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Coaching : Comment les Knicks ont survécu à Stephen Curry ?

Bruce Bennett/Getty Images

Magnifique rencontre hier soir entre les New York Knicks et les Golden State Warriors. L’histoire du match c’est bien sûr les 54 points d’un Stephen Curry en feu, mais l’essentiel est peut être ailleurs : la victoire pour NY sur le fil, à l’expérience, et Tyson Chandler, le sans doute réel homme du match. Analyse.

Une attaque des Knicks sur courant alternatif

On le sait, New York ne développe plus ce jeu si beau de début de saison qui avait charmé le microcosme de la NBA. Désormais, le baromètre de cet équipe est redevenu Melo, et en attaque tout particulièrement, les Knicks jouent bien si leur Franchise Player joue juste. On ne l’a pas vu à l’aise en formation Horn hier (pour rappel c’est ça) : une première fois il refuse un shoot relativement ouvert après une bonne séquence des Knicks, et perd le ballon au poste. Et une seconde fois, il n’attend pas que le système se mette en place et déclenche un tir à mi distance contesté bien trop tôt.

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Sur une isolation, il garde la tête baissée et perd à nouveau le ballon, au lieu de regarder les options de passes possibles. Au poste, avec Klay Thompson sur le dos, il va rentrer vers l’intérieur et une forêt de défenseur, plutôt que de prendre un fadeaway ligne de fond. « Spin away from the contact ! » aurait dit Jeff Van Gundy. A noter tout de même le peu de mouvement lorsque Melo est au poste, pas idéal de la part des Knicks puisque du coup la défense peut se concentrer exclusivement sur Melo. .

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C’est dommage que Melo joue trop souvent ainsi, un peu trop « croqueur », parce que c’est quand on le retrouve en playmaker que l’attaque des Knicks se porte le mieux. Voici un très bon système pensé par Mike Woodson : Felton vient poser un écran pour Melo, puis pour Chandler, et ça se termine en alley oop, sur une très belle passe de Anthony. Autre choix très juste, attaquer directement son défenseur au poste, et ça lui réussit plus que lorsqu’il temporise et dribble trois ou quatre fois. .

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Enfin, on commence à voir une belle connexion avec Stoudemire. Stoud semble avoir compris cette année que son salut et celui des Knicks passera par sa position beaucoup plus près du panier qu’auparavant. On voit clairement sur ces trois exemples que lorsque Melo garde la tête relevée quand il pénètre, il trouve aisément Stoud pour un panier facile, du fait que la défense soit concentrée sur Anthony.

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Magic Tyson plus fort que Crazy Curry

Avec un score très serré dans les dernières minutes, Stephen Curry a fait le show au Madison Square Garden, mais ce sont bien les Knicks qui s’imposent, à l’expérience pourrait on dire. Même si encore une fois, Melo n’a pas été parfait.

Curry était tellement en feu que NY joue la prise à deux, qui laisse le champ libre à Green pour un panier facile. Juste après ça, la défense force une perte de balle par Melo, et Curry balance le trois points en transition : bingo, comme dirait l’autre. .

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Après une nouvelle possession très moyenne des Knicks, Chandler est capable de prendre le rebond offensif et JR ne manque pas cette seconde chance. Mais en réponse à ça, Curry se démarque sur une mise en jeu et répond avec un autre trois points et offre l’avantage aux Warriors. .

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Mais c’était aussi la nuit de Chandler, qui prend un nouveau rebond offensif ultra précieux, pour un nouveau shoot à trois points très important de Carmelo Anthony. Mark Jackson voulait jouer small ball avec Green et Landry mais aucun n’a été capable de garder Chandler hors de position. Quelques secondes plus tard, une nouvelle mauvaise décision de Melo, qui avec 2 points d’avance, 2 minutes à jouer et 20 secondes restantes dans la possessions force un tir des plus compliqué qui ne rentre pas…Curry mettra deux lancers juste après pour égaliser à 105-105. .

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En revanche après cela, les Warriors n’y arriveront plus. Felton manque un shoot ouvert, mais contre Curry juste après cela, sur une erreur de jeunesse de Curry, sans doute emporté par le feu de l’action. Et JR Smith ne manquera pas le panier lui, après enfin un bon mouvement du ballon. .

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Nouvelle preuve du manque de maturité de cette équipe (encore très jeune), Jarett Jack se laisse enfermer dans le corner (très bonne prise à deux de Chandler sur le coup, encore), Melo marque jute après ça…et Felton intercepte la balle sur la mise en jeu pour définitivement tuer le match. Golden State aura fait forte impression mais aura craqué dans les deux dernières minutes. Trop d’imprécisions, trop de petites erreurs. .

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En fin de match, une des plus grosses clés aura été la capacité de Chandler a offrir des tirs faciles sur rebond offensifs, après des séquences d’attaque très moyennes pour les Knicks. L’absence de David Lee lui a facilité la vie au rebond, mais a aussi porté préjudice aux Warriors en attaque : avec Lee et Curry sur pick & roll, il faut craindre les deux joueurs, mais sans Lee, Curry s’est retrouvé avec toute l’attention de la défense sur lui, et n’a pas pu créer l’exploit jusqu’au bout. Une nouvelle performance titanesque quoi qu’il en soit, qui prouve encore (si ce n’était pas déjà assez…) à quel point l’absence de Stephen Curry au All Star Game fut une injustice.

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Une réflexion sur “Coaching : Comment les Knicks ont survécu à Stephen Curry ?

  • Alexis

    Franchement grand respect à celui qui écrit ces articles, ça doit être un énorme bouleau de récupérer toutes les vidéos et d'analyser si bien les matchs! Merci beaucoup, avec ces articles je comprends mieux comment fonctionne le basket, j'adore vraiment! Continuer comme ça!

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