Vintage

Souvenirs : Le jour où Sundiata Gaines s’est fait un nom

Si la Linsanity a marqué de la plus belle empreinte la NBA la saison passée, il faut savoir que dans ces dernières années, l’ascension fulgurante de Jeremy Lin n’est pas la seule belle histoire. Celle de Sundiata Gaines a son charme elle aussi.

C’est l’histoire d’un jeune joueur de basket  à qui le destin va sourire de la plus belle des manières. A la sortie de la fac de Georgie, Sundiata Gaines se présente à l’édition 2008 de la draft avec l’espoir d’avoir sa chance en NBA. Sans succès. Non drafté, il ira pourtant briller en DLeague, à Idaho, avec des stats tout à fait correctes : 23.9 pts, 4.7 rbds et 6.9 pds par match.

Une jolie productivité qui lui vaudra, avec un petit coup de pouce du destin, de taper dans l’oeil d’une équipe NBA : les Utah Jazz. A l’époque, le Jazz c’est l’équipe de Deron Williamset Carlos Boozer, mais pas que : CJ Miles sur l’aile, Wes Matthews le rookie non drafté lui aussi et qui pourtant s’est imposé comme l’arrière titulaire du Jazz, Ronnie Brewer, Ronnie Price, Kyle Korver, ou Memhet Okur. Et le Jazz est à la recherche d’un autre meneur sur le banc, après avoir tradé Eric Maynor à OKC. Pour Gaines, c’est le rêve qui se réalise en ce 6 Janvier 2010, mais il sait que rien n’est fait encore et qu’il sera là pour jouer une minute ou deux en fin de match si besoin est.

Star à Idaho, Gaine va enfin avoir sa chance dans la cour des grands.

Pourtant, le destin lui sourit encore, et Gaines aura même du temps de jeu dès son premier match avec le Jazz, le temps de délivrer sa première passe décisive et de scorer son premier panier, contre les Grizzlies. A ce moment là, Gaines est déjà plus que comblé d’avoir eu la chance de réaliser tout cela. Mais c’était sans compter sur le destin qui, s’acharnant, allait lui donner un ultime coup de pouce, et sans doute le plus beau de tous. En ce 14 Janvier 2010, soit quelques jours à peine après que Gaines ait quitté la DLeague, le Jazz reçoit Cleveland. Ce Cleveland là, c’est le véritable ogre de la NBA, celui de Lebron James, de Mo Williams et Anthony Parker dans le backcourt, de JJ Hickson, Ilgauskas et Varejao dans la raquette. Un Cleveland inarretable qui fait figure de grand favori pour le titre. Et c’est en toute logique que les Cavs ont la main mise sur ce match, avec un énorme Lebron James (encore). Sans compter que le Jazz voit Deron Williams sortir sur blessure … Et voilà donc qu’un certain Sundiata Gaines foule le parquet de Salt Lake City pour essayer d’apporter ce qu’il peut. Il tiendra bien son rôle, participant activement et permettant au Jazz de rester au contact. Lebron est chaud bouillant, mais Utah est devant 85-83 à 1 minute de la fin. Mais tout restait à faire.

Lebron manque son lancer franc, mais la balle lui revient dans les mains et il n’a plus qu’à faire un petit pas en arrière pour prendre un shoot longue distance et redonner l’avantage à Cleveland, 86-85, avant de récidiver avec 40 secondes au compteur en plantant un énorme tir primé sur la tête d’un Wes Matthews qui tente tant bien que mal de le freiner , 89-85. Le Jazz s’accroche et recolle à 94-92 à 15 secondes de la fin, et c’est Anthony Parker qui se présente sur la ligne des lancers francs. Et lui, le spécialiste du genre, n’en rentrera qu’un sur deux. Salt Lake City se plait à croire à un miracle, d’autant plus lorsque Kyle Korver balance ce shoot Ave Maria par derrière la planche pour ramener le Jazz à 95-94. Ilgauskas subit une faute, et lui aussi ne pourra faire mieux que un sur deux aux lancers …

Avec 5 secondes à jouer et deux points de retard, Jerry Sloan tente le tout pour le tout et envoie son escouade « tir à trois points » sur le parquet : Korver, Okur, Price, Miles et … Sundiata Gaines ! Korver hérite de la balle, mais les Cavs connaissent ses capacité et l’empêche de faire quoi que ce soit. Price reçoit alors la balle, tente vainement un dribble, et ,dos au panier et desepéré, file la gonfle à Gaines qui sans réflechir arme et déclenche son shoot. Le buzzer retentit, la balle est toujours en l’air et descend lentement vers le panier avant de transperser le cerlce. Splash. Nothing but net. Jazz 97-96 Cavs.

L’apogée d’une beautiful story comme les aiment tant les Américains

L’apothéose d’une histoire déjà fantastique et qui est à présent on ne peut plus belle. It could not have been written any better peut on lire dès le lendemain. Et c’était vrai. Comme dira le commentateur local quelques secondes après son buzzer beater : « Sundiata Gaines, welcome in the NBA ! ». De ce fait et par le talent qu’il à montré, Gaines gagne le droit de rester avec le Jazz pour le reste de la saison. Mais après le sweep infligé par les Lakers en demi Finales de Conf’ 2010, Utah décide de s’en séparer. Gaines fera une pige pour les Wolves, puis à Toronto, avant de signer un contrat NBA, son premier chez les Nets au milieu de l’exercice 2010-2011. Des Nets avec qui il restera la saison suivante, occupant parfois même une position de titulaire. Aujourd’hui, Gaines fait partit du roster des Pacers, et plus de deux ans après son exploit, essaye de regagner toujours plus de temps de jeu dans la grande ligue.

Et le pire qu’on puisse lui souhaiter, c’est qu’il nous refasse rêver une nouvelle fois …

Utah Jazz 97 – 96 Cleveland Cavaliers (recap)

The Sundiata Gaines Story

A finish to remember (magnifique mix sur ce match)

Envie de vivre la NBA au plus près, partez vivre une expérience inoubliable avec notre agence de voyages Trip Double. C'est par ici !

2 réflexions sur “Souvenirs : Le jour où Sundiata Gaines s’est fait un nom

  • maxmax

    -NBA : WHERE AMAZING HAPPENS –

  • Tay

    J'en ai des frissons !

Laisser un commentaire