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Pourquoi tant de blessés en NBA ? L’ancien préparateur de Michael Jordan donne son avis

Jabari Parker, Joel Embiid, Aaron Gordon, Marcus Smart, Julius Randle, Noah Vonleh, Doug McDermott, tous ont subi des blessures plus ou moins graves lors des premiers mois de leur saison rookie en NBA (voire avant). Un hasard ? Pas selon Tim Grover, légende de la préparation physique. Michael Jordan, Scottie Pippen, Charles Barkley et Hakeem Olajuwon sont passés entre ses mains dans les années 90. Plus récemment, il a accompagné Dwyane Wade, Jermaine O’Neal, Tracy McGrady ou encore Shaun Livingston pour ne citer qu’eux. En décembre dernier, il avait livré son analyse sur le sujet à Sports Illusrated et était même surpris de ne pas voir encore plus de joueurs à terre.

Des centaines de matchs, des milliers d’heures et ce depuis qu’ils sont en âge d’attraper un ballon. Pas de temps pour le repos ou la récupération. Pas le temps de jouer ou de s’entraîner à d’autres sports. Résultat : les mêmes muscles, ligaments, tendons sont sollicités encore et encore, dans la même direction, les mêmes angles, les mêmes mouvements. Quelle pièce de machinerie ne casse pas après des années d’utilisation répétée ? À un moment, le corps humain dit simplement « assez ».

À méditer dans une époque où fleurissent chaque jour des dizaines de mixtapes de workouts d’enfants de plus en plus jeune.

Alors que beaucoup de parents pensent que d’intenses entraînements et matchs vont accélérer la carrière d’athlète de leur enfant, ils sont en fait peut-être en train de l’écourter. Dans ses âges, le corps d’un enfant n’est pas préparé aux exigences d’une activité athlétique intense. Les enfants sont faits pour être actifs, pour jouer, pour utiliser leur corps tout entier, pas pour travailler sur la même chose encore et encore. À vouloir être le meilleur, à sauter au-dessus de l’arceau, à soulever les poids les plus lourds, cela a créé une génération de jeunes athlètes sujets aux blessures chroniques et à des douleurs qu’ils devront gérer pour le reste de leur vie.

Également sous-estimé : la capacité à s’arrêter. Tout le monde être rapide et fort mais sans la capacité à décélérer, qu’est-ce qui se passe ? Vous finissez par vous planter. Tout pilote de voiture de course peut aller vite mais les meilleurs savent quand accélérer, quand ralentir, quand s’arrêter. L’explosivité sans la capacité à décélérer se transformera quasiment toujours en blessure. Pour moi, c’est l’un des points critiques d’un entraînement efficace. Mais combien d’athlètes veulent apprendre à ralentir et à s’arrêter ? Ce n’est pas sexy. Mais c’est essentiel.

2 réflexions sur “Pourquoi tant de blessés en NBA ? L’ancien préparateur de Michael Jordan donne son avis

  • Thibaut38

    Il a pas tord pour le coup .

  • celebral24

    Ce gars sait de quoi il parle , comme le disent de plus en plus les spécialistes nba ,
    les joueurs viennent trop vite dans la sphère nba du coup ils accélérent leur timing .

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