Inside NBA : Lebron James, encore lui
Afin de ne rien manquer de la semaine en NBA,Basket-infos vous propose un débrief complet par notre consultant NBA, Frédéric SCHWEICKERT, journaliste à l’Equipe (que vous pouvez retrouver chaque dimanche à 18h30 dans « NBA Sunday », sur la toute nouvelle chaîne de la TNT, l’Equipe 21). A travers cette toute nouvelle rubrique, il nous apporte donc chaque vendredi son analyse de spécialiste et abordera différents sujets qui feront probablement débat.
LEBRON JAMES, ENCORE LUI…
King James est un joueur pressé 28 ans, 17 jours, et déjà 20 000 points au compteur (et au passage plus de 5000 passes, le 13e joueur de l’histoire à +20 000 et +5000…). Record de précocité pour celui qui depuis années efface ses prédécesseurs dans les concours de vitesse. Là, la situation est d’autant plus forte qu’il a devancé un certain Kobe Bryant, qu’il a affronté jeudi soir. Alors que dire de plus que les éternels « James est un joueur exceptionnel… », « James entre un peu plus dans la légende… »,….toutes ces phrases là deviennent récurrentes concernant l’ailier de Miami. Difficile de le classer. Est-il plus fort que Michael Jordan ? Son égal ? MJ restera « his airness » quoi qu’il arrive, je suis d’accord avec ceux qui commenceraient à faire les gros yeux et à descendre en bas de cette page pour écrire un commentaire m’expliquant par A + B que le numéro 23 des Bulls est le meilleur (ne serait-ce que par son nombre de titres). On a le sentiment que Lebron James finalement est inclassable. L’héritage laissé par les anciens est lourd à porter, et lui commence à prendre une place de plus en plus importante dans les livres d’histoire, ne laissant que des miettes à ceux de sa génération.
Maintenant, que reste-t-il pour exciter ce joueur ? Oui il a encore d’autres records à faire tomber. Oui il a encore des barres mythiques à franchir. Il y pense à tout cela bien entendu. Mais certains (peut-être des fous !?) semblent avoir trouver un autre défi pour Le « Chosen One » de l’Ohio : revenir sous les couleurs de Cleveland pour permettre aux Cavs de remporter enfin un titre. Quoi ???? Ok il a des attaches dans cette région, endroit où il a grandi et fait ses études. Etat qui l’a révélé et qui l’a mis sous les projecteurs. Mais vu la manière dont les habitants ont réagi après son départ, est ce que vous pensez vraiment qu’il a envie de ramener un titre à cette ville ? Soyons sérieux…S’il a toujours une pensée pour Cleveland, son avenir maintenant se dessine ailleurs, Miami ou dans une autre équipe. Et puis, même si « The chosen One » est devenu « The Legend », pas dit qu’il pourra aller chercher un titre tout seul, sans l’aide de ses potes à la compote Wade et Bosh..
LE POKER MENTEUR DES KINGS…
En NBA, il y a des choses qui nous dépassent. Vraiment. Tout simplement car la philosophie des différents acteurs qui la compose n’est pas la même que la notre, dans le championnat de France. L’une des clés pour tenter de comprendre les tenants et les aboutissants, c’est que dans la ligue nord-américaine, les équipes ne sont pas des clubs, formés en associations, mais des franchises, et se dirigent donc comme n’importe quelle entreprise. Du coup, les présidents sont des patrons, les coachs et les joueurs ne sont que de simples employés. On comprend un peu mieux la logique des frères Maloof qui tentent de se débarrasser des Kings de Sacramento, tout en voulant garder un pied dans le basket car quoi qu’on en dise, les deux richissimes zigotos sont des fans de ce sport. Alors c’est vrai que vu d’outre-atlantique, le scénario n’est pas beau : Anaheim, puis Seattle, puis Seattle mais en gardant des pouvoirs de décision. La NBA qui s’en mêle…Bref ! L’histoire est loin d’être terminée, mais dans tous les cas, il va y avoir de la casse. Seattle, qui espère tant retrouver une franchise après le départ des Sonics, qui a les infrastructures pour et qui permettrait à la NBA d’avoir de nouveau une présence dans le Nord-Ouest du pays. Quel déception ce serait si les Kings ne viennent pas…Sacramento, qui a bien compris que le maintien de sa franchise dans la ville n’est plus qu’un doux rêve désormais, va avoir à supporter les centaines de personnes qui travaillent dans cette salle qui a tant vibré par le passé et qui vont se retrouver sur le trottoir. Il est clair que ce n’est pas le plus beau spectacle que propose la NBA, mais ça fait partie des règles du jeu…
LA NBA A LA COTE EN EUROPE…
Ah que ça nous parait loin le McDonald Championnship ! Jordan sur le plateau de « Nulle Par Ailleurs », qui fait autant le show que sur le parquet de Bercy, face au Paris Basket Racing et à l’Olympiakos. L’époque où les frenchies n’avaient pas trop la côte en NBA mais où le basket français était attrayant et proposait un spectacle qui nous rend nostalgique aujourd’hui et que certains n’ont pas connu. Et quand on voit le match entre Detroit et New York à Londres, on peut se dire que la NBA à travers le monde a vraiment encore de belles années devant elle. Ce qui a changé surtout, c’est que le grand David Stern a compris que pour fidéliser et pour remplir les salles, il ne devait pas se contenter d’envoyer des équipes de secondes zone. Là ok il y a Detroit, certes ancien champion mais qu’une équipe du Pana ou du Real Madrid pourrait battre sans soucis, mais il y a surtout New York, avec toutes ses stars. Et le résultat est là : large victoire des Knicks et une salle totalement à leur cause (alors que les Pistons étaient censés être à domicile !!). On se souvient que pour leur venue à Paris, le POPB avait fait trembler les tribunes. Là ce fut également le cas. Vivement pourquoi pas un Lakers-Miami ou un Oklahoma City-San Antonio à Paris…
DU CLASSIQUE POUR LE ASG
On a déjà eu l’occasion d’en parler dans cette chronique, et la tendance s’est confirmée. Oui, les gens veulent des nouvelles têtes en NBA, mais quand il s’agit du All-Star Game, plus aucune surprise, on reste sur les valeurs sûres qui vont une nouvelle fois offrir un magnifique spectacle dans l’enceinte de Houston en février prochain. A l’East, Miami et Boston sont les grands gagnants…James-Wade-Rondo-Garnett (malgré son age avancé, respect !) et Carmelo Anthony qui complète le tableau. A l’Ouest, Kobe Bryant, en tête des votes et qui réalise le record de 15 All-star Game en tant que titulaire sera entouré de D-Howard, Griffin, Paul et Durant. Maintenant, place aux coachs qui vont avoir un rôle important : déterminer les remplaçants. Ce sera pour le 24 janvier. Et nos français vont suivre de près les tractations : Nico Batum aura-t-il sa place à l’aile, alors que Tony Parker semble une nouvelle fois indiscutable comme Back up de Paul ? Noah sera-il le premier frenchy à représenter la conférence East ? On devrait au moins en avoir deux (Parker et Noah). Reste à savoir si les exploits de Batman ont suffisamment marqué les esprits.
CE QUI M’A MARQUE CETTE SEMAINE
Les grandes stars de la ligue n’hésitent pas de faire de l’auto-dérision, avec Kevin Durant (qui au passage pour certains pourrait devenir le meilleur marqueur de l’histoire de la NBA s’il garde le même rythme qu’il suit actuellement) qui poste une photo du texto de sa mère qui lui tape sur les doigts à cause d’abus de jurons. Extrêmement drôle…Tony Parker qui pour renforcer son équipe de l’ASVEL a proposé à Michael Finley de rejoindre Villeurbanne. Là aussi on a presque un petit rictus…Enfin, les Lakers gagnent en 2013 !! Comme quoi, tout arrive. Bon ils se sont faits remettre en place par le Heat et Pau Gasol recommence à râler de sa situation de remplaçant, mais il faut regarder le bon côté : Les Lakers ont gagné et ça, c’est fort !…On a un nouveau (enfin presque) français en NBA. Gelabale s’est engagé à Minnesota. Espérons qu’il aura du temps de jeu, surtout dans l’optique de l’équipe de France…
Frédéric SCHWEICKERT
Propos recueillis par Patrick Parizot, pour Basket-infos