Coaching : Les Lakers beaucoup trop brouillons

Cette nuit, les coéquipiers de Kobe Bryant ont enregistré une 4e défaite consécutive, face aux Grizzlies cette fois.

Encore une fois, à la base de cette défaite, une attaque en berne (et c’est un euphémisme) et des problèmes qui appellent encore et toujours à de nouvelles solutions. C’est également la 10e défaite des pourpres et or en 12 matchs, et pourtant Mike D’Antoni ne semble pas plus menacé que ça par les dirigeants. La pauvreté du jeu des Lakers parle en tout cas en sa défaveur, au moins autant que le bilan catastrophique.

Trop de Kobe Bryant

Le problème hier soir comme trop souvent, c’est la tendance qu’ont les Lakers à se reposer sur Kobe Bryant.

Certes l’arrière angelinos est dans une grande forme et réalise une belle saison sur le plan individuel, mais l’attaque tourne clairement bien trop autour de lui. Hier soir, il termine la soirée à 11/23 au shoots, pour 29 points au final, mais l’impression laissé c’est que chaque attaque gravite autour de Kobe, et comme on peut le prédire, ça ne marche certainement pas à tous les coups. Voici deux exemples où D’Antoni demande clairement la balle pour Kobe Bryant, et deux fois de suite, sous la forte pression de l’excellent Tony Allen, Kobe ne peut que manquer sa tentative.

Plus tard dans le match, Kobe n’est pas forcément destiné à prendre le tir mais devant la passivité de ses coéquipiers, on le voit forcer pour un résultat pas plus glorieux. Rudy Gay qui le contre (pour la deuxième fois de l’action d’ailleurs), puis Kobe s’en va prendre un tir désespéré et ultra compliqué qui évidement ne peut finir qu’en perte de balle.

De son coté, Dwight réclamait depuis quelques temps un rôle plus important en attaque, et même Kobe lui même reconnaissait qu’il était essentiel que les Lakers s’appuient plus sur leur jeu au poste bas. Malheureusement, hier soir, Howard n’y est pas arrivé. Pas un grand spécialiste du tout du poste bas, Dwight s’est vu en plus jouer contre un Marc Gasol pas mauvais en défense, et n’a eu aucun impact dans la seule mi temps qu’il a disputé. 2 petits points, sur lancers francs… Le mal Howard est sans doute plus profond qu’on ne le pense.

Une gestion d’attaque trop brouillonne

Quand les Lakers ne se tournent pas vers Kobe Bryant, ils ne sont pas forcément plus en réussite.

Clairement, quelque chose cloche dans cette attaque. L’impression donnée est vraiment une impression de brouillon, d’organisation offensive loin d’être au point, et les Lakers accumulent en plus les turnovers et erreurs bêtes. A la base de ces pertes de balles, une envie de jouer plus compliquée qu’il ne faut, qui coûte donc beaucoup de ballon à LA. Sur le premier exemple, Nash pénètre dans la raquette mais ne parvient pas à ressortir la balle, et la contre attaque des Grizz est payante. Sur le second exemple, c’est une mauvaise gestion du jeu en semi transition, Kobe veut sans doute précipiter les choses et commet une erreur. Les deux derniers exemples sont des mauvaises passes de Pau Gasol, l’une sur un alley+oop apparemment travaillé pendant le temps mort juste avant, l’autre sur une passe non réfléchie.

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Du reste, on a eu droit a un bon nombre de mauvaises décisions également. De nombreux shoots trop tôt, ou forcés sans raison, comme ceux de Metta World Peace ou Antawn Jamison.

Autre exemple, un très mauvaise gestion en contre attaque, qui au lieu de se terminer en deux ou trois points relativement faciles pour les Lakers, se transforme en tir ultra compliqué de Kobe Bryant, et derrière une contre attaque durant laquelle Rudy Gay profite pour planter un tir primé. Enfin, pour démarrer le 4e quart temps, les Lakers ne sont qu’à 10 points de retard, mais la première possession ne donne à rien et se termine en tir de Metta World Peace manqué. Juste après un temps mort, une possession comme ça fait tâche, et confirme l’incompétence évidente de Mike D’Antoni de donner vie à cette attaque.

Quelques signes d’encouragement

Le tableau n’est néanmoins pas tout noir non plus.

Durant les rares possessions où les Lakers ont joué en semble, cela à souvent payé. Premier exemple, avec ce semblant de jeu en triangle entre Pau Gasol, Steve Nash et Kobe Bryant. Au final, c’est Kobe qui prend le shoot du fait que la défense de Memphis a bien couvert ses coéquipiers, mais on a au moins vu du mouvement intéressant. Deuxième et troisième exemple, ce sont Steve Nash et Metta World Peace qui se tiennent en position derrière la ligne à trois points, et la défense des Grizz’ se resserrant autour de Kobe Bryant, le Black Mamba a l’occasion de trouver ses coéquipiers seuls en bonne position.

Enfin, un système bien conçu qui marche, et c’est le seul véritable de la soirée. Steve Nash vient poser un écran pour démarquer Kobe Bryant, la défense se concentre alors sur lui mais Nash file derrière la ligne à trois points et dégaine tranquillement grâce aux écrans de Clark et Gasol, alors que Memphis s’attendait à voir Kobe prendre le ballon. Si les Lakers arrivent à réitérer plusieurs fois dans un match ce genre de système simple mais suffisamment élaboré, nul doute que le total de victoires commencerait à augmenter.