Infos NBAUne

Free agency NBA : La grille des salaires, les exceptions, les designated veteran contracts…

Avec l’entrée en vigueur du nouveau salary cap, qui est est estimée pour le moment (la NBA va l’officialiser dans les heures qui viennent) à 99 millions de dollars pour la saison prochaine, les contrats max ont été revus à la hausse et voici un petit point pour anticiper ce que les joueurs pourront toucher. Il faut savoir que l’accord collectif NBA régit ces contrats et ses principes sont très complexes (N’oubliez pas de lire notre dossier finances sur le précédent CBA mais dont les principes changent peu). Concernant les contrats max, c’est ce qui nous intéresse surtout, ils dépendent tout d’abord de l’ancienneté du joueur dans la ligue. On distingue 3 catégories

  • 0 à 6 ans dans la ligue
  • 7 à 9 ans dans la ligue
  • plus de 10 ans dans la ligue

Depuis le CBA 2011, les contrats ne peuvent plus durer plus de 5 ans. Selon la façon dont le joueur est signé, la limitation peut être encore plus basse (par exemple, un joueur signé avec la BI-Annual Exception ne peut signer que pour deux ans). Pour inciter les joueurs à rester dans leur équipe de départ, la durée de contrat proposée par une autre équipe que celle d’origine n’est que de 4 ans. Par ailleurs les contrats NBA sont progressifs, c’est-à-dire que le salaire d’un joueur augmente d’une année sur l’autre. Là encore, cette hausse est strictement encadrée, et ne peut dépasser 8 %. Toujours pour inciter les joueurs à rester dans leur équipe de départ, ce pourcentage n’est disponible que pour les joueurs re-signant au même endroit; s’ils signent dans une autre équipe, cette hausse n’est plus que de 5 %.

Ensuite les exceptions entrent en jeu lorsque l’équipe doit dépasser le salary cap pour re-signer son joueur (pour tout savoir, faites un tour ici):

1.Les exceptions « Bird »

Ces exceptions sont disponibles pour toutes les équipes: celles qui sont en-dessous du salary cap et qui n’ont pas d’autre choix que de le dépasser pour resigner un joueur, et celles qui sont déjà au-dessus du salary cap.

  • Larry Bird Exception: c’est la plus connue, et la plus utilisée. Elle permet à une équipe de resigner un de ses joueurs arrivé en fin de contrat, même si elle doit dépasser le salary cap pour cela. Pour cela, le joueur doit être sous contrat depuis au moins trois ans, sans avoir été coupé ou avoir changé d’équipe en tant que free agent. En revanche, avoir été échangé ne fait pas perdre ce qu’on appelle les « Bird Rights ».
  • Early Bird Exception: comme le nom l’indique, cette exception est une version affaiblie de la précédente. Le principe est le même, mais la condition est cette fois deux ans de contrat, et le salaire est plus fortement encadré: il ne doit pas dépasser 175% du salaire précédent, ni le salaire moyen de la ligue. Le contrat signé doit être d’au moins deux ans.
  • Non-Bird Exception: cette exception concerne tous les joueurs non-éligibles au deux précédentes, ou dont les équipes n’ont pas voulu activer ces deux pour les prolonger. Là encore, le salaire est encadré: pas plus de 120% du salaire précédent, pas plus que 120% du salaire minimum.

2. Les autres exceptions, ( concernent les équipes déjà au-dessus du salary cap)

Mid-Level Exception: c’est l’une des plus utilisées, appelée MLE. Elle permet de signer un ou plusieurs free agents en étant au-dessus du salary cap, mais ne peut être utilisé qu’une fois par an (contrairement aux Bird Exceptions). Son montant dépend de la situation financière de l’équipe:

  • Mid-Level Exception: Elle est de 8.406 m$ et permet d’offrir jusqu’à 4 ans de contrat pour les équipes qui ne dépassent pas le « tablier » de la luxury tax, c’est-à-dire une limite situé 6 m$ au-dessus du montant de la taxe (soit 125 m$).
  • Mini Mid-Level Exception: Elle est de 5.192 m$ et permet d’offrir jusqu’à 3 ans de contrat pour les équipes qui dépassent ce fameux tablier.
  • Enfin, une troisième version, appelée Room Exception, est disponible pour les équipes en-dessous du salary cap. Cétait une nouveauté du CBA 2011, qui permet à des équipes de dépasser le salary cap après avoir utilisé leur espace sous le cap. Elle est d’au maximum 2 ans pour 4.328 m$.

Bi-Annual Exception (BAE): comme la MLE, elle permet à une franchise de signer un ou plusieurs joueurs pour une certaine somme, 3.29 m$ en l’occurrence (et pour deux ans maximum). Mais la différence est qu’elle n’est utilisable qu’une année sur deux, et qu’elle n’est disponible que pour les équipes en-dessous du fameux « tablier ». Elle ne peut être utilisée qu’avec la version à 8.406 m$ de la MLE, pas avec les deux autres.

3. L’arrivée des Designated Veteran Player contracts ou extensions

Après ce petit récapitulatif, il est à noter qu’il y a une nouveauté dans l’accord collectif signé il y a quelques mois, l’arrivée des Designated Player contracts ou extensions, dont cet été, seuls 4 joueurs sont éligibles (en fonction de critères de performance, MVP, All-NBA Teams, défenseur de l’année…)

Stephen Curry, qui est free agent, est donc éligible à la signature d’un contrat super max de 5 ans, avec dès la 1ère année et malgré une expérience dans la ligue inférieure à 10 ans, un salaire valant jusqu’à 35% du salary cap (jusque là il fallait avoir au moins 10 ans d’expérience pour avoir 35% du salary cap). Les autres joueurs NBA qui ont entre 7 et 9 ans d’ancienneté en NBA ne peuvent pas prétendre à un salaire supérieur à 30% du salary cap. Pour savoir le contrat que peut signer Curry il suffit donc sur la grille des salaires ci-dessous de se baser sur la ligne « 10 + 8% 5 year », soit l’équivalent d’un contrat pour un joueur ayant au moins 10 ans d’ancienneté (8 pour Curry dans la réalité) avec une augmentation annuelle de 8%, un salaire de départ à 35% du salary cap, soit au total 200.97 millions de dollars sur 5 ans.

Quant aux 3 autres, Westbrook, Harden et Wall, ils sont eux éligibles à la signature d’une prolongation super max et cette prolongation doit couvrir un total de 6 années (en prenant en compte les années qui restent sur leur contrat actuel). Par exemple pour Wall et Harden, dont le contrat prendra fin en 2019 (Harden a une player option pour 2019-20), ils peuvent ajouter 4 ans de plus à leur contrat pour environ 166 millions de dollars.

***

Quant à grille ci-dessous sur la 1ère ligne où vous pouvez lire 0-6 5% 4-year, le 0-6 correspond à l’ancienneté en NBA, le % à l’augmentation annuelle du salaire et le 4-year au nombre d’années du contrat.

Par exemple dans le cas de Blake Griffin, qui a 7 ans d’expérience en NBA, mais n’est pas éligible à un Designated Player contract, il peut signer un contrat max de 5 ans pour 172.26 millions de dollars avec les Clippers contre seulement 4 ans et 127.710 millions de dollars avec une autre équipe.

Un joueur comme Kevin Durant, qui est en NBA depuis 10 ans, peut lui signer un contrat de 200.97 millions de dollars sur 5 ans, mais ne devrait pas le faire pour pouvoir re-signer Curry et des joueurs comme Iguodala et Livinston.

Voici donc ces différents contrats en fonction de la situation du joueur et de l’équipe.

A noter aussi la grille des salaires pour les Two-Way contracts, ces contrats que les équipes peuvent offrir à deux joueurs qui peuvent à la fois appartenir à une équipe G-League et à la franchise NBA, ce qui évite de signer de multiples contrats. Les joueurs éligibles doivent avoir moins de 4 ans en NBA et ces contrats sont d’au maximum 2 ans. A noter qu’un joueur avec un two-way contract ne peut pas passer plus de 45 jours avec l’équipe NBA à partir du début de saison régulière de la G-League.

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

Laisser un commentaire