[Interview] Boris Diaw: « Quand je fais quelque chose j’aime bien le faire à fond »
Comme sur les parquets, lui qui a évolué sur tous les postes, Boris Diaw est un touche à tout dans la vie et il a notamment une passion pour la photo et le cinéma. De passage à San Antonio nous en avons discuté avec lui.
On le sait, il suffit de te suivre sur les réseaux sociaux pour savoir que tu es passionné par la photo. Ca t’es venu quand et comment ?
Faut lire mon livre (Hoops to Hippos, ndlr) (rire). Ca m’est venu l’année où je suis parti en NBA. J’ai pu retourner au Sénégal pour la première fois depuis mes 7 ans pour voir ma famille, mon père habite là-bas avec mes demi-frère et sœur. Je me suis dit que j’allais acheter un appareil photo et à l’aéroport j’ai donc acheté un appareil photo numérique. Donc c’est à partir de ce moment-là que ça a commencé. Je me suis d’abord acclimaté à un appareil photo, je me suis amusé à prendre en photo différentes choses. C’était un pays que je ne connaissais pas donc il y avait pas mal de choses qui étaient nouvelles et intéressantes à prendre en photo. Puis surtout l’année d’après je suis parti en safari et c’est la vraiment que la passion est née. C’était en même temps tomber amoureux de la photo et de la nature. J’ai fait beaucoup de photos et à partir de là j’y suis retourné tous les ans et à chaque fois j’essaye de prendre de meilleures photos, d’améliorer mon matériel et je me suis vraiment plongé là-dedans car quand je fais quelque chose j’aime bien le faire à fond.
As-tu pris des cours pour ça ?
Non non, j’ai demandé à des amis pour avoir les notions de base. Puis au fil des années ça a été de mieux en mieux.
Qu’est-ce que tu apprécies le plus, être à l’affût du cliché ? Le résultat du cliché ?
Tout, c’est aussi pouvoir partager les photos. A la base c’était aussi de pouvoir être là, dans la nature avec une ambiance qui est magique lors des safaris. Puis après c’est pouvoir partager l’expérience que j’ai pu avoir, les belles choses que j’ai pu voir et essayer d’en tirer le meilleur à travers les clichés. De tirer les meilleures photos et aussi faire rêver les gens et leur donner envie d’aller voir la même chose.
[Retrouvez ici notre interview de Tony Parker]
As-tu envie un jour d’exposer ce que tu as fait ?
Oui. Déjà j’ai fait un livre. Puis après oui, il y aura des expositions et autres choses qui seront faites.
Il va y avoir avoir une suite au livre avec National Geographic (livre Hoops to Hippos) ? Un autre projet ?
Il n’y a rien encore dans les cartons mais ils m’ont demandé si j’avais d’autres projets, des photos à leur soumettre. Ils étaient contents du premier résultat, du premier livre qu’on a fait qui est pour les enfants, donc ils m’ont dit que si j’avais d’autres idées il fallait que je leur présente. Après je suis un peu occupé (sourire) et il faut savoir qu’il m’a fallu 8 ans de photos pour sortir ce petit livre. Donc c’est pas comme si j’avais le temps d’aller pendant 6 mois en tant que vrai photographe professionnel faire un reportage photo. Là je partais une semaine tous les ans, donc ça faisait 8 semaines et c’est pas grand chose.
Tu planifies tes voyages en fonction des photos que tu pourras faire ?
Oui, c’est ça l’esprit après je n’ai pas beaucoup de vacances. Quand j’ai une ou deux semaines où je peux choisir où aller, je le fais souvent en fonction des endroits où je vais pouvoir prendre des photos et en choisissant des endroits magnifiques.
Du coup pendant la saison est-ce que tu te trimbales avec ton appareil photo ?
Je l’ai de temps en temps mais ce ne sont pas des sujets où je peux faire des photos. Je ne suis pas trop photo de ville et ce genre de choses, j’aime surtout la nature et les animaux, donc ça dépend des fois.
Tu as shooté Tony Parker pour Wap Two, tu aimes bien aussi faire des séances photos comme ça ?
Oui ça j’aime bien, mais c’est souvent sur des commandes particulières. Je ne l’ai pas fait souvent. Je l’avais fait pour le maillot de l’équipe de France, je l’ai fait pour Tony, je le fais aussi des fois pour des amis qui en ont besoin pour leur site internet. Ca m’est arrivé mais ce n’est pas quelque chose que je fais très souvent.
Tu as dirigé récemment un court métrage, « Easy Life », cela t’es venu comment ? C’était suite à Nola Circus (film qu’il a produit et où il a participé à quelques jours de tournage).
Oui c’est suite à Nola Circus, et il y a un autre film que j’ai produit qui s’appelle « Stage V », qui va sortir aussi dans l’année à peu près en même temps que Nola Circus. J’ai produit ces deux films et ça m’a donné encore plus envie de produire, donc j’ai eu envie de réaliser. J’ai regardé différents courts métrages, scripts, etc, il n’y a rien qui m’a attiré ou plu donc j’ai décidé d’écrire mon propre court métrage. C’est parti de là il y a trois ou quatre mois, je me suis dit je vais me lancer et faire un court métrage, du coup j’ai écrit et fait toute la préparation pour essayer de le faire assez vite car le seul moment que j’avais c’était pendant le All-Star Break. On a donc shooté ça rapidement durant le All-Star Break.
Tu peux nous en dire un peu plus sur ce court métrage ?
C’est l’histoire d’un père qui explique à son fils, qui est un enfant gâté, et qui veut lui faire comprendre que la vie ce n’est pas aussi simple pour tous les enfants dans le monde et que tout le monde n’a pas une vie aussi facile que lui. Pour lui expliquer ça il lui raconte l’histoire d’un enfant qui est en train de devenir un enfant soldat en Afrique.
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Est-ce qu’après ta carrière c’est quelque chose qui pourrait te botter d’être réalisateur ?
Il y a plein de choses qui me bottent.
Beaucoup plus que coach
Oh oui (sourire)
On t’a vu aussi tourner des teasers en tant qu’acteur pour la fédération française et Nola Circus, tu préfères être devant ou derrière la caméra ?
Oh, ça dépend. C’est différent. J’aime bien les deux.
Propos recueillis à San Antonio