Tyson Chandler : « Devin Booker commence vraiment à prendre le contrôle de l’équipe »
Lors du match de lundi opposant les Suns et Le Heat, le jeune arrière de Phoenix Devin Booker a donné de la voix lors d’un temps-mort. Si on ne peut pas pointer avec certitude les raisons de la colère de la pépite arizonnienne, on peut supposer que c’est la nouvelle piètre performance de la franchise (défaite 123 à 105), qui l’a fait sortir de ses gonds. Si au final ce nouveau revers n’est pas vraiment important et rapproche au contraire les Suns d’un bon choix de draft cet été, le pétage de câble de Booker montre qu’il est en train de devenir, à seulement 21 ans, le leader de sa jeune équipe.
« Je pense tout le temps à nos performances. On veut être connuq comme vainqueurs, relever cette franchise et nous savons que ça ne sera ni facile, ni marrant, ni mignon mais moche, compliqué. Il y aura même des moments de méchanceté quand on s’en prendra les uns aux autres, mais c’est comme ça que ça doit se passer. » Devin Booker.
Booker est dans sa troisième saison NBA et les Suns mettront très probablement sur la table cet été une extension de cinq ans au contrat maximum, soit aux alentours de 156 millions pour le garder. Une fois ce contrat signé par l’arrière, ce sera à lui d’emmener la franchise en playoffs.
« Quand on donne beaucoup à quelqu’un, on en attend autant en retour. Avant, c’était : « hé, on va te donner trois ans pour prendre la mesure de la NBA. Quand il aura son contrat max, on lui demandera bien plus. » Jared Dudley.
Pour les Suns, le treizième choix de la draft 2015 a toutes les qualités pour devenir un bon leader.
« On est un leader par rapport à ce que l’on dit mais je ne pense pas que l’on est pris au sérieux si on ne joint pas les gestes à la parole. Son envie de devenir meilleur en défense lui a permis de donner de la voix et d’interpeller les gars s’ils ne sont pas au bon endroit. Je pense que les joueurs respectent ça et qu’ils vont le respecter quand il parlera. Damian Lillard n’était pas à l’aise pour prendre le leadership dès son arrivée en NBA. Quand il l’a été, il s’est dit « OK, c’est mon équipe ». » Jay Triano.
Le vétéran Tyson Chandler salue la dimension prise par son jeune coéquipier.
« Il commence à vraiment prendre le contrôle de l’équipe. Il est au point où il veut vraiment gagner. Quand on arrive en NBA et que l’on est jeune, on veut juste se trouver. Je pense qu’il a passé cette étape et que maintenant il est focalisé sur la victoire et qu’il veut du coup que tout le monde joue son rôle. Je sais que dans le futur il demandera beaucoup à ses coéquipiers, comme le font les grands joueurs. Le truc, c’est que c’est naturel pour lui. Il n’essaie pas de forcer le trait. Il parle quand il sent qu’il doit le faire. Je pense que c’est vraiment productif sur le long terme. Les gars vont vraiment donner de l’importance à ce qu’il dit parce que ça viendra du cœur, pas seulement parce que l’organisation lui aura dit qu’il doit être un leader. Ça lui vient naturellement. » Tyson Chandler.
« Je pense que je suis entre les deux. Il y a un bon moment pour tout. Je suis un peu agressif des fois. En même temps, le but n’est pas d’enfoncer quelqu’un. Il faut que tout le monde se sentent bien, que tu comprennes les différentes personnalités et les manières de faire passer ton message à chacun. Certains peuvent être bousculés mais d’autres ne vont pas réagir de la bonne manière. » Devin Booker.
Le jeune arrière est éblouissant cette saison, tournant à 25,2 points, 4,5 rebonds et 4,8 passes décisives de moyenne.