Inside NBA

Inside NBA : Retour sur le NBA Chritsmas Day

Afin de ne rien manquer de la semaine en NBA, Basket-infos vous propose un débrief complet par notre consultant NBA, Frédéric SCHWEICKERT, journaliste à l’Equipe (que vous pouvez retrouver chaque dimanche à 18h30 dans « NBA Sunday », sur la toute nouvelle chaîne de la TNT, l’Equipe 21). A travers cette toute nouvelle rubrique, il nous apportera donc chaque vendredi son analyse de spécialiste et abordera différents sujets qui feront probablement débat.

Un peu comme pour le Boxing Day en Angleterre pour le foot, le Christmas Day de la NBA nous propose chaque année des affiches dantesques. Et cette année, les affiches ont tenu leurs promesses. D’ailleurs, je vais me servir de cette belle soirée pour cette nouvelle chronique, car les enseignements arrivaient de toute part.

SHOW TIME A LOB CITY

On commence avec la surprise de ce début de saison : les Clippers. 14e victoire de suite ! Qui a dit qu’on ne pouvait pas faire le spectacle et remporter des matchs ?? Parce que là? les arceaux chauffent et les victoires s’enchaînent  Et quand vous avez le grand Magic Johnson qui dit que ce sont les Clippers qui ont hérité du showtime, ça a dû faire mal aux oreilles de certains. Et pourtant, c’est bien vrai : à Noël,  les Clippers sont au sommet de la conférence Ouest. Pour leur match face à Denver, la différence s’est surtout faite grâce au banc : 42 points pour le duo Crawford/Barnes ! Que demander de plus ? Un Lamar Odom plus présent ? 6 points et 10 rebonds pour l’ancien meilleur 6e homme de la Ligue…Plus de constance dans les tirs de loin ? presque 50 %, dont un 11/25 derrière la ligne à 3 pts, c’est pas mal non ? Si le duo Griffin/Paul continue de bien s’entendre, cette équipe forte de son expérience de l’an passé va commencer à devenir injouable. Et si ça continue comme ça, on pourrait avoir un Clippers/Lakers au premier tour des playoffs. Je n’ose imaginer le scénario…

 LES LAKERS RETROUVENT LE GOUT DE LA VICTOIRE
Les Lakers justement qui sont en train de se refaire la cerise avec une 5e victoire de rang face à une bonne équipe de New York. Les deux tops scoreurs de la ligue ont fait le taf : 34 points pour Bryant et Melo La différence, c’est le retour de Steve Nash. Balle en main, le meneur canadien est un vrai créateur d’espace. Du coup, Kobe n’est plus obligé de tout faire, même s’il en fait encore beaucoup (trop ?). Surtout, n’oublions pas que Nash et un ancien double MVP de la Ligue, et ça, Kobe le respectd. Du coup, même si l’un des meilleurs passeurs de l’histoire décide de ne pas servir le Black Mamba, ce dernier ne va pas piquer sa crise et il va accepter, sans broncher (enfin, peut être pas trop quand même…). Pour s’attarder un peu sur le cas du canadien, c’est un vrai atout supplémentaire pour les Lakers. Ok, il ne sait pas défendre. J’entends aussi ceux qui disent que quand il est mis sous pression par un défenseur athlétique, il peut perdre ses moyens. Excusez-moi, mais putain, ce mec là est un magicien ! Il vous transforme n’importe quelle attaque, même la plus pourrie, en une machine de guerre. Regardez Dallas et Phoenix. Les matchs avec et sans Nash n’ont rien à voir. Il va également enlever de la pression sur le pauvre Morris qui doit avoir les oreilles qui saignent à force d’entendre Kobe lui gueuler dessus…Autre motif de satisfaction pour Mike d’Antoni : le duo d’intérieur Gasol-Howard a été plutôt prolifique avec quelques connections de toute beauté. Depuis quelques semaines, on entend que les deux hommes ne peuvent pas jouer ensemble, et que Gasol est déjà en train de faire ses valises et aurait contacté Ricky Rubio pour qu’il l’aide à trouver une belle baraque dans le Minnesota. Et bien dans ce match de Noël, les deux hommes ont montré qu’ils pouvaient être très complémentaires. Alors certes, D-12 n’a pas sorti un match à 30 points, mais s’il accepte de baisser ses stats et de partager la raquette avec Gasol (ce qu’il n’a jamais eu à faire à Orlando), les deux hommes pourraient devenir le meilleur duo d’intérieurs de la ligue (30.1 pts, 20.5 rebs et 3.8 blks à eux deux). Et à côté de Kobe, le titre leur tendrait les bras. L’embellie était belle, mais de courte durée…Denver a eu raison des espoirs californiens, et ce malgré les 40 points en 40 minutes de KB24. Cette saison ne sera décidément pas un long fleuve tranquille pour les Anges jaunes et pourpres.
LE HEAT PLUS FORT QUE LE THUNDER ?

Cette nuit de Noël avait également un avant gout de playoffs. Voire de Finales NBA. Vous me direz, avec un remake de celle de 2012…Et ce match entre OKC et Miami a peut être été le plus beau de la soirée. En plus du suspense, on a senti une petite dose de rivalité, juste ce qu’il faut pour épicer un match, une rivalité qui commence déjà à rappeler les grandes heures des Lakers/Celtics ou des Knicks/Heat…Un match d’hommes quoi ! Ce n’était pas du « No blood, no fault » mais on en n’était pas loin. Un match de playoffs, entre deux équipes qui aimeraient bien se retrouver en juillet prochain pour un acte 2. Et même si parfois le match s’est transformé en guérilla  les artistes étaient de sortie : Kevin Durant et Lebron James ont tous les deux répondu présent (d’ailleurs au passage : King James, en décembre, c’est 26.1 pts, 8 rebs, 7.3 passes décisives avec en prime 56% de réussite aux tirs ! Du jamais vu depuis Chamberlain en 1968…Respect !).

Alors attention, cela ne veut pas dire que le Heat va dominer OKC cette saison, loin de là. Ce n’est qu’un match de saison régulière, A Miami, et le score a longtemps été serré. Miami depuis la formation de son Big 3 et le Thunder depuis la saison dernière sont des équipes dont les résultats en saison importent peu. Tout commence au mois d’avril, au moment des playoffs, un peu comme San Antonio, les Lakers ou Boston. Alors oui, peut-être que dans cette victoire Miami a pris un ascendant psychologique, avec un D-Wade qui semble retrouver son vrai niveau de jeu depuis quelques matchs, mais ce duel ne semble pas avoir dit son dernier mot. Perso, les retrouver tous les deux en Finals en juin prochain, j’en salive d’avance…
MALAISE A BROOKLYN
A New York, il semblerait que le mot « patience » n’existe plus. En tout cas, il n’y a pas de traduction en russe, ou elle n’est pas parvenu dans le quartier de Brooklyn. Après un début de saison canon (11-4), Avery Johnson, meilleur coach de l’année en 2006 tout de même, a été éjecté du poste d’entraîneur des Nets après un mois de décembre catastrophique (3-10). Il faut dire que ces derniers temps, B-Nets ne ressemblaient en rien à une équipe qui voulait prendre le contrôle de la Big apple. Deron Williams a ouvertement critiqué les choix du coach et ne fait pas les efforts suffisant en défense (laisser Rajon Rondo être le meilleur marqueur des C’s, tout de même…), Johnson est sur les rotules et a du mal à gérer ce statut de leader d’équipe qui lui été promis en début de saison, le jeu offensif intérieur est inexistant car on a beau dire, Brook Lopez n’est pas un pivot dominant. Et que dire du banc, qui n’est que trop peu utilisé et du coup les leaders commencent à tirer la langue. Bref, le mal est profond chez les Nets. Et le calendrier à venir n’est pas forcément tendre, car même s’il y a des matchs contre des équipes faibles (Cleveland, Washington), il va y avoir deux déplacements périlleux à l’ouest (San antonio et Oklahoma). Jay-Z a du mouron à se faire, car il ne faudrait pas perdre la côte de popularité qui était grandissante en début de saison, et quand on sait que la grande partie du marketing repose sur la rivalité entre Nets et Knicks, Melo et Cie peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Juste, avant de passer au match suivant, un mot des C’s justement…On sent bien que Ray Allen était plus qu’un simple shooteur dans cette équipe, et je pense que les rumeurs de transferts concernant également Paul Pierce on dû peser sur le moral des troupes. Mais on les retrouvera en PO et gare à ceux qui les prendront de haut. Et Big Up à Jeff Green, qui tourne à plus de 9 points en 22 minutes…
L’IMPRÉVISIBLE NATE ROBINSON
Dernier match de cette soirée de Noêl. Bon là, je vous avoue qu’entre le foie gras, le champ’ et la dinde, j’ai eu du mal à garder les yeux en face des trous pour cette rencontre, car il n’y a pas eu de suspense. Le pauvre Tommy doit compter les jours avant le retour de sa bouée de sauvetage. Parce que même si les Bulls ne sont pas dans un état aussi catastrophique que Brooklyn, les résultats ne sont pas reluisant et la seule absence de rose ne fait pas tout. Certes la défense, 2e de la NBA est toujours en place…Mais avec seulement la 26e attaque, qu’est ce que vous pouvez espérer de plus. Pourtant, Noah fait le taff (on en parlait la semaine dernière). Mais dans la raquette il est censé être secondé par…Par ? Carlos qui ??? Boozer !!!! Ah oui c’est vrai, l’un des plus grands escrocs cette saison. 13.7 pts, 9.3 rebs à moins de 47% de réussite aux tirs. Affligeant pour un intérieur ! Nate Robinson ? L’un des hommes les plus imprévisibles de la ligue. Il peut tout cartonner comme c’était le cas à Golden State ou Boston et puis devenir un vrai fantôme comme à OKC. Bref, pas de quoi en faire un leader sûr pour une équipe qui tente de limiter les dégâts ..enfin, quand une équipe vie et meurt avec les shoots de loin de Marco Belinelli, tout est dit…Courage Tom, il parait que Rose est sur le retour…ou pas !
EN BREF
Voilà. Je rajouterai quelques infos en plus qui m’ont marqué cette semaine en dehors de ce Christmas Day : DeMarcus Cousins qui ne fait pas le déplacement à Portland. Il semblerait que le divorce soit consommé entre le pivot-superstar-melon et les Kings. J’ai entendu dire que des franchises seraient prêtes à le récupérer…Réfléchissez bien les gars, parce que là c’est pas un pari que vous faites, c’est limite un « ALL-IN » ! Pendant ce temps, Derek Fisher a le mal du pays. Du coup, il s’est mis d’accord avec Dallas pour se faire couper. Les Mavs, franchement, ils sont ridicules ! Ils comptaient vraiment sur lui pour relancer l’équipe. Enfin, Dirk est de retour, mais vu son état à la fin du match contre San Antnoio, il va falloir du temps avant qu’il ne redevienne clutch. Et au passage, pour revenir à ce cher Derek, il semblerait qu’il ait encore envie de jouer…mais en Californie ! Désolé pour les clubs de Pro A qui voulaient déjà récupérer son tel…Et pour finir, j’aime les rivalités qui durent…et celle entre Isiah Thomas et Jordan reste l’une des plus belles. L’ancien Bad Boy de Detroit a dégoupillé cette semaine en déclarant que Lebron James était un meilleur manieur de ballon que Magic et Jordan (et bien oui, les deux sont potes, donc pourquoi pas faire une pierre-deux coups ?). Qu’est ce que j’aurais aimé être une souris pour voir ce qu’il se passait dans les vestiaires des All Star Games quand ces trois là étaient sur les parquets. Ça ne devait pas être triste…

 

Frédéric SCHWEICKERT

Propos recueillis par Patrick Parizot, pour Basket-infos

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Une réflexion sur “Inside NBA : Retour sur le NBA Chritsmas Day

  • Basket Infos

    Merci pour cette nouvelle chronique!
    Un petit truc où je ne suis pas trop d'accord, je trouve que le bilan des Bulls n'est pas si mauvais que cela, ils sont 4-5ème à l'est alors qu'il leur manque leur meilleur joueur. Pas sûr que que lorsqu'on enlève le meilleur joueur de chaque équipe NBA ils obtiennent de tels résultats. Ils ont dû mal en attaque mais qui n'en aurait pas sans son meneur et meilleur scoreur. Je trouve que c'est plutôt encourageant pour eux lorsque D-Rose fera son retour.
    Pour les Clippers ils paraissent avoir très peu de faiblesses (le poste de pivot peut-être). Lorsqu'ils sont en confiance ils sont difficiles à jouer mais ce n'est pas les playoffs et j'ai l'impression que si ils perdent ne serait-ce qu'un peu de cette euphorie ils sont bien moins dangereux. Mais si ils arrivent à garder un rythme même un peu inférieur toute la saison ça pourrait faire mal.

  • Spreedog

    Certes Chicago est peut-être 4(5e à l'Est, mais quand on regarde jouer cette équipe, on peut remarquer un manque de constance. Et puis, il faut dire que l'attaque des Bulls manquent de clairvoyance malgré une excellente défense. Et ce n'est pas Robinson en meneur qui va améliorer les choses. Le retour de D-Rose ne fera que du bien aux Bulls en manque de véritable scoreur.

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