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Course au MVP : le cas Russell Westbrook

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Dans quelques jours, le 26 Juin, se tiendra la nouvelle grande cérémonie de remise des trophées organisée par la NBA. Au centre de toutes les attentions, le plus prestigieux d’entre tous, celui du MVP, semble plus disputé que jamais. Rapide retour sur les arguments plaidant pour ou contre chacun des candidats, avec aujourd’hui Russell Westbrook.

Son profil de jeu : 

Les Pour :

  • Une énorme production statistique : Westbrook a réalisé des prouesses statistiques littéralement extraordinaires. Un triple-double de moyenne, ça ne s’était jamais vu mis a part dans les années 60’s lorsque Oscar Robertson avait réalisé l’exploit le tout premier. Le tout en finissant également meilleur marqueur de la ligue, ce n’est pas rien.
  • Une qualification en playoffs : Dans une équipe d’OKC orpheline de son franchise player Kevin Durant, on imaginait assez mal le Thunder accrocher la post-season dans une conférence Ouest réputée relevée. Et pourtant, OKC l’a fait, grâce à Westbrook.
  • Des performances clutchs : toute la saison, Westbrook a brillé dans le money time alors qu’on ne lui connaissait pas cette qualité. Depuis le début de saison régulière avec un tir clutch pour faire tomber une équipe des Clippers partie sur un énorme rythme, jusqu’à son tir au buzzer à Denver en toute fin de saison, en passant par tous les moments chauds entre ces deux là, Westbrook a porté son équipe dans les moments clés. Bien et souvent, ça compte.
  • Une équipe autour non-idéale : Ce n’est pas que les coéquipiers ou l’équipe autour de lui étaient mauvais, simplement qu’ils n’ont pas réussi à performer autant qu’on l’attendait. Notamment, la réussite à trois-points n’était pas au rendez vous, forcément handicapant. Plus encore, Westbrook était le seul joueur majeur, le seul créateur de qualité de l’effectif, celui qui attirait toute l’attention des défenses. Ses performances n’en sont que plus impressionnantes.

 

Les contre :

  • Seulement 6e : OKC n’a fini que 6e de sa conférence, et n’avait aucune chance de gagner le titre ni même d’imaginer arriver en finales de conférence (l’élimination au premier tour contre Houston fut logique). Le MVP, le meilleur joueur de la ligue est censé tout au moins faire de son équipe un prétendant au titre, ou une grosse écurie de la ligue. Ce n’était pas le cas du Thunder.
  • Une conférence moyenne : Cette cuvée 2017 était très loin qualitativement de ces dernières années. On s’attendait à voir comme d’habitude pleins de grandes équipes batailler, on a été largement déçus par le niveau de cette conférence, ou en tout cas le manque de densité de la conférence. Pleins d’outsiders supposés lutter pour les dernières places en PO ont déçu (Portland, Sacramento, Minnesota, Pelicans, Mavericks), ce qui a un peu facilité la tâche du Thunder de Westbrook qui, lui, a excédé les attentes.
  • Une équipe solide autour : Les coéquipiers de Westbrook ont manqué de réussite offensive mais il est faux de dire que l’équipe autour était mauvaise. Hors Durant, c’est le même effectif qui passe à un cheveux des Finales 2016. Défensivement, OKC était une des meilleures équipes de la ligue (top 5). Offensivement, la paire Kanter/Adams relayée par Sabonis est d’un très bon niveau, les rôles players autour sont de qualité (Oladipo et Robertson notamment). On n’est pas du tout dans le cas d’un joueur qui transcenderait une mauvaise équipe.
  • Nuance sur l’argument du tout seul : le fait que Westbrook fasse relativement gagner son équipe en étant seul n’est pas un argument écrasant. OKC n’a pas suffisamment gagné pour que cet argument soit majeur dans la conversation (si OKC avait été top 3 de la conférence, le trophée était pour lui et de loin). Des franchise player qui font un peu gagner leur équipe tout seul, c’est fréquent, mais un joueur qui par lui seul fait de son équipe une formation calibrée pour jouer les Finales, c’est beaucoup plus rare (Kevin Durant 2014 par exemple, Derrick Rose 2011). Sur cet argument là, Harden a l’avantage sur Westbrook.
  • Un jeu trop brouillon : Si les victoires étaient là, il n’y aurait rien à dire sur la manière, mais le problème c’est que la manière limite les victoires. La prise de décision de Westbrook de manière générale est trop moyenne et coûte à OKC trop de mauvaises possessions mal gérées. En jouant ainsi, Westbrook peut-il mieux faire ou est ce son plafond maximum ?
  • Une défense scandaleuse : souvent moqué, Harden s’est trouvé un concurrent de taille cette année avec Westbrook. Le meneur du Thunder n’a pas essayé du tout de défendre cette année, affichant un niveau tout simplement catastrophique pour ses capacités (et un niveau défensif plus bas que celui d’Harden).
  • Des statistiques à relativiser : Les chiffres sont très gros, mais s’expliquent aussi par un contexte favorable. Westbrook a eu plus de ballon et a été plus utilisé qu’aucun joueur dans l’histoire (récente en tout cas) : presque 42% d’usage rate, le plus haut taux d’utilisation de l’histoire. Plus que Kobe ou Jordan n’ont jamais eu.

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