A ne pas manquer: interview vérité de Kobe Bryant (1ère partie)

Chris Palmer d’ESPN nous a offert une superbe interview de Kobe Bryant, où la star se livre sur de nombreux sujets très intéressants, avec la sincérité et l’humilité qu’on lui connait. Voici la première partie. La seconde suivra demain.

Ajoutez-vous encore des choses à votre jeu?

A la fin de 2003 mon jeu était complet. shoot, défense, dribble, transition, jeu à mi-distance, j’avais tout. Après c’est une question de s’améliorer dans chaque secteur. Les gens pensent que mon jeu de jambes est nouveau, mais j’ai toujours eu un super jeu de jambes. Si vous regardez des matchs d’il y a 10 ans, je l’avais déjà. up-and-unders, spin move, tout. Je m’intéresse au jeu de jambes depuis que j’ai 8 ou 9 ans. C’est comme cela que l’on m’a enseigné le basket. Les aspects techniques du jeu m’ont toujours intéressés.

Pensez-vous pouvoir marquer encore 50 points?

Oui ça arrivera.

Pourquoi avez-vous seulement un titre de MVP?

Parce que j’ai joué avec Shaq. C’est aussi simple. Nous nous annulions l’un l’autre. J’ai sacrifié beaucoup de choses en jouant avec lui. Il l’a fait aussi. Je l’ai fait pour le succès de l’équipe. Si je n’avais jamais joué avec lui mes stats auraient été hallucinantes.

Regardez-vous en arrière, des choses que vous avez accomplies, comme votre match à 81 points?

A ce jour je n’ai jamais vu ce match. Je ne ressens pas le besoin de le regarder. Que vais-je apprendre? Je ne regarde pas ces vidéos. Si je regarde des images, c’est pour un futur adversaire.

Quand est-ce que vous avez regardé pour la dernière fois des vidéos de Michael Jordan?

Que cela vous a fait de marquer 33 points contre lui à 19 ans?

Je n’étais pas nerveux ou effrayé quand je jouais Jordan. Il me regardait comme si il allait me démonter, mais j’ai dû lui faire savoir que je n’étais pas ce mec là. Je lui ai fait savoir que je n’étais pas comme ces autres joueurs contre qui il jouait. Je n’étais pas là pour ça. J’étais là pour me battre et je l’ai fait.

Vous lui avez fait savoir verbalement?

Plus par la façon dont je jouais et je me battais.

Vous avez vite été ennuyé par les comparaisons avec MJ, mais vous étiez tout de même flatté? 

Je les appréciais, mais après ça a commencé à devenir des choses anciennes, car je me suis crée ma propre identité. Mais je n’oublierai jamais à quel point j’ai appris de MJ. J’ai appris tellement de lui. Je sais ce qu’il a fait, je connais ses moves et je les utilisais. Mais pour moi les comparaisons n’avaient pas lieu d’être car nos situations étaient totalement différentes. Je suis arrivé tout droit du lycée et j’ai joué directement avec un pivot dominant (Shaquille O’Neal), j’étais si jeune quand je suis arrivé en NBA. J’avais combien ? 17 ans ? Je veux dire, 17 ans ! Ma situation était complètement différente de celle d’MJ, donc les comparaisons, vous savez, j’ai arrêté d’y prêter attention.
Etes-vous un des 5 meilleurs joueurs de l’histoire?

Je ne sais pas. Je l’espère. Il me reste encore un peu de temps, mais honnêtement je n’ai jamais pensé à la légende et à ce genre de choses. J’ai le sentiment qu’il y a encore beaucoup de temps pour songer à ça.

Avez-vous déjà été intimidé sur un terrain de basket?

Jamais, pas du tout. Mon esprit ne marche pas comme ça. C’est quelque chose à laquelle je n’ai jamais pensé. La dernière fois que j’ai été intimidé c’est quand j’avais 6 ans dans mon cours de Karate. J’étais ceinture orange et le professeur m’a demandé de me battre contre une ceinture noire qui avait deux ans de plus et qui était beaucoup plus gros. J’étais terrifié et il m’a botté le cul. Mais j’ai réalisé qu’il ne m’avait pas botté le cul autant que je le pensais et qu’il n’y avait en fait pas de quoi avoir peur. C’est à cette époque que j’ai réalisé que l’intimidation n’existe pas si vous êtes dans le bon état d’esprit.
Que ressentez-vous quang Magic vous désigne comme le meilleur Laker de l’histoire?

Les mots ne peuvent le décrire. Il était mon joueur favori quand j’étais jeune et venant de lui ça ne pouvait pas signifier plus. Au début je priais pour faire sa taille pour modeler mon jeu sur lui, mais cela n’est pas arrivé, donc je savais que je n’allais pas être comme Magic. Mais c’est quelqu’un que j’ai toujours admiré et pour qui j’ai une très haute estime. C’est le plus grand compliment.

Vous étiez un jeune joueur dont beaucoup de vétérans n’étaient pas fan. Je ne peux pas imaginer qu’ils n’ont pas essayé de vous tester.

Oh oui ils ont essayé. Durant mon année rookie, nous étions à Portland et je suis passé ligne de fond et Rasheed Wallace m’a poussé au sol et il m’a fixé des yeux. Il a essayé de me démolir mais je n’allais pas tomber dans ce jeu. Je suis revenu à la charge avec encore plus de rage la fois d’après. J’ai vraiment fait savoir très tôt aux gens que je n’étais pas un mec à qui on pouvait faire ça.

Est-ce que vous vous êtes embrouillé avec Kevin Garnett

Non, moi et KG ont s’entend bien depuis longtemps, donc il n’a jamais rien essayé avec moi. En étant deux des premiers joueurs venant directement du lycée, nous étions dans le même bateau. Quand j’étais senior en high school je lui demandais des conseils sur ce que je devais faire. Il m’a dit ce que la vie était et comment gérer le fait de ne pas trop jouer. Il m’a vraiment aidé avec ma décision de passer directement en NBA.

C’est dur d’être votre coéquipier?

Non, on en fait une trop grosse histoire. Si vous arrivez prêt à bosser, alors nous allons nous entendre. Et alors il n’y a pas de soucis.

Qui est votre meilleur amis en NBA qui n’est pas un ancien coéquipier?

Longue pause. Il n’y a personne avec qui je sors vraiment ou que je vois tous les soirs. Mais je dirais probablement Carmelo Anthony. Nous sommes assez proche. Il y a beaucoup de joueurs de Team USA avec qui je m’entends bien. Je respecte vraiment ces mecs.

Suite demain