Inside NBA

Inside NBA : Lebron James, une saison historique ?

Afin de ne rien manquer de la semaine en NBA,Basket-infos vous propose un débrief complet par notre consultant NBA, Frédéric SCHWEICKERT, journaliste à l’Equipe (que vous pouvez retrouver chaque dimanche à 18h30 dans « NBA Sunday », sur la toute nouvelle chaîne de la TNT, l’Equipe 21). A travers cette toute nouvelle rubrique, il nous apporte donc chaque vendredi son analyse de spécialiste et abordera différents sujets qui feront probablement débat.

UNE DEADLINE BIEN MORTE

 JJ Reddick à Milwaukee…Jordan Crawford à Boston…Waou !!!! Que de changements ! Le visage de la NBA vient de changer d’un seul coup, et attention car on pourrait bien avoir un nouveau champion au mois de juin prochain. Non, soyons sérieux. On attendait beaucoup de ces dernières heures du « mercato ». Josh Smith, annoncé dans toutes les équipes et épuisé de devoir tout faire à Atlanta pour des clopinettes. Boston, prêt à tourner définitivement la page du Big 3 avec Kevin Garnett qui avait déjà jeté un coup d’oeil sur les sites d’agences immobilières en Californie car son transfert chez les Clippers était imminent. Dwight Howard, dont les Lakers se demandent encore comment ils ont pu se faire avoir de la sorte, aurait pu servir de monnaie d’échange pour ne pas que Los Angeles ne se retrouve bredouille (ou « broucouille » comme on dit dans le Bouchonnois…) l’été prochain. L’été prochain justement. C’est maintenant cette échéance qu’il va falloir attendre. Tout le monde a dévoilé son jeu, toutes les stars ont bien fait comprendre ce qu’elles comptaient faire et savent désormais si leur club va faire un effort pour les garder ou non. La NBA est en perpétuel mouvement. Et croyez moi, ce n’est pas fini. Même si ce Trade Deadline a été un pétard mouillé, celui de cet été pourrait ressembler à de la vraie dynamite. Car au delà des joueurs dispo sur le marché dès 2013, certaines équipes vont commencer à préparer le terrain pour 2014. Et je vous vois tous venir…L’oeil des Dieux du basket regarderont attentivement les choix des dirigeants de Cleveland, qui pourraient déblayer le chemin pour le retour au pays du roi des Rois.

LEBRON JAMES PEUT-IL RÉALISER LA PLUS GROSSE SAISON NBA DE TOUTE L’HISTOIRE ?

 27.3 points, 8.1 rebs, 7.3 passes décisives, 1.7 interceptions, 56.8%, 41.1% 3pts, 2.9 balles perdues. Des chiffres qui donnent le vertige. Et qui ne sont l’oeuvre que d’un seul Homme avec un grand « H » : Lebron James. Majestueux, historique, énorme, incroyable, inclassable…les qualificatifs ne sont pas assez nombreux pour évaluer les prestations de l’ailier de Miami. Et c’est vrai qu’on a du mal à dire du mal de ce joueur, tant décrié avec la finale perdue de 2011 où ses 4e quart-temps étaient dignes des plus grands films d’horreur, et qui aujourd’hui n’a plus peur de prendre ses responsabilités en fin de match et surtout il devient clutch. Au plus grand bonheur de Pat Riley, qui doit quand même bien se marrer quand il voit ses trois stars carburer à plein régime. Oui, mais est ce que cet exercice 2012-2013 est la meilleure saison d’un joueur dans l’histoire de la ligue ? Déjà, difficile de le dire avant le mois de juin, car une saison aussi extraordinaire soit-elle perd tout son sens s’il n’y a pas de titre au bout. Et si on enlève la notion de titre, qu’on se concentre juste sur les chiffres au terme des 82 matchs de saison régulière. Je ne suis même pas sûr que ce soit la meilleure saison de l’histoire. Rappelez vous, un certains Big O. MONSIEUR Oscar Robertson. Saison 1961-1962. 30.8 points, 12.5 rebonds, 11.4 passes décisives ! Un triple-double sur l’ensemble de la saison régulière !! Il y en a qui sont scoreur, d’autres passeurs, d’autres encore rebondeurs. Ce joueur là était plus fort que Lebron James à son époque, donc à moins que « The Chosen One » passe la vitesse supérieur et qu’il atteigne le cap du triple double, il restera derrière Big O…Ah, les légendes ne sont pas si facile à faire que cela….

Ron Hoskins/Getty Images

INDIANA EN FINALE NBA ?

 Miami par ci, Miami par là…Il n’y en a que pour les Floridiens dans la conférence East. Et c’est vrai, il faut bien être honnête, la saison proposée par le champion en titre est assez impressionnante. Il domine sur l’ensemble de sa conférence. Toute ? non…Une équipe d’un petit marché au milieu des champs de l’état de l’Indiana fait de la résistance. Deux matchs, et deux victoires probantes pour les hommes de Franck Vogel, basées sur une défense de fer. Et c’est vrai que cette équipe des Pacers est peut être l’équipe la mieux bâtie pour répondre au défi physique lancé par des équipes comme le Heat ou même le Thunder. Au poste de meneur, George Hill est sobre et efficace, parfaitement dans le style d’Indiana. Paul George réalise sa meilleure saison. Néo All-Star, il est en lice pour le titre de MIP et a fait totalement disparaître Danny Granger dans l’esprit des fans. D&G justement, qui va devoir s’acclimater à un rôle de 6e homme et ne pas vouloir bouleverser une hiérarchie bien en place (il a d’ailleurs annoncé qu’il était prêt à laisser le rôle de leader). Lance Stephenson, le moins connu du 5 de départ, est un élément clé dans la meilleure défense de la ligue. Avec des qualités athlétiques hors norme, il peut s’occuper de joueurs comme James ou Durant en les regardant droit dans les yeux. A l’intérieur, le duo Hibbert-West pourrait être l’un des meilleurs duo d’intérieur de la ligue, si seulement ils n’étaient pas si soft et s’ils n’avaient pas peur des contacts. Le banc également vaut le coup d’oeil, avec des doublures de choix (Hansbrough, Augustin, Granger, Mahinmi…). Ce qui fait la force de cette équipe (ce qui était également le cas l’année dernière), c’est vraiment cette force collective qui leur permet de mettre en place cette toile défensive où les meilleures attaques de la ligue s’y sont cassées les dents, notamment dans leur salle de la Bankers Life Fieldhouse où il est si difficile de s’imposer. Mais ce qui différencie Indiana d’autres équipes qui ont un bon niveau mais qui n’ont aucune chance d’aller en finale (New York, Clippers…), c’est qu’elle est morte de fin. La demi-finale de conférence perdue l’an passée face à Miami a laissé des traces, et les joueurs sont en mission, avec les yeux injectés de sang et de la bave aux lèvres. D’où les nombreuses tensions cette saison (Detroit, Miami, Golden State). Quand la meilleure défense monte d’un ton, ça peut faire des dégâts. Tremblez, Floridiens. Tremblez !

FISHER ET BREWER : LES CHAÎNONS MANQUANTS DU THUNDER ?

Oklahoma City, finaliste de la dernière saison, fait partie des équipes les mieux construites de la ligue. Kevin Durant est le capitaine du navire. R-West, en bon lieutenant, sait prendre le relais de son leader quand celui-ci est défaillant. Thabo Séfolosha est la caution défensive, et les deux intérieurs Perkins-Ibaka sont de véritables armes de dissuasion massive. Le banc aussi vaut de s’y attarder, vu que c’est là où on pouvait se poser beaucoup de questions après le départ de James Harden. ET bien entre Kevin Martin, Nick Collison ou encore des jeunes (Jackson, Lamb) qui tiennent la route, c’est encore plus que concluant. Alors que peuvent apporter les deux nouvelles recrues Derek Fisher et Ronnie Brewer ? Le premier, qui effectue un retour au Thunder après notamment un passage à Dallas qui n’aura pas marqué l’histoire de la franchise texane (sauf Mark Cuban qui a toujours en travers de la gorge ce coup de vice du champion NBA avec les Lakers), c’est son expérience qui prime. Vrai relais des coachs sur le parquet, vrai organisateur de jeu, il aura la lourde tache de « superviser » Russell Westbrook, recadrer le jeune meneur fougueux qui s’éparpille parfois. Son pedigree lui permettra d’avoir une voix qui sera entendue dans le vestiaire de l’une des équipes les plus jeunes de la ligue. Concernant Brewer, certes ce n’est pas lui qui va offrir une nouvelle option offensive à Scott Brooks (3.6 pts, 36%), mais il va permettre à Sefolosha de souffler un peu sur le travail défensif, notamment lorsque celui-ci sera gêné par les fautes. Et si finalement ce n’est pas comme ça qu’une équipe devient championne, en ne faisant pas des recrues forcément « bling bling », mais les ajustements nécessaires pour palier d’éventuelles carences ?

Andrew D. Bernstein/Getty Images

A RETENIR EGALEMENT CETTE SEMAINE

Tout d’abord, un grand merci à Kevin Séraphin pour son Harlem Shake « In da House ». Énorme ! Plus sérieusement, Kenyon Martin qui débarque dans la Big Apple pour remplacer The Sheed. Pas sûr que c’est lui qui va apporter un peu de sérénité dans une équipe qui marque un peu le pas…Kyrie Irving pourrait devenir le nouveau patron de Team USA. Adoubé par « LE » Roi Lebron James, il est invité au camp de la sélection américaine, et aura quoi qu’il arrive un lourd patrimoine à porter. Ce sont les dirigeants du basket australien qui doivent être contents…54 points pour Stephen Curry, meilleur scoreur cette saison. Le jour où il devait payer 35000 $ d’amende pour avoir été impliqué dans la bagarre avec Indiana. Le chaud et le froid pour Stef’…D-Wade qui ne veut plus se faire appeler Flash mais « WOW » (Way of Wade) : and so what ??…Seattle a versé 30 millions de dollars aux frères Maloof pour faire venir les Kings. Une affaire à suivre car revoir une équipe dans la Key Arena serait quand même une bonne nouvelle…Vu que la semaine dernière on avait fait une « spéciale Jordan », je tenais à finir cette chronique à un homme qui a fait évoluer la NBA pour lui donner une ampleur mondiale à cette ligue, en la faisant devenir un véritable divertissement. Les cheerleaders, le showtime des années 80, un contrat sur 25 ans à Magic Johnson, Jerry Buss a été un précurseur dans beaucoup de domaines. Après 16 finales et 10 titres, il  laisse une place vide à jamais dans le Staples Center, et je tenais à lui dédier cette chronique. Les hommages se sont succédés, et espérons que la descendance ne fera pas de conneries avec ce bel héritage qu’est cette franchise des Lakers. Rappelons juste que Jerry Buss avait acheté cette équipe 67 millions de dollars. Aujourd’hui, elle est estimée à plus d’un milliard de dollars. Chapeau bas, monsieur Buss…

 

Frédéric SCHWEICKERT

Propos recueillis par Patrick Parizot, pour Basket-infos

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8 réflexions sur “Inside NBA : Lebron James, une saison historique ?

  • Spreedog

    Mais arrêtons avec ce Lebron James ! Certes il nous livre une saison incroyable, mais à le comparer avec de telles légendes, cela va un peu loin !

  • Jeremih v2.0

    Bah tu vois qui de meilleur que lui dans l'histoire?
    A pars Michael Jordan, Big O, jabbar et peut etre Russel et Chamberlain je vois pas qui peut prétendre avoir fait mieux que lui

  • Spreedog

    J'en ai plein, au hasard un certain Larry Bird a compilé 28.7 pts, 10.5 rebds et 6.6 pds lors de la saison 84(85, ou encore Elgin Baylor avec 27.4 pts et 11.4 rebds en carrière.Et la liste est longue !!!!

    Mais tout cela ce ne sont que des chiffres. Un très bon joueur doit être également capable de rendre ses coéquipiers meilleurs.

  • akaak

    La saison de Lbj est de loin meilleur que le triple double de big o à mon sens!! Nn seulement robertson jouait des saisons a 44-45mn de moyenne mais il y avait bcp plus de possession à son époque et le ballon aller trés vite d'un camp à l'autre alors qu'aujourd'hui les équipes utilisent pleinement leur 24sec et protégent bcp plus leur joueur de blessure d'ou moins de temps de jeu..De plus robertson n'a jms approchait les 56% FG que lebron a mnt..la vérité c'st que meme jordan ne les a pas atteint..

  • Ant

    Parce que d'après toi c'est pas ce que fais Lebron ? Jordan humiliait ses coéquipier à l'entrainement, et pourtant..

  • Jeremih v2.0

    Si on compare tout les grands joueurs que nous venons de citer il apparaît clairement que leurs palmarès sont similaires (sachant que James n'a pas fini sa carrière loin de la !)
    On peut largement le comparer à ces légendes.

  • CP30

    ce qui fait le plus peur avec lebron c'est qu'on le compare déjà aux plus grands alors qu'il n'est qu'à la moitié de sa carrière

  • Malheureusement il le faut,sinon on se rend pas compte de sa performance

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