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Bon sang ne saurait mentir

glen rice heat 1994

Je n’ai jamais été un shooter. Bon dribleur, honnête passeur doté d’une vision du jeu correcte, j’adorais me friter au rebond avec les big guys dans la peinture. Mais le problème c’est que je n’ai jamais fait plus d’1,65m. Mes lacunes au shoot devenaient donc d’autant plus problématiques que tout le monde n’a pas le tear-drop de TP pour jouer en pénétration. Ce n’était pas faute d’essayer mais ça faisait tellement de « clang » quand je shootais que j’ai eu peur que les tambours du Bronx m’intentent un procès pour concurrence déloyale. Une vraie entreprise de maçonnerie.

Mais tout cela remonte à vingt ans. Même si aujourd’hui j’enquille les bières comme Vin Baker (un prénom prédestiné celui-là), je conserve une réelle admiration pour les pure shooters, les types qui comme Drazen Petrovic disaient « je shoote donc je score ». Moi c’était plutôt « je shoote et donc je vais faire un sprint de 200 mètres pour chercher le ballon parce qu’évidemment y a eu air-ball… » Enfin bon passons.

Parmi les sharp-shooters que j’adorais, y avait Glen Rice. Il avait tout pour lui et était vraiment un serial three-pointer. D’ailleurs y a plein de détails dans sa biographie qui ne trompent pas. D’abord il est natif de Flint, Michigan. Oui le bled de Michael Moore, qui lui aussi s’intéresse à des serial shooters mais beaucoup plus tragiques ceux-là puisqu’il s’agit de ceux de Bowling for Columbine. Bon d’accord, on ne peut pas comparer un tel drame avec la carrière d’un gars plusieurs fois all-star, champion NBA et NCAA avec Michigan (lui n’a pas demandé un temps-mort au dernier moment comme C-Webb quelques années plus tard), vainqueur du concours de 3 points en 1995 … Ca frise carrément le mauvais gout. Il n’empêche qu’il y a quelque chose de bien pathétique dans la carrière de Glen Rice.

Y a quelques mois, on apprenait que le Glen (Rice, pas Medeiros) était un sacré tireur et qu’il avait à son palmarès une ancienne gouverneure de l’Alaska, égérie d’une certaine droite américaine, elle-même sacrée shooteuse puisque réputée pour dézinguer des ours ou des élans à coups de 22 long-rifles sur la banquise ; vous l’avez reconnue : Sarah Palin. Du coup tout le monde chambre. Sir Charles himself décide de faire du Glen son idole car Sarah est – je cite – « bonne ». Certains sites branchés 90’s ressortent le poster des Costacos Brothers ou le Glen apparait magnifique avec son maillot du Heat sur un fond de palmier avec un soleil couchant rougeoyant que n’aurait pas renié Larry Flint (un autre amateur de Sarah d’ailleurs), le tout avec la mention « Great balls on fire » dessus… et je suis pas certain qu’il s’agisse d’un hommage à Johnny Cash.

Glen rice Jr georgia Tech

On en était resté là-dessus quand, tout-à-coup, qu’est-ce qu’on apprend ? Que Glen Rice à un fils qui apparemment sait aussi jouer de la gâchette puisqu’il est le meilleur rebondeur et scorer de Georgia Tech, une bonne petite fac qui a déjà sorti des pointures du calibre de Kenny Anderson du temps de papa. Mais patatras !, quand on vous dit y a quelque chose de tragique dans la vie des Glen Rice… Alors que march madness bat son plein, Glen Rice junior (c’est son blaze…) nous fait une Tony Vairelles et vient d’être suspendu par son coach pour avoir été impliqué dans une fusillade à la sortie d’une discothèque d’Atlanta… Bon sang ne saurait mentir ?

Japhy Rider

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Une réflexion sur “Bon sang ne saurait mentir

  • apsb_14

    Excellent l'article !!! comme quoi de père en fils on reste un bon "shooteur" ^^

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