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[Draft 2016] 10 questions sur la future draft

Le printemps arrive, et avec lui la March Madness ! Le tournoi qui clôt la saison NCAA est aussi une manière de découvrir les futurs joueurs NBA, et de se projeter sur la draft à venir. Basket-Infos vous propose donc une plongée anticipée dans la draft 2016, en trois parties. Aujourd’hui, 10 questions sur ce qu’on doit attendre de cette draft ; demain, une description des 30 meilleurs prospects ; mardi, quelques réflexions sur l’équipe la plus adaptée au probable futur first pick, Ben Simmons.

 

  1. Que vaut cette draft ?

A priori, pas grand-chose. C’est du moins ce que ne cessent de répéter les scouts depuis le début de l’année. Bloquée entre deux cuvées exceptionnelles (2014 et 2015) et une draft 2017 annoncée de très haut niveau, la génération 2016 laisse les observateurs perplexes. Au fil des mois, s’est imposée l’idée qu’il n’y avait que deux grands talents à aller chercher en juin prochain : Ben Simmons (LSU) et Brandon Ingram (Duke), les deux freshmen les plus impressionnants cette année. L’approche de la draft commence du coup à ressembler à celle de 2011, où tout le monde était convaincu que deux joueurs étaient réellement au-dessus du lot, Kyrie Irving et Derrick Williams. Le nom de ce dernier fait aujourd’hui sourire, mais la suite du top 10 n’a pas forcément donné tort à ceux qui voyaient une pénurie de talents : Enes Kanter, Tristan Thompson, Jonas Valanciunas, Brandon Knight et Bismack Biyombo sont tous de bons joueurs NBA, mais pas des stars ; Jan Vesely et Jimmer Fredette ont pour le moment disparu du paysage. C’est plus loin que les vraies perles se trouvaient : Kemba Walker (#9), mais surtout Klay Thompson (#11), Kawhi Leonard (#15), Jimmy Butler (#30) et Isaiah Thomas (#60). Plus les frères Morris, Kenneth Faried, Reggie Jackson, Nicola Vucevic, Tobias Harris, Nikola Mirotic et Chandler Parsons. Ce qui fait de cette draft 2011 l’une des plus profondes des dernières années, ce que personne n’avait vu venir. Un signe d’espoir pour la cuvée 2016 ?

[Retrouvez ici notre interview de Clint Capela]

  1. Qui sera le first pick ?

Après une draft 2013 historiquement incertaine, une draft 2014 où Embiid, Wiggins et Parker avaient longtemps été au coude-à-coude, et une draft 2015 où Towns n’avait dépassé Okafor qu’en fin d’année, la course au first pick semble cette année plus limpide. C’est bien simple, depuis un an, tout le monde annonce l’ailier australien de LSU, Ben Simmons, comme le futur n°1. Malgré les performances médiocres de son équipe, Simmons a tout fait pour confirmer les pronostics, en faisant saliver les scouts par ses stats (19.6 pts, 12 rbds, 5 pds) et son profil atypique de point forward. Effet direct de la faiblesse de la draft ? Ou talent réellement unique ? Le débat reste ouvert, mais il n’en reste pas moins que l’on a pas vu une telle unanimité depuis Anthony Davis en 2012. A l’heure actuelle, il y a 95% de chances que Ben Simmons soit le premier appelé par Adam Silver en juin. Gare à Brandon Ingram, néanmoins : l’ailier de Duke a un profil de two-way player qui a tout pour plaire : déjà très impressionnant en attaque, où il sait à peu près tout faire, le très jeune Blue Devil (18 ans) a aussi de belles aptitudes défensives. Il est le seul à pouvoir priver Simmons de la première place, même s’il s’agirait d’une grosse surprise.

  1. Qui derrière Simmons et Ingram ?

Sauf cataclysme, les deux premiers choix de la draft sont donc connus. Derrière eux, deux groupes de prospects se détachent. Le premier, juste en-dessous du duo de tête, est composé de l’intérieur croate Dragan Bender, du meneur Kris Dunn et de l’ailier Jaylen Brown. Ces trois joueurs sont considérés comme de possibles futures stars, mais posent encore question par certains manques dans leur jeu : Dunn a 22 ans dans une semaine, ce qui laisse penser à certains que sa marge de progression est limitée ; Bender, au contraire, est très jeune et ne joue pas encore intensément au plus haut niveau ; quant à Brown, il est le type même du phénomène physique auquel il manque encore un shoot. Trois prospects très prometteurs, donc, mais aussi des déceptions possibles si tout ne se met pas en place comme prévu.

Deuxième groupe : un autre trio, composé des arrières Buddy Hield et Jamal Murray et du pivot Jakob Poeltl. Contrairement aux trois précédents, les défauts de ces trois-là semblent plus évidents, et plus difficiles à corriger : Hield a 22 ans passés, et est un peu limité en taille pour jouer arrière en NBA ; Murray est le combo guard par excellence, animateur trop médiocre pour un avenir à la mène, mais shooteur d’élite ; Poeltl est un pivot solide, mais qui n’a pas un talent hors du commun. Bref, des joueurs pouvant devenir de très bons titulaires, mais chez qui on a du mal à distinguer un potentiel de franchise player.

Si la draft se déroulait dans les jours à venir, il ne serait pas étonnant de voir les choix se dérouler dans cet ordre, à nuancer bien évidemment par les besoins de chaque équipe. C’est en tout cas la hiérarchie qui semble se dégager en ce moment.

  1. Qui sont les grosses déceptions de la saison ?

Le gros flop de la saison s’appelle Skal Labissière, intérieur haïtien de Kentucky. Appelé à s’inscrire dans la glorieuse lignée des intérieurs formés par Calipari (Cousins, Davis, Randle, Noel, Towns, …), l’ailier-fort a complètement explosé en cours de route, alors même qu’il était annoncé comme le rival le plus sérieux de Ben Simmons dans la course au first pick ! Trop léger, limité par les fautes, incapable de se faire violence pour s’imposer dans la grosse rotation de UK, Labissière, après des débuts encourageants, a peu à peu glissé sur le banc et s’y est même franchement enlisé. Heureusement pour lui, ses dernières sorties sont d’un meilleur acabit, ce qui pourrait faire remonter sa cote. Sa dégringolade n’est pas tout à fait aussi spectaculaire que celle d’un Cliff Alexander l’an dernier, par exemple, et son potentiel pourrait suffire à ce qu’il soit choisi en fin de lottery. Mais une année de plus à la fac pourrait ne pas lui faire de mal. Cela dit, une très bonne March Madness pourrait suffire à le faire remonter dans le top 5.

Au rayon déceptions, on classera également Cheick Diallo, l’intérieur de Kansas. Régulièrement annoncé dans le top 10 avant le début de saison, Diallo a connu toutes sortes de problèmes sportifs et extra-sportifs qui l’ont empêché de se montrer vraiment. Et lorsqu’il est sur le terrain, il n’est pas franchement transcendant… Il est tout à fait possible qu’il ne se présente pas à la draft cette année. De manière moins spectaculaire, on attendait plus de Malik Newman (Mississippi State), Caris LeVert (Michigan) ou Nigel Hayes (Wisconsin).

  1. Qui sont les révélations de la saison ?

Pas d’explosion complètement inattendue cette année, dans le genre d’un D’Angelo Russell l’année dernière. Si Brandon Ingram ou Jakob Poeltl ont dépassé les attentes, ils étaient déjà annoncés comme des lottery picks depuis un moment. Les vraies révélations de l’année sont plutôt à aller chercher du côté de seniors ayant réellement explosé pour leur dernière saison de face – et qui ont donc, a priori, une marge de progression moins importante. Buddy Hield, l’arrière d’Oklahoma, est ainsi l’un des meilleurs marqueurs de toute la NCAA (25.1 pts/m), un shooteur redoutable blabla. Du côté de Michigan State, l’ancienne fac de Draymond Green et Magic Johnson, c’est l’arrière-ailier Denzel Valentine qui brille de mille deux depuis le début de saison, avec des moyennes épatantes : 19.6 pts, 7.4 rbds, 7.5 pds ! Hield comme Valentine ont de très bonnes chances d’être choisis dans la lottery, le premier sans doute un peu plus haut que le second.

Deyonta Davis (Michigan State), Malik Beasley (Florida State) ou Grayson Allen (Duke) sont aussi à classer au rang des bonnes surprises de la saison.

  1. Quels prospects ont une chance de briller lors de la March Madness ?

Pour ceux qui auraient voulu découvrir Ben Simmons lors de la March Madness, déception en vue. LSU réalise une saison extrêmement décevante, qui va priver l’Australien du tournoi de fin de saison. Les deux grosses machines de Duke (Ingram) et Kentucky (Murray, Labissière) connaissent également une année difficile, mais seront bien présents. De grosses performances de la part de leurs prospects feraient à coup sûr exploser leur cote.

En tête des rankings, et donc des favoris de la March Madness, on retrouve Kansas, dont les leaders Perry Ellis et Wayne Selden sont plutôt annoncés au second tour, mais qui peuvent faire un bond en cas de beau parcours. Le Michigan State (2e du ranking) de Denzel Valentine et Deyonta Davis sera très intéressant à suivre : une participation au Final Four, et les deux joueurs pourraient bien sauter dans la lottery. Buddy Hield (Oklahoma), Jakob Poeltl (Utah), Brice Johnson (North Carolina) appartiennent également à des équipes solides, et peuvent espérer briller longtemps.

Comme chaque année, la March Madness devrait en tout cas aider la cause de quelques joueurs, quitte à les surévaluer. Les Mock Drafts ne devraient pas en être complètement bouleverser, mais certains peuvent y laisser des plumes.

  1. Y a-t-il des prospects européens intéressants ?

Est-ce l’effet Porzingis ? En tout cas, les couts salivent sur l’intérieur croate Dragan Bender, au profil assez proche de celui du Letton, qui est invariablement annoncé entre les choix 3 et 5. Bender joue au Maccabi Tel-Aviv, où son temps de jeu reste très limité (11.6 min/m), ce qui permet à la fois tous les espoirs et tous les doutes. Mais à tout juste 18 ans, et avec un arsenal offensif qui semble encore plus complet que Porzingis, il y a de quoi rêver. Viendra-t-il en NBA dès l’an prochain ? La question se pose, et pourrait refroidir certaines franchises.

Derrière Bender, c’est un peu moins excitant. A part Timothé Luwawu (voir ci-dessous), le prospect européen le plus intéressant semble l’arrière turc Furkan Korkmaz. Un temps annoncé dans le top 10, ce pur shooteur semble être en perte de vitesse dans les scouting reports. Lui aussi n’a que 18 ans, et joue encore moins à l’Anadolu Efes que Bender (8.9 min/m). Selon les sites, on voit ensuite apparaître plusieurs prospects européens dont l’inscription à la draft reste un mystère : les pivots croates Ivica Zubac et Ante Zizic, l’ailier espagnol Juan Hernangomez ou l’ailier allemand Paul Zipser. Tous sont en général annoncés en fin de premier tour ou en début de second.

  1. Et les Français, dans tout ça ?

Auteur d’une saison remarquable au Mega Leks, Timothé Luwawu (14.8 pts, 4.7 rbds, 2.7 pds) est en train de faire saliver les scouts américains, qui adorent ses capacités physiques et son intelligence de jeu. Les comparaisons avec Nicolas Batum commencent à fleurir sur les sites outre-Atlantique, d’autant que, contrairement à Bender ou Forkmaz, Luwawu a un vrai rôle important dans son équipe, et rassure donc sur ses capacités. S’il se présente à la draft, une sélection au premier tour paraît désormais assurée. Mais le voir se glisser dans la lottery ne relève plus de l’impossible : DraftExpress, site de référence, le choisit ainsi en 12e position de sa dernière Mock Draft !

Un autre Français a la cote auprès des scouts, le phénomène du Mans Jonathan Jeanne, dont les 2,15 m suffisent à le classer comme un nouveau Rudy Gobert. Jeanne semble néanmoins un peu léger physiquement (90 kgs !) pour la grande ligue, et pourrait attendre l’an prochain. NbaDraft.net le voit ainsi 16e choix pour 2017.

Trois autres Français ont une chance d’être draftés cette année, s’ils décident de s’inscrire : l’arrière Isaia Cordinier (Denain), annoncé 25e par DraftExpress, 57e par NbaDraft.net ; les intérieurs Petr Cornelie (Le Mans), 27e chez DraftExpress, et Guerschon Yabusele (Rouen), 25e chez NbaDraft.net et 58e chez DraftExpress. On le voit, ces prédictions sont encore très floues : la connaissance des prospects européens par les scouts reste encore à affiner, et on devrait en savoir plus sur la chance de nos Frenchies dans les mois à venir.

  1. Celtics ou Sixers : qui aura la plus belle collection de picks ?

La draft 2016 est l’apogée du processus de collection de choix de draft lancé il y a trois ans par Sam Hinkie. Pas de chance, c’est lors de la draft censée être la plus faible des trois années de tanking que les Sixers auront le plus de choix. Philadelphie aura à coup sûr un choix dans le top 4, le leur, puisqu’il y a 95% de chances qu’ils terminent avec le pire bilan de la ligue. Le choix de Miami est également dans leur poche : protégé top 10, il devrait être aux alentours du 20e rang, au vu du classement actuel du Heat. Idem pour le pick du Thunder, protégé top 15, qui devrait être entre la 25e et la 28e place. Voilà donc trois choix assurés au premier tour, un total plutôt sympa. Mais la grande affaire des Sixers, c’est ce fameux pick des Lakers, récupéré via le transfert de Michael Carter-Williams. Protégé top 3, il peut tomber d’un côté comme de l’autre : à l’heure actuelle, les Lakers ont le deuxième pire bilan de la ligue, ce qui veut dire qu’il faudrait que deux équipes leur passent devant à la lottery pour que les Sixers le récupèrent. Jouable, mais pas le plus probable (c’est ce qui est arrivé aux Knicks l’an dernier). Attention, tout de même : si les Lakers gagnent trop de matchs, ils pourraient tout à fait passer devant les Nets et les Suns. Et là, la possibilité que les Sixers aient quatre picks au premier tour deviendrait beaucoup plus importante… Dernière opportunité, plus improbable : que les Kings tirent le gros lot à la lottery et passent devant les Sixers. Dans ce cas, ces derniers ont le droit d’échanger leur pick avec Sacramento.

Du côté des Celtics, en plus de leur propre pick (qui sera dans le dernier tiers du premier tour), l’affaire du siècle est bien sûr le pick des Nets, récupéré sans protection ( !) dans le trade de Garnett. Soit un choix dans le top 6 assuré, les Nets ayant le quatrième pire bilan actuellement. En plus de ce beau cadeau, les Celtics auront à coup sûr le pick de Dallas, qui n’est protégé que top 7. Danny Ainge doit prier pour que les Mavs, actuellement en difficulté, glissent hors des playoffs, ce qui offrirait un joli choix en fin de lottery à son équipe. Aucun espoir, en revanche, de récupérer le quatrième lot, qui était le pick des Wolves : top 12 protégé, il restera dans le Minnesota. Pour se consoler, Ainge aura 5 choix au second tour, tout de même !

Verdict : trois choix au premier tour pour chacune des franchises, mais un avantage pour les Celtics au vu de leur tripotée de seconds tours, convertibles par un échange. Le pick des Lakers, en défintive, fera pencher la balance : si les Sixers le récupèrent lors de la lottery, leur collection sera sans aucun doute la plus belle.

  1. Quels autres picks vont changer de main ?

A côté des deux collectionneurs obsessionnels, d’autres GM vont pouvoir se frotter les mains d’avoir monté des échanges dans le passé. En premier lieu les Nuggets, qui, avec plus de discrétion que les Sixers et les Celtics, ont mis la main sur un bel ensemble. Denver a en effet de grandes chances de récupérer deux picks en fin de top 20, ceux de Portland et Houston : si ces deux équipes vont en playoffs (et seul Utah, actuellement, semble capable de les en empêcher), leurs picks vont dans les Rocheuses. Par ailleurs, Denver a le droit d’échanger son pick avec les Knicks, ce qui est rendu moins intéressant par les bilans assez similaires des deux équipes, un constat qui pourrait évoluer si les Knicks continuent à perdre tous leurs matchs. Les Nuggets, enfin, ne pourront pas obtenir le pick des Grizzlies, qui aurait été leur si Memphis avait manqué les playoffs et n’avaient pas atterri dans le top 5 à la lottery. Cela étant, avec trois choix probables dans le top 20, Denver a de quoi voir venir.

Autre équipe susceptible d’avoir plusieurs choix au premier tour, Phoenix. Les Suns auront leur propre lottery pick, sans doute très haut placé, plus le pick des Cavs en fin de premier tour, puisqu’il n’était protégé que top 10. Bien plus intéressant, la franchise de l’Arizona a aussi de bonnes chances de récupérer le choix des Wizards, protégé top 9 : il faudrait un effondrement de Washington pour que ce pick leur échappe.

Pour terminer, deux autres mouvements : Toronto récupérera le pick le moins bien placé de celui de New York et de Denver, un joli bonus pour une équipe top 2 à l’Est, qui aura donc un choix dans la lottery. Du côté de Chicago, on doit espérer que les Kings ne soient pas trop mauvais en cette fin de saison : si Sacramento finit dans les quatre meilleures équipes à manquer les playoffs, leur pick part direction l’Illinois (sauf gros coup de chance à la lottery).

Un certain nombre de mouvements dans cette draft, donc, avec une concentration inédite de picks dans les mêmes mains. Il y a en effet de grandes chances que quatre équipes aient trois picks chacune au premier tour, quatre pour les Sixers si les Lakers n’ont pas de veine : ce qui pourrait signifier 13 picks, près de la moitié du premier tour, détenus par seulement quatre franchises ! On peut déjà se préparer à de l’échange à tout va.

2 réflexions sur “[Draft 2016] 10 questions sur la future draft

  • Droopy_yessah

    Super cet article pour la future messe en juin 2016! Je ne me rendait pas compte que les possessions des picks avaient autant tournées! Avec plusieurs choix par franchise, ça se complique pour la mock ;)

    Même si la cuvée s'annonce moyenne, les choses vont sûrement évoluées avec la March Madness, les workouts etc… Et on aura une bonne cuvée comme celle de 2015.

    Personnellement, j'aime beaucoup Murray et Hield au poste de shooting guard. J'espère qu'aucun des deux ne tombera à Sacto.

  • Rapha

    J'ai du mal à la voir aussi bonne que celle de 2015, qui me semble vraiment exceptionnelle! Mais effectivement, faut voir sur la durée.
    J'adore pas Murray, personnellement, mais Hield me plaît beaucoup. Et surtout Ingram!

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