Jonathon Simmons ou l’ascension made in Texas
Hier, nous évoquions la dernière pépite trouvée par les Spurs, Jonathon Simmons qui avec 18 points, venait de réaliser le meilleur match de sa jeune carrière. Pourtant, le parcours n’a pas été tout rose pour en arriver là. Non drafté à sa sortie de Concordia University, l’arrière n’avait que très peu confiance en lui, et le seul contrat qui lui fut proposé fut un job de semi-pro dans une équipe quasi-inconnue de la banlieue de Houston. Ses chances d’aller en NBA fondaient donc comme neige au soleil, mais Simmons ne s’est pas arrêté de bosser.
C’est ainsi qu’il a décidé de tenter sa chance en s’inscrivant à un tryout en D-League avec les Austin Spurs. Il paya donc 150$, tout comme les 59 autres joueurs prêts à en découdre pendant six heures, pour obtenir une place en D-League. Ce jour-là, sa carrière prit un tournant. Rejoignant l’équipe d’Austin, il ne la quitta plus pendant deux ans. Ainsi, même si les dirigeants de San Antonio ont l’habitude d’aller chercher des recrues à l’autre bout du monde, il gardent aussi un oeil sur ce qu’il se passe près de chez eux. C’est ainsi que Simmons a gagné sa place dans le training camp de l’équipe texane cet été, avant de rejoindre l’escouade de Gregg Popovich.
La route que j’ai empruntée pour en arriver là n’était pas la plus simple. Je pense que j’ai été un peu lent au démarrage. Du coup, ça n’a pas été facile, mais ça a fonctionné. » Jonathon Simmons
Il faut dire qu’en devenant MVP de la Summer League de Las Vegas en juillet dernier, Jonathon Simmons avait déjà tapé dans l’oeil de certains. Voici pourquoi les dirigeants des Spurs n’ont pas tardé à le signer.
Je n’en reviens toujours pas. Cette expérience était folle. Être appelé en Summer League, être élu MVP, signer un contrat en NBA… C’est incroyable ! »
Même si Simmons n’est pas le premier à évoluer en NBA après s’être inscrit individuellement à un tryout organisé par l’équipe de D-League d’Austin, il est le premier à signer mieux qu’un simple contrat de dix jours.
Je ne sais pas combien de gars ont pu faire ce que j’ai fait en venant d’où je viens. Cela montre que tout est possible si vous bossez. Le basket est une obsession et c’est pour ça que j’ai progressé. » Jonathon Simmons
Adroit au tir, le joueur se donne aussi de l’autre côté du parquet. Effectivement, pour sa deuxième saison en D-League Simmons obtient une nomination dans la All-Defensive Third Team, devenant peu à peu le chouchou des fans d’Austin sous les yeux de ses parents qui faisaient régulièrement le déplacement depuis Houston.
Ma mère ne s’est pas arrêtée de pleurer quand elle a appris que j’allais en NBA. Je lui ai dit de le garder pour elle, mais elle n’a pas pu s’empêcher de le raconter à tout le monde. » Jonathon Simmons
L’an dernier, avec Bryce Cotton (Jazz), JaMychal Green (Grizzlies) et Jarell Eddie (Hawks), Simmons a vu trois de ses coéquipiers d’Austin avoir leur chance en NBA pendant qu’il rongeait son frein. Cela ne l’a pas empêché de continuer à bosser.
Je n’ai rien pris négativement. Ils étaient mes coéquipiers. J’espérais que je serais le prochain, en gardant un attitude positive et en ne lâchant rien du tout. » Jonathon Simmons
Pour le GM d’Austin, cette belle histoire est amplement méritée.
Jonathon a écouté les coaches et travaillé. Il est le prototype du joueur que vous voulez voir aller plus loin que la D-League. Et ça vous rappelle qu’à chaque fois que vous faites un pas dans la salle, quelqu’un vous regarde. » Brian Pauga
Comme quoi, la cellule de recrutement des Spurs est vraiment une machine bien huilée !