Kyrie Irving explique son départ de Boston : « Je n’ai pas su être un leader et rassembler tout le monde »

Alors qu’il avait promis aux fans de Boston qu’il resignerait dans le Massachusetts au début de la dernière saison, Kyrie Irving a finalement changé son fusil d’épaule et s’est engagé avec Brooklyn. Il a expliqué lors du traditionnel media day pour quoi ce changement.

« Je pense qu’à ce moment-là, tout était incroyable à Boston, au niveau de l’énergie qu’on était en train de construire, spécialement pour le futur. C’est quelque chose que je ne pouvais pas vraiment expliquer à l’époque, parce que je pense que personnellement je ne savais pas trop ce qui m’entourait dans ma vie à ce moment-là. Comment devenir le leader de ce groupe chez qui j’avais été envoyé ? Je n’ai pas été drafté par Boston, je n’avais aucun lien avec eux avant de quitter Cleveland. Le fait que j’aille là-bas était une surprise, les dirigeants ont saisi une opportunité et m’ont récupéré. Quand ils ont fait ça, et vu comment s’est déroulée la saison, mais aussi la fin de la saison, avec autant de jeunesse, d’exubérance, d’objectifs à atteindre… Je pense qu’il fallait se rendre compte que pour devenir une équipe qui jouerait le titre, il allait falloir plus de deux ans et plus qu’un environnement où l’on se sent à l’aise. Je leur ai dit que je pensais vouloir resigner ici s’ils voulaient bien de moi. La foule était immense, c’était incroyable. Ils m’ont aimé à Boston et j’ai aimé les fans de Boston. Ensuite, deux semaines plus tard, les choses sont devenues moins belles quand je suis parti après un match à Phoenix. Je suis allé à l’enterrement de mon grand-père, qui est décédé un 23 octobre. Après sa mort, le basket était la dernière chose à laquelle je pensais. Beaucoup de la joie que j’en tirais m’a été retirée à ce moment-là. J’avais cette expression sur le visage que j’ai gardée toute l’année. Je n’ai laissé personne se rapprocher de moi, et ça m’a vraiment dérangé. Je n’ai pas fait les choses nécessaires, je ne suis pas allé chercher des conseils, je n’ai pas commencé une thérapie ou quoi que ce soit d’autre pour essayer de gérer la mort de quelqu’un de proche. Je n’avais jamais eu à gérer quelque chose comme ça. Donc, à mon avis, j’ai réagi de manière très bizarre et je devais prendre conscience de ça, je devais prendre conscience que la franchise passait en premier. Comme nous avions ce lien interne, cette confiance, j’ai parlé à Danny Ainge (le General Manager de Boston), je voulais resigner. Au cours de l’année, c’est devenu de plus en plus clair que ma relation avec ma vie familiale était plus forte que celle avec les Celtics ou n’importe qui d’autre. J’ai à peine pu parler à mon grand-père de basket avant qu’il ne meure à cause du basket. Donc vous me dites que vous voudriez continuer à travailler chaque jour en sachant que vous avez perdu quelqu’un dont vous étiez proche en faisant un travail dont tout le monde essaie de vous protéger. Donc au fil de l’année les choses sont devenues de plus en plus instables et, pour beaucoup de batailles auxquelles je pensais pouvoir prendre part grâce à l’environnement qui m’entourait, je me suis rendu compte que je n’étais pas prêt. Je n’ai pas soutenu ces gars dans le sens où je n’ai pas tout donné pendant la saison, spécialement vu les pièces qu’il y avait autour de moi. La relation que j’avais avec eux était très bonne, mais je n’ai pas su être un leader et rassembler tout le monde. Cette expérience m’a permis d’apprendre beaucoup de choses : qu’il fallait ralentir et que j’étais humain. » Kyrie Irving.

Si on reconnaît bien là son style, c’est à dire de grandes phrases pour ne pas dire grand-chose, difficile de ne pas compatir avec lui quand il explique à quel point la mort de son grand-père l’a bouleversé.

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