35.7 mins

Encore une grosse saison de la part de Damian Lillard qui n’a pas raté un seul match dans un roster qui a vu ses titulaires se relayer à l’infirmerie de l’Oregon. Le ROY 2013 prouve que sa saison sophomore ne fut pas un accident, tout en conservant une grande marge de progression.

6. John Wall – Washington Wizards (45-34)
   17.6 pts à 44.5%, 4.6 rbds, 10 passes, 1.7 ints & 3.8 bps en 35.9 mins

Tout comme Lillard, John Wall confirme lui aussi sa bonne saison passée. Le Wizard a mené son équipe à la cinquième place de sa conférence et s’affirme encore un peu plus comme un poste 1 de référence au sein de la grande ligue.

7. Jeff Teague – Atlanta Hawks (53-20)
   15.9 pts à 46%, 2.5 rbds, 7 passes, 1.7 ints & 2.8 bps en 30.5 mins

La grosse progression de la saison !! Trop longtemps dans l’ombre de Joe Johnson en Géorgie, Jeff Teague s’est éclaté cette saison et a fait exploser nombre de défenses avec ce roster qui transpire l’esprit collectif. On lui souhaite de confirmer l’an prochain cet exercice 2014-15 qui l’a vu honorer sa première cape All-Star en février dernier.

8. Kyle Lowry – Toronto Raptors (43-27)
   17.8 pts à 41.2%, 4.7 rbds, 6.8 passes, 1.6 ints & 2.5 bps en 34.5 mins

S’il a commencé la saison sur les chapeaux de roues (22.3 pts & 8.9 passes au mois de décembre), Kyle Lowry s’est crashé en plein vol. Tout comme Teague, il a joué son premier All-Star Game, toutefois, il semble plus qu’usé en cette fin de saison.

9. Tony Parker – San Antonio Spurs (48-20)
   14.4 pts à 48.6%, 1.9 rbds, 4.9 passes, 0.6 int & 2.1 bps en 28.7 mins

Ça fait mal de voir Tony Parker aussi loin dans mon ranking, cependant, il faut rester objectif. La saison de TP9 a été perturbée par des ischios qui n’ont pas laissé le meneur de jeu de l’équipe de France tranquille avant le mois de mars durant lequel il a proposé pas moins de 18.2 pts à 55.5% et 5.5 passes en 30.6 minutes de jeu.

10. Isaiah Thomas – Suns/Celtics (40-27)
    16.4 pts à 42.1%, 2.3 rbds, 4.2 passes, 0.9 int & 2.1 bps en 25.8 mins

Si la carrière d’Isaiah Thomas continue d’être chaotique, le 60^ème choix de draft 2011 prouve qu’il sait toujours faire face à l’adversité. Peu aimé à Phoenix, il a été prié d’exporter ses talents à Boston, aidant les Celtics orphelins de Rajon Rondo à se qualifier à la surprise générale en playoffs, le tout en affolant les défenses en sortie de banc : 19.3 pts en 25.3 minutes au mois d’avril !!

11. Mike Conley – Memphis Grizzlies (47-23)
    15.8 pts à 44.6%, 3 rbds, 5.4 passes, 1.3 ints & 2.2 bps en 31.8 mins

Saison un peu décevante pour Mike Conley. Si le Grizzli était frais en début de saison, il a été diminué par la suite en raison d’un corps trop frêle et trop usé à force de livrer des combats face aux mastodontes de la grande ligue. Néanmoins, le Buckeye reste toujours une menace, et Memphis fera une fois de plus peur en post-season.

12. Brandon Knight – Bucks/Suns (33-30)
    17 pts à 42.2%, 3.9 rbds, 5.2 passes, 1.4 ints & 3 bps en 32.3 mins

Saison étrange et frustrante pour Brandon Knight. Snobé de la sélection des remplaçants des remplaçants pour le All-Star Game par Adam Silver, il s’est vu transféré dans l’Arizona alors qu’il était sans conteste le meilleur joueur des Bucks.

13. Eric Bledsoe – Phoenix Suns (39-42)
    17 pts à 44.7%, 5.2 rbds, 6.1 passes, 1.6 ints & 3.4 bps en 34.6 mins

Le boudeur de l’été a bien fait de rechausser ses baskets et de renfiler le maillot des Suns. S’il avait du mal à trouver sa place dans small-ball proposé par Jeff Hornacek en début de saison, ses patrons lui ont démontré une grande confiance en transférant coup sur coup Isaiah Thomas et Goran Dragic. Bledsoe possède un instinct et des qualités athlétiques au-dessus de la moyenne, on attend par contre encore de voir ce qu’il compte en faire.

14. Goran Dragic – Suns/Heat (41-37)
    16.3 pts à 50.1%, 3.5 rbds, 4.5 passes, 1 int & 2.2 bps en 33.8 mins

All-NBA 3rd Team l’an passé, Goran Dragic s’est transformé en pleureuse de l’année suite à des déclarations suspectes concernant le front-office des Suns, qui s’est fait un plaisir de l’envoyer sous le soleil de South Beach. Débarqué à Miami, il n’a pas réussi à qualifier le Heat en playoffs … Flop ?

15. Ty Lawson – Denver Nuggets (29-46)
    15.2 pts à 43.6%, 3.1 rbds, 9.6 passes, 1.2 ints & 2.5 bps en 35.5 mins

Si Ty Lawson va, les Nuggets vont de l’avant … et ce ne fut pas le cas cette saison. Les stats du Tar Heel ne sont pas ridicules, pourtant son manque d’énergie a fait défaut à Denver et la franchise du Colorado fut une des grosses déceptions de l’année.

16. Kemba Walker – Charlotte Hornets (21-41)
    17.3 pts à 38.5%, 3.5 rbds, 5.1 passes, 1.4 ints & 1.6 bps en 34.2 mins

La confirmation de la bonne saison 2013-14 de Charlotte n’a pas eu lieu, et si Kemba Walker a su mettre quelques shoots importants cette saison, comme il en a toujours eu le secret, il est cependant déjà en vacances. La déception est grande en Caroline du Nord, où on se demande encore ce qui aurait pu se passer si son meneur de jeu proposant alors le meilleur basket de sa carrière, ne s’était pas gravement blessé il y a quelques mois.

17. Michael Carter-Williams – 76ers/Bucks (21-45)
    14.6 pts à 39.6%, 5.3 rbds, 6.7 passes, 1.7 ints & 3.8 bps en 32.6 mins

Dur apprentissage du business NBA pour Michael Carter-Williams. ROY en titre, les 76ers ont préféré continuer leur tanking en envoyant leur meilleur joueur dans le Wisconsin. En arrivant à Milwaukee, il avait pour mission de faire oublier Brandon Knight (voir plus haut) et l’Orangeman s’est crashé en plein vol. Jason Kidd est fan du joueur et a tout fait pour le recruter … à eux deux de nous prouver en playoffs ou la saison prochaine que ce fut l’option la plus judicieuse à moyen terme pour des Bucks qui étaient alors une des sensations de l’année.

18. D.J. Augustin – Pistons/Thunder (37-45)
    9.5 pts à 39.9%, 2 rbds, 4.3 passes, 0.6 int & 1.8 bps en 24 mins

Saison en trois temps pour D.J. Augustin. Tout d’abord sur le banc de Detroit où il a dû attendre le renvoie de Josh Smith pour voir une alchimie collective digne de ce nom en relais de Brandon Jennings, puis en tant que titulaire suite à la blessure de ce dernier avec si ce n’est plus de réussite, et pour terminer comme le back-up de luxe de Russell Westbrook, Stan Van Gundy lui préférant Reggie Jackson (voir plus bas). Au final, l’ancien coéquipier de Kevin Durant à la fac aura montré qu’avec du temps de jeu et des responsabilités que sa bonne expérience aux Bulls  n’était pas que du hasard (18.6 pts et 7.6 passes en 14 matchs en tant que titulaire).

19. Reggie Jackson – Thunder/Pistons (37-40)
    14.5 pts à 43.4%, 4.2 rbds, 6 passes, 0.8 int & 2.4 bps en 29.5 mins

Mal aimé  dans l’Oklahoma, Reggie Jackson a obtenu le spot de titulaire tant réclamé sous le maillot des Pistons. S’il s’est fait plaisir sur un plan personnel (17.6 pts & 9.2 passes en 27 matchs), il a coupé le rythme de Motown qui filait tout droit en playoffs malgré un début de saison catastrophique.

20. Trey Burke – Utah Jazz (35-41)
    12.8 pts à 36.8%, 2.7 rbds, 4.3 passes, 0.9 int & 1.6 bps en 30.1 mins
    Dante Exum – Utah Jazz (38-44)
    4.8 pts à 34.9%, 1.6 rbds, 2.4 passes, 0.5 int & 1.4 bps en 22.2 mins

Pour conclure, un binôme avec Trey Burke et Dante Exum. Les postes 1 du Jazz furent parfaitement utilisés par Quin Snyder, qui n’a pas hésité à titulariser son rookie australien en cours de saison en lieu et place du meilleur joueur NCAA 2013, pour laisser Burke se faire plaisir offensivement en sortie de banc. Pari osé mais gagnant pour le Jazz qui fut une des sensations de la fin de saison.