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[Preview] Awards, All-Stars, révélations: 15 questions sur les enjeux individuels de la saison

Reprise de la saison, J-1! Après les previews division par division de L’Echo des Parquets, on passe des équipes aux joueurs, en vous proposant 15 questions sur les enjeux individuels de cette saison 2016-2017: vers qui iront les awards de fin de saison? Quels joueurs se révéleront ou, au contraire, décevront? Qui va changer d’équipe, qui va se faire virer?

  1. Qui sera MVP ?

Les deux derniers lauréats appartenant désormais à la même équipe, il est plus compliqué de les voir élus à nouveau. Curry et Durant auront évidemment leur mot à dire, mais les voix se disperseront forcément un peu. Le bon sens pousserait à voter pour LeBron James, mais le King, tout le monde le sait, est en mode mineur durant la saison régulière. Aura-t-il l’énergie pour aller chercher un 5e titre ? Et surtout, le jeu en vaut-il la chandelle ?

L’équation est d’autant plus délicate que le MVP, traditionnellement, récompense le meilleur joueur d’une des trois ou quatre meilleures équipes de la ligue. C’est pourquoi faire de Russell Westbrook ou de James Harden les favoris, malgré les cartons statistiques à prévoir, se heurte à une évidence : OKC et Houston seront-ils assez forts pour porter leur star au trophée suprême ? Pas sûr, pas sûr du tout, même. Le dilemme est un peu le même pour les Pacers de Paul George, malgré l’énorme talent de leur franchise player. Les Clippers devraient, eux, être dans le top 4 : une chance pour Blake Griffin et Chis Paul ? Comme les Warriors ou le duo Westbrook/Durant avant eux, le duo pâtira du fait d’être un duo, justement. Mais qui sait ? Une très grande saison de Griffin, et le titre pourrait ne pas être si loin.

Et si le favori, finalement, était tout simplement le dauphin de Curry l’an dernier, Kawhi Leonard ? L’ailier des Spurs progresse chaque année, fait partie d’une équipe qui, comme chaque année ou presque, devrait être dans le top 5 de la ligue, et est infiniment supérieur à Westbrook, Harden ou Griffin en défense. Si les Spurs dépasse les 55 victoires, on parie sur Leonard MVP.

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  1. Qui sera rookie de l’année ?

La blessure de Ben Simmons prive la course au ROY de son favori évident, nous laissant à notre perplexité devant une promotion ou peu de têtes dépassent. Le favori des sondages, Kris Dunn, sort d’une présaison très compliquée, et ne peut espérer gagner le trophée sur ses simples performances défensives. Personne ne sait combien de matchs, et de minutes par match, Joel Embiid pourra réellement jouer. Jamal Murray est dans un effectif surchargé d’arrières. Jaylen Brown est dans une équipe candidate à la finale de conférence, et n’aura donc pas quartier libre pour faire des stats. Dragan Bender et Marquese Chriss sont très jeunes et plein de défauts, et doivent se partager le même poste. Buddy Hield est un pur shooteur dans une équipe sans aucun équilibre, ce qui devrait rendre sa progression compliquée. Brandon Ingram fait quarante kilos.

Le choix est compliqué, mais le passé nous donne de bonnes indications : dans la grande majorité des cas, le rookie de l’année est dans une équipe faible, dans laquelle il peut signer de grosses moyennes et être d’emblée l’une des premières options offensives. (Comment croyez-vous que Michael Carter-Williams ait eu son trophée ?). Ce profil exclut de fait Jaylen Brown mais aussi, sans doute, Bender et Chriss, qui ont devant eux Bledsoe, Knight, Booker voire Warren, Murray, qui ne devrait pas être titulaire, et même Kris Dunn, qui n’a pas encore les clés du camion aux Wolves et ne semble de toute façon pas encore à l’aise offensivement. Ce qui nous laisse Embiid, Ingram et Hield. L’avalanche de blessures des Pelicans pourrait favoriser ce dernier, mais ce qu’il a montré durant la présaison ne va pas réellement dans ce sens : Buddy Hield deviendra sans doute un bon joueur NBA, mais il a pour l’instant besoin d’une attaque organisée pour régler son shoot, d’autant qu’il ne peut compter ni sur sa défense, ni sur son attaque de cercle pour compenser. On donnerait bien le trophée à Joel Embiid, à condition qu’il joue assez. Si ce n’est pas le cas, ce sera Brandon Ingram, dont on est prêt à parier qu’il deviendra titulaire dans l’attaque des Lakers avant Noël.

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  1. Qui sera MIP ?

C’est un débat qui resurgit chaque année, alors autant être clair : aucune règle n’interdit de donner le titre de MIP à un sophomore. Néanmoins, par une sorte d’accord tacite, les votants s’accordent à dire qu’il est logique qu’un sophomore progresse spectaculairement par rapport à son année rookie, et qu’il est donc moins justifié de lui accorder une telle récompense. Depuis 2000, seuls deux sophomores ont reçu l’award : Gilbert Arenas en 2003 et Monta Ellis en 2007. Sans les exclure définitivement, on peut donc penser que les Towns, Booker, Russell et autres Turner ne sont pas les favoris.

Ce qui nous laisse tout de même de très nombreux candidats, sachant que le profil classique ces dernières années est le joueur jusqu’alors titulaire solide devenant en l’espace d’une saison candidat au All-Star Game, ou du moins à un très gros contrat. En général, donc, des joueurs entre leur troisième et leur sixième année. Quelques idées, en vrac : Marcus Smart, Kentavious Caldwell-Pope, Jabari Parker, Dennis Schröder, Dion Waiters (oui, oui), Aaron Gordon, Otto Porter, Harrison Barnes, Clint Capela, JaMychal Green, Kyle Anderson, Zach LaVine, Rodney Hood. Pour être tout à fait honnête, on est déjà plus perplexe sur un nom qui revient constamment en ce début de saison, celui de Victor Oladipo. Le trophée de MIP est un trophée statistique, qui exige des candidats une hausse spectaculaire de leur moyenne. Or Oladipo tournait déjà l’an dernier à 16 pts, 5 rbds et 4 pds. A moins de le voir signer une saison à 24-25 pts (ce dont on doute), Oladipo devrait être un peu juste pour gagner le trophée.

Puisqu’il faut se mouiller, on choisira Rodney Hood. Avec la blessure de Gordon Hayward, Hood devrait avoir plus de responsabilités offensives en début de saison, une belle opportunité pour faire admirer sa parfaite maîtrise du pick & roll. Jouer aux côtés de George Hill ou Dante Exum, deux meneurs à la grosse densité défensive, devrait qui plus est le décharger de certaines tâches. Dernier argument, imparable : un joueur du Jazz n’a plus reçu de trophée individuel depuis que Karl Malone a été élu MVP en 1999. Dix-huit après, il est temps que la disette cesse.

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  1. Qui sera meilleur défenseur ?

Donnons-le dès maintenant à Kawhi Leonard, et passons à autre chose.

(A noter tout de même : si Leonard gagne le trophée une troisième fois consécutive, il rejoindra Dwight Howard, seul joueur à avoir réussi une telle performance)

Pour être gentil, on donne quand même quelques outsiders : Draymond Green, comme les deux années précédentes ; Rudy Gobert ; Michael Kidd-Gilchrist ; DeAndre Jordan.

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5. Qui sera coach de l’année ?

Steve Kerr semble hors jeu : il est tenant du titre, et son effectif est si incroyablement bon qu’il ne recevra que peu de crédit, même en cas de nouveau bilan record. Tyronn Lue pourrait bien l’être également ; comme tous les coachs de LeBron James, il sera soupçonné de n’être là que pour faire acte de présence sur le banc.

(Tout cela est très injuste, bien sûr. Enfin bon, ces deux-là sont quasiment sûrs d’aller en finale, on ne va pas non plus les plaindre.)

Le trophée de Coach of the Year revient souvent à l’entraîneur d’une équipe ayant fait mentir les pronostics. Par principe, il est donc difficile à deviner. Des coachs ayant une belle réputation et étant à la tête d’équipes promises à la lottery, comme Mike Malone, Dave Joerger, Frank Vogel ou Erik Spoelstra, peuvent tirer leur épingle du jeu s’ils décrochent les playoffs. Parce qu’ils ont une identité de jeu clairement définie, Tom Thibodeau et Mike D’Antoni ont également un beau coup à jouer s’ils mènent Minnesota et Houston dans les hauteurs du classement. Si le Jazz confirme les attentes actuelles, Quin Snyder pourrait également se mêler à la conversation. Mais s’il faut trouver un favori, ce serait sûrement Brad Stevens : le coach de Boston est déjà reconnu comme l’un des tous meilleurs de la ligue, a l’effectif pour dépasser les 50 victoires et prendre la 2e place à l’Est, et a le mérite de ne pas avoir de superstars qui de l’ombre à son travail.

Toutes ces réflexions seront bien sûr caduques lorsque les Spurs auront gagné 60 matchs, et que Gregg Popovich sera à nouveau COY.

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  1. Qui sera le meilleur 6e homme ?

Les joueurs éligibles dans cette catégorie peuvent changer selon les bouleversements des lineups, les blessures, etc… Puisque, plus que tout autre, la course au 6e homme se base principalement sur la moyenne de points, les favoris, en gros, se divisent en deux catégories : les combo guards à tendance offensive et les pivots offensifs, qui sont de plus en plus cantonnés au banc. Dans le premier groupe, on retrouve l’inoxydable Jamal Crawford, qui devrait bien finir par s’oxyder un jour, Brandon Jennings, qui profitera du fait que Derrick Rose est modérément fiable (pour le dire poliment), Patty Mills, Brandon Knight, s’il n’est pas échangé avant, voire Cory Joseph. Dans le second, Enes Kanter, Greg Monroe (s’il joue), Al Jefferson, Nikola Vucevic, si Biyombo devient titulaire, ou Jahlil Okafor. Metton aussi dans cette catégorie le nouveau 6e homme des Grizzlies, Zach Randolph, qui, dans le monde du small ball, a désormais pour ainsi dire le jeu d’un pivot offensif. Dans des profils plus différents, trois joueurs ont de bonnes têtes de vainqueur : Patrick Patterson, appelé à prendre une grande importance dans la second unit des Raptors, Andre Iguodala et Evan Turner. Ce dernier pourrait bien être le favori, s’il parvient à continuer sur la lancée de l’an dernier : son profil de passeur spécialiste du tir mi-distance, dans une équipe manquant de créateurs lorsque Lillard et McCollum ne sont pas sur le banc, en fait un parfait leader de banc.

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  1. Qui sera meilleur marqueur de la ligue ?

James Harden. Les Rockets vont marquer 120 pts par match, ce serait bien un comble que Harden n’en marque pas au moins 30 par match. Comme Curry et Durant devraient légèrement se neutraliser, il n’y a guère que Russell Westbrook qui puisse rivaliser.

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  1. Qui sera le premier coach viré ?

Avec dix changements de coach cet été, la logique voudrait que les bancs soient un peu moins mouvants cette année. Ce qui ne veut pas dire que trois ou quatre entraîneurs, au moins, perdront leur boulot pour cause de performances insuffisantes ou de désaccords avec le front office. Fred Hoiberg a une belle tête de fusible s’il ne parvient pas à faire fonctionner l’effectif complètement bancal que lui ont imposé ses dirigeants, d’autant que son crédit a été bien entamé par la saison dernière. On mettrait également bien une petite pièce sur Alvin Gentry, dont la première année aux Pelicans a été catastrophique. Certes, Gentry n’est pas responsable d’avoir sous ses ordres une infirmerie ambulante, mais sa difficulté à construire une défense digne de ce nom et la pression autour de la nécessité de faire gagner Anthony Davis font qu’il pourrait bien être le premier sacrifié si New Orleans démarre mal. Troisième coach pour qui on se fait un peu de souci, Earl Watson. Le nouveau coach des Suns n’a aucune expérience, et doit faire avec les exigences de Robert Sarver, qui ne cesse d’envoyer des messages pour dire à quel point il est impatient de retrouver les playoffs. Les Suns, a priori, n’ont pas le niveau pour remplir cet objectif. Pas sûr que cela suffise à Watson en cas de plongée dans les profondeurs du classement.

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  1. Qui sera All-Star pour la première fois ?

On compte chaque année entre deux et quatre nouveaux All-Star, et ce renouvellement ne devrait pas s’arrêter cette saison. Comme toujours, il semble y avoir plus d’opportunités à l’Est qu’à l’Ouest pour les novices. Avec six places maximum pour les meneurs/arrières, les McCollum, Booker et Oladipo peuvent toujours rêver pour piquer la place à Curry, Westbrook, Paul, Harden, Thompson et Lillard (sauf blessure, évidemment). A l’intérieur, c’est à peine moins compétitif (Durant, Leonard, Green, Davis, Cousins, Aldridge, …), mais si nouveau il y a, on parierait sur deux noms : Karl-Anthony Towns, qui a toutes les chances de sortir une énorme saison, et DeAndre Jordan, de plus en plus reconnu par les coachs.

A l’Est, c’est plus ouvert, notamment chez les arrières, où seul Wade semble assuré d’être de la partie grâce aux votes des fans. Kemba Walker a un beau coup à jouer s’il signe une aussi belle saison que l’an dernier. La grosse cote ? Jeremy Lin ! Libre d’aligner des grosses stats dans une déprimante équipe de Brooklyn, l’ancien Knick pourrait bien profiter du vote asiatique massif pour être choisi dans le 5 par les fans. Chez les intérieurs, le trio de titulaires, sauf blessures, est promis à LeBron, Melo et Paul George. Derrière, la situation de Chris Bosh et le départ de Pau Gasol à l’Ouest offre des opportunités à Giannis Antetokounmpo, notre favori pour découvrir le match des étoiles, voire Hassan Whiteside et Serge Ibaka s’ils se montrent à la hauteur de leur nouveau rôle de franchise player. Une sélection de Porzingis n’est pas forcément à exclure non plus.

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  1. Qui ne va pas mériter son gros contrat signé cet été ?

On aime bien Joakim Noah, mais il faut bien avouer que le signer pour 4 ans à 18 m$ la saison nous laisse plus que perplexe, vu l’état physique du garçon. Les Knicks pourraient bien vite le regretter s’il s’avère (comme c’est le cas pour l’instant) que Jooks est loin d’être à 100%, et a peu de chances de le redevenir un jour. Même perplexité pour les contrats très longue durée de Chandler Parsons et Bradley Beal, deux joueurs très fragiles, ou d’Harrison Barnes, qui va avoir une sacrée pression avec son contrat de franchise player.

Dans un contexte différent, on s’interroge sur le choix des Blazers d’offrir d’énormes contrats de quatre ans à Crabbe ET Turner, deux joueurs promis au banc, et de tuer toute leur flexibilité financière pour les saisons à venir. On ne serait pas surpris de voir le nom de Crabbe apparaître dans les rumeurs d’échanges, non parce qu’il ne mérite pas son contrat, mais parce qu’il n’a pas le temps de jeu qui correspond.

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  1. Qui sera le steal de la draft 2016 ?

D’après ce que l’on a vu lors de la présaison, les Warriors ont fait une très bonne affaire en utilisant leur 38e choix pour sélectionner Patrick McCaw. L’ancien arrière d’UNLV est un joueur solide, parfaitement adapté à l’intégration dans un collectif bien en place. Chez le rival de l’Est, Kay Felder (54e choix) a un coup à jouer en tant que back-up de Kyrie Irving, même si on est un peu plus surpris par la confiance qui lui est accordée. Pascal Siakam (Toronto) et Malcolm Brogdon (Milwaukee) ont le profil pour surprendre leur monde dans des équipes où leurs postes sont affaiblis par des blessures. Sinon, on adore DeAndre Bembry depuis un moment, alors pourquoi ne pas le voir faire une grosse saison sous les ordres de Mike Budenholzer ?

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  1. Quel All-Star sera échangé au cours de la saison ?

Aucun, à moins que les choses se passent très mal à Chicago. Mais on ne serait pas étonné que des joueurs ayant frôlé le All-Star Game à un moment ou un autre soient éjectés de leur franchise à un moment ou un autre. Monta Ellis, parce qu’il déçoit à Indiana et que son association avec Jeff Teague semble suspecte. Goran Dragic, parce que le Heat pourrait bien vouloir tanker et récupérer un bon choix de draft. Rudy Gay, parce qu’il a déjà dit qu’il ne prolongerait pas en juillet et que les Kings ont beau faire n’importe quoi, ils ne seraient pas contre récupérer un petit quelque chose contre leur ailier. Brandon Knight, parce que Devin Booker est trop fort.

 

  1. Quels inconnus vont se révéler ?

Catégorie que l’on pourrait appeler le « Solomon Hill Award », du nom du joueur qui est un obscur 12e ou 13e homme et se retrouve, après une bonne saison, à décrocher un contrat de titulaire. Forcément, il y a un certain nombre de candidats, notamment dans des équipes à la rotation un peu floue : gardez un œil sur le shooteur des Nets Sean Kilpatrick, sur l’intérieur des Sixers Richaun Holmes, sur les pivots brésiliens Lucas Nogueira (Toronto) et Cristiano Felicio (Chicago), sur l’energizer de Houston Montrezl Harrell, sur l’intérieur du Heat Willie Reed ou sur le nouveau pivot défensif des Spurs DeWayne Dedmon.

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  1. Quel rookie européen va casser la baraque ?

Par rookie européen, on entend joueur venu d’Europe n’ayant pas été drafté en juin dernier. A ce jeu-là, Dario Saric est en position idéale, d’autant que la blessure de Ben Simmons lui ouvre les portes pour jouer à sa position préférée : ailier-fort playmaker. Mais Tomas Satoransky, aux Wizards, et Alex Abrines, au Thunder, vaudront aussi le détour.

 

  1. Qui sera le n°1 de la draft 2017 ?

Markelle Fultz. Un meneur ultra-complet, qui devrait donner le tournis à tous les défenseurs dans sa fac de Washington. On en salive déjà.

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