A voir : Les articles NBA à ne pas raterInterviews Basket InfosUne

[Interview] Boris Diaw: « Aucune amertume »

Avant le début de l’été Boris Diaw était conscient qu’il était susceptible de changer de franchise et c’est ce qui s’est passé quelques jours après le début de la free agency et l’arrivée prévue de Pau Gasol. Les Spurs l’ont donc envoyé dans l’Utah, une des franchises dont il leur avait soumis le nom. Aucune amertume chez lui comme il l’a confié lors d’une conférence de presse

Non pas du tout, ça fait partie du jeu, ça fait partie du métier, donc il n’y a aucune amertume par rapport à ça. Chaque équipe essaie de construire, de reconstruire et de faire l’équipe la plus forte possible pour gagner un titre, donc je le comprends très bien.

Et comment est-ce que ça se passe dans l’Utah ?

Très bien. Dès le moment où j’ai été échangé j’ai été en contact avec le staff du Jazz et ça s’est tout de suite bien passé. Ils ont pas mal d’influence des Spurs, par rapport aux gens qui sont dans l’organisation aujourd’hui et qui sont passés par les Spurs. Il y a notamment le General Manager Dennis Lindsey, mais aussi l’entraîneur Quin Snyder. C’est vrai qu’il y a pas mal de similitudes donc du coup je m’y sens assez bien. Puis on a un petit peu la même philosophie en termes de basket, jeu de passes, jeu d’équipe, donc c’est quelque chose qui est bien. J’aime bien l’équipe, on est une équipe jeune, qui a beaucoup de potentiel et encore une bonne marge de progression.

Du coup il n’est pas trop dépaysé.

L’influence des Spurs on la ressent beaucoup. L’entraîneur est assez proche de Popovich, il a un petit peu les mêmes automatismes. Il a toutefois sa propre vision du basket. En termes de système de jeu ce n’est pas pareil qu’aux Spurs mais en termes de philosophie ça reste relativement similaire.

Equipe jeune, qui manquait d’expérience ces dernières saisons, le Jazz a axé son recrutement sur ça et sur la profondeur de banc, notamment pour pallier les blessures, qui ont sans doute coûté les playoffs l’an passé

Cet été ils ont voulu faire une équipe qui soit plus complète, justement pour pallier l’absence de joueurs majeurs. On a beaucoup de joueurs qui sont capables d’être sur le terrain et d’apporter beaucoup. C’est ce qui est intéressant. On a beaucoup de joueurs, et même si un ou deux sont blessés, on peut quand même faire le boulot. »

Du coup il est un des vieux de l’équipe

Heureusement que je suis là pour amener un peu de vieillesse dans cette équipe (rire). Il y a moi, Joe Johnson et George Hill qui ont beaucoup d’expérience. C’est pour cela que dans le recrutement ils ont voulu faire venir des joueurs expérimentés. L’équipe aussi progresse, et même s’il y a pas mal de jeunes, il y a beaucoup de jeunes qui sont là depuis pas mal d’années. Gordon Hayward est pas très vieux mais ça fait pas mal d’années qu’il est ici, Rudy aussi ça fait trois ans qu’il est là. Tous ces jeunes là prennent aussi de plus en plus d’expérience année après année et ça devient une équipe qui n’est plus si jeune que ça.

Concernant les objectifs, qui ne sont pas affichés, il confirme que ce sont bien les playoffs.

C’est l’objectif non dit. On ne l’a pas affiché clairement mais tout le monde a envie de faire les playoffs. Donc oui c’est vraiment ce qu’on a comme objectif. En tout cas je sais que les joueurs sont motivés pour ça et personnellement je pense qu’on en a le potentiel.

Et qui seront les concurrents pour accrocher les playoffs ?

Il y en a pas mal. A l’Ouest c’est toujours aussi serré, donc c’est toujours difficile de gagner sa place en payoffs. Il y aura beaucoup d’équipes, dont Portland par exemple.

Si l’objectif n’est pas le même qu’aux Spurs, est-ce que la motivation est toujours là ?

La motivation est toujours là. Ce n’est pas une nouvelle motivation, par contre c’est un nouveau challenge. C’est toujours intéressant d’avoir de nouveaux challenges, d’avoir des choses différentes, de ne pas s’installer dans cette routine d’une saison à l’autre. Les choses sont différentes, des nouveaux coéquipiers, un nouveau staff et comme je le disais un nouveau challenge. Ce qui compte c’est d’avoir un challenge, que ce soit viser le titre chaque année comme San Antonio ou d’essayer de construire et viser les playoffs, il faut avoir un but. Là on a un but et c’est excitant également.

Est-ce que le champion c’est déjà Golden State déjà ?

Non, on ne connait jamais le champion. On peut parler de favori, c’est sûr que Golden State est favori, Cleveland est un des favoris aussi, ils sont là pour défendre leur titre. San Antonio s’est bien renforcé. Il y a quelques équipes qui sont favorites et ce n’est pas comme si Golden State était tout seul et bien aussi du lot. Ils vont devoir faire leurs preuves même si c’est une équipe favorite, et le titre ce n’est pas encore joué.

Laisser un commentaire