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Victor Oladipo : « Je repousse mes limites, je ne joue plus la sécurité désormais, ça ne m’a mené nulle part »

Malgré un début de carrière très honnête du côté d’Orlando (15,9 points 4 rebonds et 4,4 passes décisives de moyenne), Victor Oladipo a été envoyé du côté d’Oklahoma City par la franchise floridienne. Là-bas, aux côtés de Russell Westbrook, l’arrière n’a pas eu l’explosion attendue (15,9 points par match) et on commençait à s’inquiéter pour le deuxième pick de la draft 2016. Mais il était un peu tôt pour enterrer l’ancien de l’université d’Indiana puisque, de retour sur ses terres NCAA aux Pacers, Oladipo a sorti une énorme saison (23,1 points, 5,2 rebonds et 4,3 passes décisives) et a décroché le trophée de MIP. Au final, malgré des performances assez moyennes au Thunder, le jeune homme de 26 ans aura emporté avec lui un morceau du caractère de Westbrook : son absence totale de peur.

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« Je repousse mes limites, je ne joue plus la sécurité désormais. Je suis le gars qui, si jamais je suis derrière de deux points, va prendre un trois points. Je travaille trop dur pour ne pas repousser mes limites. Par le passé, je n’étais pas comme ça mais ça ne m’a mené nulle part. J’ai décidé de prendre le contrôle, sur le terrain et en dehors, et de prendre les décisions qui sont les meilleures pour moi plutôt que de m’appuyer sur d’autres personnes. Il s’agit de grandir, de devenir un peu plus sage, d’avoir des cheveux gris ici ou là. J’essaie de grandir. Je suis plus régulier. Je travaille sur mon mental autant que sur mon corps. Je pense que ça va m’aider à passer un palier. » Victor Oladipo.

C’est un très bon début, mais l’état d’esprit ne fait pas tout et il a fallu ensuite se donner les moyens de progresser sur le terrain. Et c’est ce qu’il a fait en s’inscrivant au camp d’entrainement de Al Watson et Bryce Stanhope l’année dernière. Deux été studieux plus tard, ses entraineurs sont impressionnés par son éthique de travail, eux qui ont pourtant vu passer Kobe Bryant entre leurs mains, notamment.

”Vu que Victor est dans ce programme depuis deux ans, on ne met pas l’accent sur une seule chose. On essaie de le faire progresser sur autant de points que possible. La plupart des joueurs essaient d’ajouter un aspect à leur jeu pendant l’été mais vu le nombre de cases à cocher sur la liste que l’on a, ça serait difficile de faire comme ça. On peut littéralement lui ajouter deux ou trois skills différents chaque session. Il en est à 400 ou 500 sur la liste. » Bryce Stanhope, un de ses entraineurs.

L’arrière étant devenu une réelle menace balle en main, ses adversaires, et notamment les Cleveland Cavaliers en playoffs, ont commencé à faire des prises à deux sur lui. Pas sûr que cette stratégie soit aussi efficace la saison prochaine.

« L’année passée, on a commencé à faire beaucoup d’exercices pour améliorer sa tenue de balle. Cette année, on veut qu’il  atteigne un niveau encore supérieur là-dessus parce que je regarde beaucoup de ses matchs. Pendant les quatrièmes quart temps, il joue comme un meneur. Nous voulions nous concentrer sur beaucoup de combinaisons de moves pour éviter les traps. Ce n’est pas un secret maintenant, il va être la cible de prise à deux. » Al Watson.

Pour Watson, Oladipo doit s’inspirer de ses aînés pour améliorer son jeu et devenir inarrêtable.

« Quand vous regardez les grands joueurs comme Kobe Bryant, ils savaient faire un peu de tout. Son shoot extérieur peut ne pas rentrer, donc il doit être capable de se dire : « Je vais aller à mi-distance et récolter des fautes ». Il doit pouvoir attaquer de différentes manières. On fait beaucoup de courses pour lui apprendre à aller à ses spots de tir. Il doit être ouvert. Je mets tout en relation avec des situations qui pourraient arriver pendant les matchs. Il veut être un grand joueur. Peu importe où nous sommes, quelles sont ses obligations, il veut s’entrainer. Tout est planifié, il ne veut pas faire la fête. » Al Watson.

Les fruits de cet entrainement ont été spectaculaires la saison dernière et son manager Jay Henderson se met à rêver très haut pour son poulain. Peut-être même un peu trop.

« Vous savez quand quelqu’un entre dans une pièce et qu’il y a une sorte d’aura autour d’eux ? C’est le cas de Victor Oladipo. Il a une super énergie et tout le monde est attiré par elle. Tout le monde ne peut pas se vanter de ça. La prochaine étape, c’est de devenir le meilleur joueur NBA. Rien de tout le reste n’a d’importance s’il ne se gère pas lui-même sur le terrain. » Jay Henderson.

Via Indy Star.

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