Kobe Bryant a bel et bien accepté de se mettre en retrait au profit des jeunes
Kobe Bryant a changé. À 37 ans, cela ne l’intéresse plus de jouer au pompier de service lorsque son équipe coule sous ses yeux. Lors d’une défaite de 38 points contre les Warriors à la mi-novembre l’année dernière, la star des Lakers avait balancé 34 shoots en 31 minutes en prenant totalement le contrôle de l’attaque des Lakers. Il avait ensuite expliqué qu’il préférait autant « ne pas avoir à le faire » mais qu’il ne pouvait simplement pas « laisser le crime se passer devant lui ». Battus d’un point alors qu’ils avaient le match en main pour l’ouverture de la saison contre les Wolves, les Lakers ont pourtant reçu des encouragements de la part du futur Hall of Famer, qui aurait plutôt choisi de fusiller tout le monde il y a encore quelques mois.
Je ne peux pas. Je dois les laisser se développer.
Voilà ce que le Mamba a déclaré hier après la lourde défaite des siens 132-114 contre les Kings à la Sleep Train Arena. Et ne croyez pas que ce soit chose aisée pour lui de laisser les choses se faire sans agir.
C’est difficile. Mais ça doit être fait.
Ainsi après une première bonne performance malgré la défaite contre les Wolves (24 points à 8/24), Bryant a cette fois signé 13 points à 5/12 et 1/8 de loin contre les Kings en 22 minutes de jeu.
Mes jambes ne sont pas encore là en termes de timing et de shoots à 3-points mais j’ai senti vendredi que j’avais bien mieux joué.
Le n°24 a donc bel et bien accepté, pour le moment, son changement de rôle à Los Angeles.
Je veux vraiment laisser les jeunes, surtout D’Angelo, gérer le match. Le laisser organiser le jeu. Lire le jeu. Le rythme. Le laisser prendre ces décisions. Cela fait partie du fait que je prenne du recul, ce qui doit être fait. Il faut laisser les jeunes faire ces lectures en étant capable de les aider et de les soutenir.
Auteur d’un début de saison difficile, D’Angelo Russell est bien conscient qu’il est déjà beaucoup comparé à ses collègues rookies. Là aussi Bryant devrait pouvoir le conseiller pour gérer au mieux la pression, même si leurs situations respectives sont bien différentes.
Cela me rendait dingue. Ray Allen en marquait 30, Allen Iverson 40. Et je savais qu’ils n’étaient pas meilleurs que moi. Je n’avais simplement pas l’occasion de le montrer. Bryant
Russell (13 points à 5/10, 2 rebonds et 2 passes contre Sacramento) lui, fait remarquer qu’il arrive dans la ligue dans des circonstances bien différentes de Karl-Anthony Towns ou Jahlil Okafor.
Ces gars sont dans des positions bien plus faciles. Ma fenêtre d’opportunités est plus petite que la leur si l’on considère simplement avec qui je joue. Ce que nous avons en commun c’est que nous avons été draftés dans la même ligue. Je ne peux pas m’inquiéter ce qu’ils font. Chacun est dans une position différente. C’était pareil à l’université. J’ai galéré les premiers matchs puis j’ai commencé à comprendre.
Byron Scott aussi veut se montrer patient avec le 2e choix de la draft :
Il commence à voir que chaque soir dans cette ligue il y aura un meneur qui sera très bon. Ils le regardent comme de la viande fraîche. C’est un rookie. Il est jeune et inexpérimenté. Donc la plupart de ces gars vont lui tomber dessus. Tout le monde est différent. Vous avez des rookies qui ont besion de 10 matchs pour vraiment comprendre ce qui se passe. D’autres une année. D’autre la moitié d’une année. D’autres 2 ans. Cela dépend vraiment des joueurs.
via ESPN / OC Register