Miami Heat - NBAPortland Trail Blazers - NBATableau Noir

Coaching : Miami, Portland et le Horn

Hier soir, le Heat s'est imposé au finish contre les Blazers.

Durant ce match, on a pu constater l'utilisation du Horn par les deux équipes, et en particulier par Portland. Malheureusement pour les coéquipier de Nicolas Batum, leur maladresse et la défense de fer du Heat ne leur aura pas permis d'être aussi efficace qu'ils auraient pu le souhaiter.

Tout d'abord, le Horn, ou A set offense, est un schéma de jeu où l'on retrouve le meneur dans l'axe du terrain, les deux intérieurs en tête de raquette et les deux extérieurs dans les corners. C'est une attaque pratiquée par quasiment toutes les équipes de NBA. A partir de ce schéma de jeu, les possibilités de systèmes sont évidemment diverses et variées, pour offrir un tir à n'importe quel joueur de l'équipe. C'est cette multitude de possibilités qui en fait son succès.

Voici la formation « en A » basique du Horn

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La pression défensive du Heat

Une des forces du Heat est évidement sa défense, et ils l'ont prouvé encore une fois hier en ralentissant complètement l'attaque des Blazers.

Sur chaque remontée de balle, on voit Mario Chalmers et Norris Cole mettre énormément de pression sur le porteur du ballon, et ils arrivent même quelque fois à créer des turnovers. Premier exemple, combinaison rapide entre Aldridge et Batum pour libérer Aldridge au poste bas, mais Haslem le défend bien et Chalmers intercepte sur une passe très moyenne de Lillard. Autre exemple, sur une autre formation en A, Aldridge doit conclure le système et marquer au poste bas, mais Bosh défend extrêmement bien, restant bien sur ses appuis, forçant le shoot compliqué.

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Les Blazers se sont aussi montrés particulièrement inefficaces lorsqu'il s'agissait de rentrer les shoots ouverts. Encore une excellent pression de Mario Chalmers et du Heat, qui fait avorter le système appelé. Portland arrive néanmoins à contourner cette défense avec un superbe mouvement du ballon, mais Wesley Matthews manque le tir ouvert. Autre exemple, Norris Cole parvient presque à intercepter, Portland manque ensuite deux tirs on ne peut plus ouverts et peut s'estimer chanceux de terminer la possession avec un panier sur rebond offensif.

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Dernier exemple, encore une défense tout terrain de Chalmers, bonne prise à deux à la sortie du pick & roll, mais Portland arrive tout de même à faire vivre le ballon. Néanmoins, Lillard manque le shoot relativement facile et une nouvelle possession bredouille pour les Blazers.

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Des systèmes encore en rodage

On a eu droit à de belles choses de la part des Blazers, des systèmes bien pensés mais qui n'ont pas été toujours très bien exécutés.

Premier exemple : donner de l'espace au poste bas pour Aldridge. Pour cela, Batum prend un écran de Aldridge depuis son corner et vient ensuite prendr

e la gonfle sur l'autre aile. Aldridge quant à lui prend à son tour un double écran dans la raquette pour ressortir de l'autre coté. L'avantage est qu'il se retrouvera rarement avec son défenseur initial sur le dos, mais plutôt avec un arrière, qui switche sur lui.  Portland veut exécuter ce système en tout début de match, mais Aldridge semble oublier son rôle, ne coupe pas dans la raquette et ça se termine en interception et dunk pour le Heat. Un peu plus tard néanmoins, les Blazers exécutent bien et deux points facile pour Aldridge, qui profite de son avantage de taille sur Ray Allen.

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Autre système : chercher le alley oop pour le joueur dans le corner. Mais les Blazers n'exécutent pas bien, sur la première tentative Sasha Pavlovic est relativement seul mais Lillard ne passe pas et va chercher la faute sur un panier très compliqué. Sur le second exemple, Batum est bien suivi par Wade (mauvais écran d'Aldridge ?), mais Portland s'en tire bien, avec une jolie combinaison en pick & roll entre Matthews et Hickson.

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Enfin, dernier schéma intéressant (beaucoup utilisé par les Celtics notamment) : ouvrir la raquette pour Aldridge. Il se place donc derrière son défenseur et cela devient compliqué pour lui faire une bonne passe dans la raquette. La gonfle passe donc de l'aile (Wes Matthews) en tête de raquette (Jared Jeffries), pour une passe plus facile qui surprend la défense et fait mouche.

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Miami s'y met aussi

En proportion, le Heat pratique beaucoup moins le Horn que Portland. Mais leur efficacité hier a été bien plus grande.

Dans le premier cas, c'est une combinaison bien imaginée qui libère Chalmers à trois points, mais Bosh préfère donner la gonfle à Wade de l'autre coté, qui s'en va prendre un tir bien trop compliqué. Un peu plus tard, système beaucoup plus efficace, un pick & roll classique entre Chalmers et Lebron, qui n'a plus qu'à pénétrer et ressortir la balle pour Ray Allen dans le corner. Splash.

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Enfin, un autre schéma de jeu pour Ray Allen, dans le rôle du meneur cette fois et plus dans le corner. Ray vient couper dans la raquette, poser un écran sur Wade, et se libérer immédiatement à trois points. Malheureusement la défense suit bien, donc Allen pénètre pour le lay up… Manqué, mais sur le rebond offensif Miami fait bien bouger le ballon et Ray s'offre deux points sur un nouveau lay up.

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De nombreux exemples qui montrent donc la différence entre une jeune équipe encore en rodage, et une équipe avec ce qu'on fait de mieux à chaque poste et qui va combattre pour le titre.

Néanmoins, Portland n'est pas passé loin de la victoire, qui demeurait à portée de main si les Blazers avaient pu rentrer leur shoots ouverts ou se montrer plus rigoureux dans leur exécution. Et Miami n'a eu besoin que de mettre un petit coup sur l’accélérateur en fin de match pour assurer la victoire, même si tout n'est pas encore parfait.

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2 réflexions sur “Coaching : Miami, Portland et le Horn

  • Rapha

    Super article, merci!

  • henry

    chouette article

Commentaires fermés.