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Draft Glory

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                Hier soir, le Thunder d’OKC s’est payé le scalp des Lakers de Los Angeles. Tout un symbole pour l’équipe de l’Oklahoma qui commence à arriver plus que jamais à maturité et qui montrent qu’ils ne sont vraiment plus les mêmes que pendant les playoffs 2010, où ces mêmes Lakers les avait éliminé avec toutes les peines du monde, déjà. Certes, la bande à Kobe n’a plus le calibre d’un prétendant au titre, mais les jeunes loups d’OKC ont bien grandit eux aussi, c’est indéniable.

                Aujourd’hui sont vantés les mérites de Scott Brooks, et des dirigeants d’OKC. En plus d’être compétitive, l’équipe est jeune et possède encore une grosse marge de progression. Mais cela est-il si dur de réaliser un tel exploit ? Faut-il vraiment être un génie du management pour en arriver à construire une telle équipe ?

 

                Ils sont jeunes, ils sont forts, ils sont bons, ils dominent la ligue et ils pourraient bien le faire pendant quelques années. Le Thunder d’OKC s’est vraiment révélé au (très) grand jour cette saison. Après avoir effleuré seulement les Finales en Juin dernier pour manque de maturité, il faudra sans doute compter sur eux pour s’y rendre cette année, sur la dernière marche des playoffs.  Mais si OKC en est là à l’heure actuelle ce n’est sûrement pas le fruit du hasard. Kevin Durant et Russel Westbrook, pour ne citer qu’eux, font le bohneur des supporters, et figurent tout les deux dans le top 5 des scoreurs de la ligue à l’heure actuelle, une sacrée performance.

                Alors certes, aujourd’hui si l’effectif est aussi riche, c’est sans aucun doute grâce au boulot en coulisse des dirigeants, au niveau des trade comme des free agent. On ne rappellera pas le fameux trade de Kendrick Perkins, qui a amené un vrai pivot et la dernière pièce qu’il manquait à un 5 de départ presque parfait. On peut citer également la présence sur le banc de Nazr Mohamed, très solide back up de Perk’ comme il en existe peu en NBA, Eric Maynor, excellent meneur qui bien que blessé en ce moment, apporte une alternative tout à fait correcte à Russel Westbrook, dans un style moins flashy mais plus shooteur et qui met en place minutieusement les système que Brooks appelle. Thabo Sefolosha, le spécialiste défensif, qui fait du bien également. Ou même Deaquan Cook, le shooteur joker que le Thunder a récuperé à Miami lors de l’été 2010 pour la grande braderie du Heat en vue de récupérer les Three Amigos.

                Autant qu’ils sont, voilà des moves plus qu’intelligents et clairvoyants de la part des dirigeants d’OKC. Pourtant ce n’est pas sur ce genre de choix que s’est construit une grande partie du succès de l’ancienne franchise de Seattle. Kevin Durant, Russel Westbrook, James Harden, Serge Ibaka, ou même Nick Collison. Quatre des cinq joueurs du cinq de départ ont été draftés par la franchise elle-même. Et c’est à n’en pas douter la grande force du Thunder que d’avoir réussi un tel coup, posséder autant de jeunes bons joueurs. Parce qu’à la différence d’un Miami par exemple, on ne le réalise peut être pas assez mais tous sont tout frais ou presque dans la ligue. Durant, le plus ancien de ceux là n’a été drafté qu’en 2007, Westbrook qui arrive semble-t-il à maturité cette saison, en 2008. Quant à James Harden, drafté en 2009 il n’aura mis que deux saisons pour devenir le meilleur 6e homme de la ligue. De même pour Ibaka qui drafté en 2009 qui est dors et déjà considéré comme un des meilleurs défenseurs de la NBA, avec ses impressionnant 3.2 contres par match ( !), le plus haut total de la ligue entière.

 

Big three

Un Big Three made in OKC …

 
 

                Aujourd’hui, à n’en pas douter, la légitimité du Thunder et le mérite qu’ils tirent de toutes ces victoires est bien plus grand que ce que le Heat pourrait connaître. Car si il y a bien quelque chose qu’on reproche au Heat, ce n’est pas d’avoir trois super stars, mais bien d’avoir rassembler trois super star, et la différence est de taille. La preuve, personne n’ira contester le Big Three qui se met en place au Thunder avec l’émergence de Harden, parce que tout simplement ce sont trois choix de draft, et qu’on ne peut que les féliciter de les avoir fait grandir. Au contraire, le Heat à utilisé un cheat code en quelque sorte, et plutôt que de se taper une reconstruction de franchise avec des Michael Beasley, Mario Chalmers sur le devant de la scène, ils ont préféré prendre des produits déjà arrivés à maturité et c’est ce que le monde du basket leur reproche. Et pas seulement les contemporains, mais bien les anciens de la ligue également.

                Dwayne Wade, le seul autochtone en terre Floridienne parmi les Three Amigos, avait d’ailleurs répondu aux médias que personne dans la ligue n’avait gagné de titre tout seul et que les critiques étaient disproportionnés. Dans un sens, c’est vrai. C’est vrai, Michael a eu Scottie. C’est vrai Magic a eu Worthy et Jabbar. C’est vrai Larry a eu McHale et Parish. C’est vrai, Shaq a eu Kobe,  Duncan a eu Robinson, Parker et Ginobili. Et du coté des non Champions, on peut tout de même citer Payton – Kemp, Shaq avec Penny, Nick Anderson et D-Scott, Stockton – Malone – Hornacek …

                Quel est le point commun à tout ces joueurs qui ont fait de leur franchise des Championnes ou des Finalistes ? Quel est le point commun à tous ces joueurs qui ont rendu ces franchises compétitives pendant si longtemps. Vous l’aurez sans doute remarqué, ou non, mais tous furent draftés par la franchise qui les a rendu célèbre, à l’exception de Jabbar et Parish mais n’étaient pas les véritables stars de leur équipe. Tous ont été drafté et ont connu le succès dans la même franchise. Donc évidement que les critiques s’en prennent directement au Heat, aux yeux de tous et en particulier des anciens joueurs cet acte fut considéré comme indigne. Cela a détruit l’esprit de franchise, mais plus important encore cela a détruit et a déjà gâché le potentiel succès des floridiens. Si Miami devient champion, ce sera normal, banal presque, pas une belle histoire de dix ans parfois entre deux ou trois joueurs avant de connaître le succès.

Jordan et Pippen, partenaire puis superstar, pas l’inverse.

 

                Le Thunder, contrairement au Heat donc, semble perptuer une tradition de grande dynastie du passé, telle que celle des Bulls de Jordan par exemple. Mais ce concept semble bien abstrait en NBA de nos jours, et trop peu nombreuses sont les franchises à l’heure actuelle.

                On peut sans doute citer Minnesota qui batit autour de ses jeunes talents, Kevin Love, Ricky Rubio, Wesley Johnson. Detroit essaye de se reconstruire sur cette voie, en associant des Knight, Monroe, Jerebko, Stuckey, ect. Les débuts sont durs, et ce ne sont pas des équipes parmi les plus flamboyantes de la ligue, on peut le dire. Mais l’effort de reconstruction est fait, et les dirigeants ont bien compri que le succès et la reconstruction passera par donner de la confiance à des nouveaux joueurs, même si cela n’est pas rentable tout de suite. Memphis, qui a appliqué cette politique depuis un peu plus longtemps, connaît déjà un succès certain autour des Rudy Gay, Marc Gasol, Mike Conley ou OJ Mayo, pour ne citer qu’eux. Comme quoi, le travail intelligent, ça paye. Enfin, San Antonio prépare lentement mais sûrement l’avenir en s’appuyant sur la formation de tour de draft très talentueux comme Splitter, Leonard, Blair …

                Mais trop peu de franchises à l’heure actuelle misent à fond sur leur joueurs de la draft. Si la NCAA est parmi les sports favoris des américains, ce n’est pas que pour les cheerleders des différentes universités, c’est bien qu’il y a des talents certains dans cette ligue. Et pourtant une fois draftés certains connaissent les plus grandes peines du monde à trouver du temps de jeu et de la confiance. Dans le top 5 de la précédente draft, 3 d’entre eux ne jouaient pas régulièrment la saison dernière alors que leur équipe n’était pas extraordinaire à l’époque : Wes Johnson, souvent remplaçant dans le Minnesota, Derrick Favors aux Nets puis au Jazz, et enfin le plus que talentueux Evan Turner, cantonné sur le banc. Et on ne parlera pas de Derrick Williams, condamné à l’anonymat dans le Minnesota …

Pourtant 2e choix, Williams ne joue pas souvent à Minneapolis.

 

                Le but de la draft étant de réquilibrer les forces en présence dans la ligue, il est donc normal de se questionner quant on voit un lottery pick cirer le banc. Mais pire encore peut être, les rookies qui font un super début dans la ligue et qui sont ensuite barrés, stoppés dans leur progression par l’arrivée d’un joueur plus expérimenté. Deux noms me viennent de suite à l’esprit : Taj Gibson et Tyler Hansbrough.

                Le premier à tout simplement fait une superbe saison rookie en 2009-2010 et a été sélectionné dans la Rookie First Team 2010, alors qu’il y avait de sérieux candidats cette année là : Evans, Jennings, Collison, Curry, Blair, Flynn, DeRozan, Holiday, Casspi, Beaubois … Très bon défenseur, excellent attaquant, c’est un ailier fort très mobile et monté sur ressort, capable des plus impressionnants dunks, qui à un bon shoot, etc. Bref, le compère parfait pour former un trio avec Derrick Rose et Joakim Noah autour duquel construire une franchise déjà candidate aux playoffs deux années de suite. Mais, été 2010, Boozer débarque dans l’Illinois pour prendre le poste. Non seulement d’être assez agé, de ne pas avoir du tout le même niveau qu’à Utah et de ne pas se fondre dans le collectif, Boozer prend les minutes de Gibson même si il est mauvais, haut salaire oblige. Aujourd’hui, il n’empêche que Boozer est une grande partie du succès des Bulls, mais d’une part qui dit que ça n’aurait pas été pareil avec Gibson, et d’autres part le succès avec Boozer sera plus éphémère qu’avec un Gibson qui peut s’inscrire dans la durée.

                Le second, Tyler Hansbrough, après une saison rookie décevante, se révélait l’an dernier et confirmait en playoffs contre les Bulls. Seulement, David West débarque, et on se retrouve dans le même cas de figure que pour Gibson, alors qu’Indiana n’avait pas besoin d’un 4, West est tout de même embauché, et Hansbrough ramasse les miettes.

 

                Parier sur un rookie a toujours été difficile, et d’autant plus de nos jours avec des médias omniprésents, des journalistes oppressants et une pression sur les épaules des jeunes joueurs toujours plus grande. Mais quand on voit l’exemple d’OKC, qui a parfaitement su tirer profit chacun de ses top pick de draft pour en faire tous des All Star ou presque, on se dit que peut être le jeu en vaut la chandelle, non ?

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11 réflexions sur “Draft Glory

  • Lytwen

    Tout à fait d'accord!

  • tonio5635

    Très très bon article, très bien écrit!!

  • Dim

    J'ai eu plaisir à lire cette article, je suis d'accord sur le fond, par contre certaines analyses me paraisse un peu naïve… Si Le Thunder a gardé ses rookies c'est peu être qu'au départ ils n'ont pas vraiment le choix, pas l'argent, manque d’attractivité pour recruter une superstar, non? (à l'heure actuelle qu'elle superstar veux aller jouer à Minnesota? qui pourtant est une équipe d'avenir!)

    Et puis pour pouvoir construire une équipe avec de trés bon rookie il faut à la base être trés bas dans le classement pour avoir des top picks (durant 2éme, Westbrook 4éme, Harden 3éme!!) Ce qui n'est jamais le cas des grosses franchises cités ci-dessous qui se ramasse toujours les miettes…

    De plus les Franchises comme NewYork, Los Angeles, Boston, Miami ont besoin de résultats tout de suite! Allez dire aux supporters que la franchise mise tout sur l'avenir, et par conséquent ne participera sans doute pas aux PO pendant quelques année… Impossible!

    J'ai un peu de mal à comprendre à quel point on désapprouve le trio du Heat, Depuis toujours des superstars ont changés de franchises afin de glaner un titre! C'est pas nouveau..

    Mais coméme je vous rejoints sur le fait que c'est fantastique de construire une équipe grâce à la draft et de ne pas rapporter des pièces majeur à l'aide de transfert..

  • Lytwen

    Depuis toujours des superstars ont changés de franchises afin de glaner un titre? ça ne se fait que depuis le big three Allen-Pierce-Garnett

  • Dim

    C'est vrai que depuis le big three de boston c'est à la mode en NBA mais avant ça il y en a eu : Clyde Drexler, Charles Barkley, Shaq O'neal, karl malone et gary payton, et j'en passe…

  • Weneslas

    Merci de cette critique, c'est très instructif pour moi.

    Premièrement, oui le Thunder a été obligé de garder ses rookies parce qu'ils étaient obligés mais je peut te citer bon nombre d'équipe qui comme OKC furent dans le besoin, avait eu des top picks de draft et ne s'en servait pas. Et puis il faut assi reconnaitre que la génération de rookie de OKC était assez exceptionnelle, je ne pense pas qu'on trouve des Durant ou Westbrook a chaque coin de rue, je te le concède.

    Certes pour des top picks il faut ne pas avoir été bon, mais regarde Miami, en 2008 ils obtiennent le 2e choix et selectionne Beasley, ya pire quand même.

    Je conçois que pour des grosses franchise ait besoin de résultat, mais premièrement des franchises comme Boston et NY ont longtemps ni connu de succès ni misé sur la jeunesse non plus. Et quand Boston l'a fait, ils ont été compétitif de 2008 à 2011, et maintenant va falloir encore patienter pour retrouver des résultats. Donc je conçois bien évidement l'attente des fans, mais si le GM sait où il va et ce qu'il fait, il devrait pouvoir affirmer à ses fans ce qui se passe et pourquoi, et ne pas craquer à la pression.

    La différence avec avant c'est que rare étaient les stars qui changeaient en plein milieu de carrière. On peut citer Jabbar peut être mais pour les autres ça reste plus dans le profil de Boston, unrassemblement de fin de carrière. Et si il y a une émulation autour du Heat c'est parce qu'en plus de le faire à 3 superstars, ce soit 3 des 5 meilleures stars de la ligue. Donc aux yeux du public, c'est TROP d'un coup.

  • Weneslas

    Non, il y en a eu d'autres, Drexler à Houston en 1995 par exemple, mais ils l'ont fait plus tard, leur carrière et leur heures de gloires étaient déjà derrières eux.

  • NxtAce

    Franchement Chapeau !!! L'article est juste sensas' ça fait du bien un vrai bon article !!

  • Weneslas

    Drexler, Payton et Malone ce fut en fin de carrière c'est différent.

    Et Barkley et Shaq, c'était pas un rassemblement de stars, ils sont allé à Phoenix et LA respectivement pour être le franchise player la bas.

  • Dim

    ui en effet j'ai failli également dire que certaines équipes au lieu de garder leur jeunes joueurs préféres les échanger contre des joueurs moyens en fin de carriére(washington, golden state, etc etc), mais je savais bien que tu allais me le souffler ;) Et justement c'est là où je tire mon Chapeau au Thunder!

    Ba Jabbar c'est un peu particulier puisqu'il avait déjà gagné un titre avec les bucks avant de partir aux lakers qui était à l'époque avec Boston "The place to be"!

    Charles Barkley et Clyde Drexler n'etait pas en fin de carriére, bien au contraire, il était dans la fleur de l'age!

    Sauf que LeBron a bien compris qu'a Cleveland il aurait une carriére à la Charles Barkley, il a su en tirer expérience, Certains disent qu'il a choisi la facilité, d'autres qu'il est ambitieux, et ne se contente pas d'un titre en fin de carrière…

  • Weneslas

    Barkley c'est vrai, il est MVP dès qu'il arrive. Mais Drexler c'était plus le foudre de guerre qui avait mené Portland deux fois en finale en 90 et 92. Il était un peu rouillé, 10 ans en NBA ça commençait à faire.

    Mais je t'accorde que sur un plan médiatique ça ressemblait beaucoup à un rassemblement de star.

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