Mais qui est Jeremy Lin?
Depuis samedi on ne parle que de lui, et à juste titre, Jeremy Lin, le nouveau chouchou du Madison Square Garden donne enfin le sourire aux New Yorkais. Pourtant Lin a bien failli ne jamais pouvoir se montrer. Même si il est bien trop tôt pour s’avancer sur ce que sera la carrière de celui qu’on surnomme déjà « Linsanity », le voir sous les feux des projecteurs actuellement est une surprise.
Ce natif de Californie (Palo Alto) aux origines chinoises et Taïwanaises a fait ses classes au Lycée de Palo Alto où il était la star et capitaine de l’équipe. Lors de son année senior il a conduit les Vikings à un record de 32 victoires et une seule défaite et au titre de Californie (division 2). Avec des statistiques de 15.1 points, 7.1 passes, 6.2 rebonds et 5 interceptions par match il fut élu joueur de l’année de Californie du Nord, mais en seconde division. Difficile à ce moment là, même si il avait d’indéniables qualités de basketteur d’imaginer qu’il pourrait un jour goûter à la NBA, la NCAA ne lui ouvrant pas ses portes à bras ouverts.
En effet Lin voulait intégrer la Ivy League (division 1 NCAA), qui regroupe 8 universités toutes les plus prestigieuses les unes que les autres, Brown, Yale, Princeton, Cornell, Columbia, Darmouth College, l’Université de Pennsylvanie et Harvard. Il envoya aussi son DVD de highlights à Berkley, Stanford et à la fac de ses rêves, UCLA. Mais seules 2 de ses universités étaient prêtes à lui offrir une place dans leur équipe de basketball, Brown et Harvard. Lin fera ses classes à Harvard, la prestigieuse université de Cambridge dans le Massachussetts. Lin traversa donc les Etats-Unis pour évoluer avec une fac plus réputée par son cursus scolaire que par son équipe de basket, qui ne rivalise pas avec les plus grands et dont aucun joueur n’a jamais pu briller à l’étage supérieur, pour preuve seuls 2 ont pu poser le pied sur un parquet NBA, Ed Smith et Saul Mariaschin.
Son arrivée dans l’équipe fut, comme pour la plupart des « freshmens » plus que discrète. Remplaçant, Lin affichait péniblement 4.8 points, 2.5 passes et 1.8 rebonds en 18 minutes. Le frêle meneur ne va pas abandonner et lors de sa deuxième saison il fut propulsé meneur titulaire, un poste qu’il ne lâchera plus jamais. En constante progression, il afficha lors de sa saison Senior 16.4 points, 4.4 rebonds et 4.5 passes par match, ce qui lui valu une place dans le meilleur 5 de la conférence, comme lors de sa saison Junior. Il fut reconnu comme un des 10 meilleurs meneurs universitaires cette année là, insuffisant cependant pour espérer être au 1er tour de la draft. Pourtant le potentiel était là, Jim Calhoun le coach légendaire de Connecticut déclarait à son sujet:
J’ai vu beaucoup d’équipes venir ici, et il peut joueur contre n’importe qu’elle équipe. Il a un incroyable calme sur le terrain. Il sait comment jouer.
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Dans l’espoir qu’une franchise tente le paris, il se déclara à la draft NBA en 2010. Fan des Warriors, comme il le déclarait dans une interview au Magazine Slam son rêve de jouer en NBA allait se réaliser et pas dans n’importe quelle équipe qui plus est, mais il lui fallut attendre pour que sa chance vienne.
Les choix de draft défilèrent mais le nom de « Jeremy Lin » ne fut jamais appelé ce soir du 24 juin 2010 au Madison Square Garden. Pas une surprise, aucun joueur d’Ivy League n’ayant été drafté depuis 1995. En dépit de cela il fut invité par les Mavericks de Dallas pour disputer la summer league de Las Vegas. En 5 matchs, il compila 9.8 points à 54%, 3.2 rebonds, 1.8 passes et 1.2 interceptions en 18.6 minutes. Rien d’extraordinaire mais il montra son intelligence de jeu et il réussit son face à face avec John Wall en marquant 13 points contre 21 pour Wall mais à 4/19 aux tirs. Après la Summer League il reçu des offres des Mavericks de Dallas, des Lakers de Los Angeles, une équipe de la conférence Est et des Warriors de Golden State. Lin n’hésita pas longtemps et signa un contrat de 2 ans, avec une option sur la seconde année, pour son club de coeur, les Warriors.
Comme attendu, ses premiers pas dans la ligue furent difficiles, même si lors de son premier match en NBA face aux Lakers il reçut une ovation de l’Oracle Arena. Très peu utilisé par Keith Smart, il fit durant la saison 3 aller-retours en D-League chez les Reno Bighorns. Aucune surprise pour son bilan lors de sa saison rookie, 29 petits matchs et 2.6 points par rencontre…
Les choses n’allaient pas s’arranger puisque le 9 décembre dernier, le premier jour du camp d’entrainement des Warriors, il fut viré, en dépit d’être le chouchou du proprio Joe Lacob. En effet les Warriors devaient faire de la place dans le salary cap enfin d’attraper un gros poisson. Le 12 décembre il fut signé par les Rockets, mais 12 jours plus tard, même sort, les Rockets ayant besoin de place dans la masse salariale pour signer Samuel Dalembert il fut à nouveau licencié.
La saison ayant débuté, tout s’engageait mal pour Lin avant qu’il ne profite d’un coup du sort, la blessure d’Iman Shumpert des Knicks, déjà en difficulté au poste de meneur. Les New yorkais jetaient alors leur dévolu sur le meneur. Son statut était clair dans l’équipe, il devait se battre pour un rôle de remplaçant. Le temps de jouer un match face aux Warriors et de se voir une nouvelle fois envoyé en D-League aux Erie BayHawks. Le 20 janvier il signa 28 points, 11 rebonds et 12 passes suffisant pour que Mike D’Anthony le rappelle 3 jours plus tard. La boucle est bouclée, on est le 4 février 2012 et Lin va sortir du banc face aux Nets pour écraser Deron Williams…
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super article … merci
oui merci, je me posais bcp de question sur lui ;)