Coaching : La zone des Knicks et Melo en point de fixation
Hier soir, les New York Knicks ont remporté leur première victoire à Boston depuis plus de 6 ans.
Une belle victoire due encore une fois à l’intelligence tactique de Mike Woodson, en plus du talent de ses joueurs à disposition évidement. Connu pour avoir transformé les Knicks défensivement depuis bientôt un an, Woodson a sorti un joli atout de sa manche hier soir pour stopper une attaque des Celtics déjà pas la plus à l’aise du moment. Puis a très bien utilisé Carmelo Anthony en fin de match, pour se montrer dangereux et finalement prendre une avance décisive dans l’antre des C’s.
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Une soudaine utilisation de la défense de zone
En début de match, et comme très souvent, les Knicks ont pratiqué une défense homme à homme pour contrer les Celtics.
Mais en fin de permier quart temps et début de deuxième, alors que Carmelo Anthony et Tyson Chandler vont se reposer sur le banc quelques minutes, Woodson aligne un cinq « small ball » et joue une défense de zone qui embêtera beaucoup les Celtics. Le Big Men pour NY se nomme Amare Stoudemire, qui en profitera pour contrer deux fois Jared Sullinger en quelques minutes.
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Avec des JR Smith, Iman Shumpert et Pablo Prigioni pour défendre le périmètre, Boston n’arrive pas à pénétrer, ni à se créer d’espaces, et est obligé de forcer des tirs bien trop compliqués, ou perd carrément la balle, comme sur cette interception de Smith, qui part ensuite marquer en contre-attaque.
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Une tactique payante, puisque les Knicks enchaînent un 13-6 pour se détacher au score, alors que les deux équipes étaient jusque-là au coude à coude.
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Melo utilisé pour fixer la défense
Fin de match, Rajon Rondo sort l’artillerie lourde et multiplie les grosses actions pour ramener Boston au contact dans le 4e quart.
A tel point que les C’s reviennent à 84-82, et c’est là que Woodson va commencer à utiliser Carmelo Anthony pour attirer la défense à lui. Ainsi, on retrouve Melo au poste, défendu par Jeff Green, et Doc Rivers décide de jouer la prise à deux. L’objectif est donc d’avoir JR Smith et Jason Kidd prêts à trois points quand Melo ressort le ballon. Sur cette première action, Paul Pierce switch bien sur Kidd pour empêcher le tir, mais du coup, lorsque JR Smith pénètre et manque son tir, ce n’est plus Pierce mais Rondo qui est sur Stoudemire, qui rentre facilement la claquette.
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Possession suivante, même tactique. Melo en iso, Kidd à longue distance, et Smith part depuis le corner, sort de deux écrans et coupe vers l’intérieur. La défense se concentre sur lui, laissant Kidd ouvert qui, fort heureusement pour Boston, manque le tir on ne peut plus facile. En revanche, l’action d’après, toujours ce même système, la rotation défensive est trop lente sur JR Smith d’une fraction de seconde, et l’arrière propulse les Knicks à 5 longueurs devant.
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Enfin, dernière variante, cette fois quand la prise à deux survient, Kidd ne s’écarte pas mais va couper dans le corner pour un nouveau shoot ouvert. Heureusement que Garnett s’arrache pour combler le manque, parce que Rondo et Green n’y avaient vu que du feu.
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Deux shoots manqués tout de même, qui auraient pu tuer le match, mais dans le même temps Boston n’arrivait pas à mettre un panier.
Bradley manque un panier ouvert à trois points, KG manque aussi un shoot relativement proche du panier, et Paul Pierce perd deux ballons ultra précieux dans la dernière minute. On pourra également se questionner sur le choix de Doc de continuer les prises à deux, mais si ce n’était pas le cas, Melo avait le champ libre en un contre un et le résultat aurait pu être pire. Encore une fois, simplicité, sobriété et efficacité de la part de Mike Woodson, pour venir chercher cette victoire historique.